Wolfburn

D I S T I L L E R I E S R É P U T É E S
Faisons connaissance avec les distilleries les plus réputées,
Suivons le Stills Tour avec Gilbert Delos

Où ?
A Thurso, la ville la plus au nord de l’Ecosse, en dehors des îles Orcades. Le nom, qui vient d’un cours d’eau passant à proximité, peut se traduire par : « la source du loup ». Elle est toute proche des ruines de l’ancienne distillerie du 19ème siècle qui portait le même nom. Sur le bord de mer, très escarpé, nichent de très nombreux oiseaux, et se trouve encore le sea-wolf (le loup de mer), dont il est dit que l’apercevoir porte bonheur. Il est possible de visiter la distillerie, avec guide et dégustations.

Photos (provenant de la page Facebook de la distillerie) :
2 – A l’entrée de la distillerie a été érigée cette sculpture représentant un loup, d’après le dessin réalisé au 16ème siècle par le zoologue Conrad Gessner. Selon une légende locale, le loup était un parent éloigné du .. loup de mer !

Quand ?
La première distillerie a été créée en 1821 par William Smith, qui en a fait rapidement une unité importante dans la région, atteignant les 125 000 litres d’alcool pur en 1826. Restée familiale, la distillerie va toutefois décliner par la suite et sa fermeture, dont la date exacte n’est pas connue, a dû se produire à la fin des années 1860.

En 2012, un groupe d’investisseurs dirigés par Shane Fraser décide d’y construire une nouvelle distillerie, à dimension artisanale. Moins d’un an après, en janvier 2013, la toute première eau-de-vie (le new spirit) sort de l’alambic.

Qui ?
Le consortium privé qui a financé la construction de la distillerie est composé d’invertisseurs de la région de Thurso, le comté de Caithness. Shane Fraser et Ian Kerr sont tous les deux des distillateurs expérimentés : le premier a travaillé notamment chez Glenfarclas, et le second chez Balmenach, Allt-a-Bhainne et The Glenlivet. Au total, ils sont quatre à travailler actuellement à la distillerie.

Comment ?
Ont été construits à partir de 2012 la distillerie elle-même ainsi que deux chais de maturation, puis, en 2015, un bâtiment pour l’embouteillage et un autre chai. L’équipement comprend une cuve de brassage de 1,1 tonne, en inox avec couvercle de cuivre, quatre fermenteurs en inox de 5 500 litres, un premier alambic de 5500 litres et un second (le spirit still) de 3 600 litres.

La production a été concue comme « lente et douce » selon les distillateurs, en évitant toute précipitation. Le brassage est long, avec filtration, et la fermentation dure entre 70 et 92 heures et la distillation prend également beaucoup de temps.

Pour le vieillissement, sont utilisés principalement d’anciens fûts de bourbon, dont une partie de petite taille, le quarter, mais aussi de fûts de xérès.

Bien que la région soit riche en tourbières de qualité, les malts sont peu ou pas du tout fumés, en accord avec les préférences personnelles des distillateurs, qui préfèrent les whiskies moelleux et bien maltés.

Quoi ?
Malgré son jeune âge, Wolfburn commercialise déjà quatre malts différents :
Northland (46°) : plutôt doux et fruité, mais avec des notes un peu fumées, dues à l’emploi de fûts ayant servi dans une distilllerie d’Islay.
– Aurora (46°) : bien marqué par l’emploi de fûts de xérès oloroso (50 %).
Morven (46°) : à dominante tourbée, mais aussi légèrement salé et marqué par la vanille. Il a été conçu comme un hommage à la première distillerie Wolfrburn, qui, à l’époque, devait produire des malts marqués par la tourbe, le combustible le plus répandu à l’époque.
Langskip (58°) : entièrement affiné dans des fûts de bourbon de premier remplissage, ce n’est pas un brut de fût… mais presque.

Existe aussi une série limitée, la Kylver Series, qui connaît déjà quatre déclinaisons. Elles proviennent de fûts particuliers qui ont donné un whisky différent des autres. Quand aux Small Batchs (3 jusqu’à présent, les 128, 270 et 375), ils proviennent de petits fûts de bourbon, remplis avec une eau-de-vie légèrement tourbée.

Au Clan, nous avons récemment dégusté le single malt Aurora, dont voici mes commentaires de dégustation :  jaune légèrement doré. Nez surtout céréalier, d’une belle douceur. De la puissance en bouche, assez moelleuse, mais également bien épicée sur le poivre noir. Malt encore bien jeune, mais net de goût avec du potentiel aromatique indéniable.

Photos (provenant de la page Facebook de la distillerie) :

 

3 – Le logo de la distillerie Wolfburn

4 – Bouteilles de single malts distillés à Wolfburn

Les distilleries de A à Z