« On the Rocks » par Benoit LEFEBVRE – Vice-Président

Rassurez-vous, il n’est point question de pervertir la subtilité de nos grands flacons par de gros cubes vulgaires et bruyants mais, au contraire, de tenter de briser le pernicieux et arrogant plafond de verre qui aurait tendance à s’instaurer entre sachants et néophytes …

« En cas d’urgence « brisez la glace » qui disaient ! »

En effet, pour celles et ceux qui ont, au sein du Clan, eut la chance de gravir leur Everest et tutoyer les Etoiles spiritueuses, il convient d’avoir l’élégance de redescendre sur terre avec humour & pédagogie dans le partage et la bonne humeur …

Mais, que pouvons-nous conseiller aux néophytes en mal de malts à propos pour étancher leur soif de connaissance… ?

Quelles pistes d’atterrissage suggérer, subtilement, sans détournement grossier, ni raccourcis hasardeux ?

Comment tenir compte des écarts géné-rationnels ou pas ?

Voici, modestement, quelques voies à explorer …

Pour les anciens, la génération « baby-boomer » (1946/1964), ils sont mûrs pour partager leur vécu avec, trop souvent, des déconvenues liées à des dérapages plus ou moins contrôlés durant leur Jeunesse … ils ont vu arriver les « Glenfiddich, Chivas & Cy » !

Pour certains, le retour à un coaching sérieux est à envisager J !!

La génération X (1965/1980), chère à votre serviteur, a grandi avec les  « Classics malts » et une offre en progression quasi permanente… Même le Japon s’y est débridé !

Pourquoi ne pas les inviter à des expériences traditionnelles, à des parcours de dégustation balisés façon CGM avec histoires et anecdotes à la clé (de voute) & livres de références s’il le faut vraiment ?!

Ceux-là peuvent encore prendre plaisir à visiter un site en « spiritouriste »…

La suivante, appelée génération Y (1981/1996), déjà bien lancée dans la vie, pourrait être en recherche d’approfondissement, de nouvelles découvertes sensorielles avec des approches interactives et technologiques … Ceux-là vont surfer sur les « appli », faire du « scoring » et tout balancer sur « Insta » réellement insuportables …

En revanche, avec la génération Z (1997/2012), vous passerez pour un ringard si vous ne parlez pas, Innovations, réalité augmentée, expériences immersives et autres plaisirs par procuration … Il faudra tenter l’approche « influenceur » avec force vidéo sur TikTok à l’appui ! Même les visites de distilleries seront commentées par de l’IA connectée à votre avatar !!

Pour la génération Alpha (2010/2024), ils ont encore le temps …

Quant à nous, ne soyons par dur de la feuille, lisons et relisons des impressions contrastées, comme, par exemple, l’article sur « la Distillerie des Menhirs investit » paru dans les Echos du lundi 19 mai 2025 ou encore le dossier  « Road trip en terre bretonne » paru dans Whisky Magazine du printemps 2025 N° 92 …

L’important n’est-il pas de maintenir un esprit très « rock » !

La sélection du Clan

Chaque mois, rien que pour le Clan, de nouveaux whiskies sont sélectionnés et vous sont proposés.

 

Voir la liste complète

Whisky / Distillerie Origine Âge Type Degré
LE COUP DE COEUR DU CLAN – SECRET ORKNEY 14 ans – 57,1 % – Vieilli en fûts de xérès oloroso – Signatory Vintage Highlands 14 ans brut de fût 57.1% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – GLEN MORAY – 18 ans – 47,2 % – Fûts américains de premier remplissage Speyside 18 ans single malt 47.2% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – GLEN MORAY – 46,3 % – Finition de 2 ans en fûts de rhums agricoles Saint- James (Martinique) Speyside single malt 46.3% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – CLYDESIDE – Stobcross – 46 % – 4 ans de vieillissement en fûts de bourbon et de xérès Lowlands single malt 46% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – BLAIR ATHOL – 8 ans – 2016 – 48 % – Fûts de xérès – Elixir Distillers Highlands 8 ans single malt 48% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – WOLFBURN – Northland – 46 % – Vieilli en petits fûts de chêne américain Highlands single malt 46% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – GDP – 12 ans – 46% – Vieilli en fûts de vin Jaune et vin de Paille du Jura France 12 ans single malt 46% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – SECRET ORKNEY – 14 ans – 57,1 % – Vieilli en fûts de xérès oloroso – Signatory Vintage Highlands 14 ans brut de fût 57.1% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – ARRAN – Machrie Moor – 56,2 % – Brut de fût Highlands brut de fût 56.2% Vol
LES NOUVEAUTES DU CLAN – LINDORES ABBAYE – The Thiron – 50 % – Vieilli en fûts de chêne français du Perche France single malt 50% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – DALMORE Highlands 15 ans single malt 40% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – KYRÖ WOOD SMOKE MALT RYE Finlande brut de fût 47.2% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – KILCHOMAN BATCH STRENGTH Islay brut de fût 57% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – INCHGOWER Speyside 14 ans brut de fût 56.2% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – TEMPLETON RYE Etats-Unis 6 ans Rye whisky 45.7% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – TOMATIN Highlands 12 ans single malt 46% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – FETTERCAIRN Highlands 16 ans single malt 46.4% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – DAILUAINE Speyside 10 46% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – TORABHAIG ALLT GLEANN Islands single malt 46% Vol
LES SELECTIONS DU CLAN – NINKASI France single malt 46% Vol


« Jusqu’à 500 000 euros la bouteille » : le whisky, une valeur montante …

Par Sophie CORVAISIER – Publié le 19/01/2023 – L’Express

Cette bouteille de Single Malt The Dalmore « Luminary Nº1 The Rare » s’est envolée à 136 000 c au marteau de Sotheby’s à Londres le 16 novembre 2022 – SDP 2022, encore une année record pour les spiritueux… 2022, encore une année record pour les spiritueux… Le 16 novembre, une bouteille de Single Malt The Dalmore « Luminary Nº1 The Rare » s’est envolée à 118 750 £ (136 000 c) au marteau de Sotheby’s à Londres. Une bouteille unique de 48 ans d’âge, présentée dans son coffret « oeuvre d’art » désigné par l’architecte Kengo Kuma.

Si les fonds de pension investissent dans des fûts de whisky depuis la bataille de Waterloo – pour venir en aide aux veuves écossaises -, on assiste depuis quelques années à un véritable engouement pour les vieux whiskys et les séries limitées. Notamment lorsqu’il s’agit de bouteilles rares, comme des single malt, issus de distilleries aujourd’hui fermées. « La bouteille la plus chère de whisky a dépassé le million, il s’agit du Macallan 1926 Valdepino vendu 1,7 million d’euros.

On peut aussi évoquer certains whiskys japonais, notamment les séries de la distillerie Karuizawa vendues aujourd’hui 500 000 c la bouteille, et achetées 25 000 c cinq ans plus tôt », relève Etienne de la Morsanglière, responsable de Fine Spirits Auction, site de vente aux enchères de spiritueux cocréé par La Maison du Whisky et iDealwine. Des prix qui donnent le tournis, comparés aux années difficiles des décennies 1990 – 2010 où les stocks s’accumulaient dans les distilleries écossaises. « On est sur un marché très avancé et pourtant ce n’est qu’un
départ », ajoute Etienne de la Morsanglière.

De plus en plus de collectionneurs …
L’appétence pour le breuvage grandissant, les amateurs achètent en effet désormais souvent plus de bouteilles qu’ils n’en boivent. « Chez Whisky Lodge, pour chaque nouvelle édition, on oscille entre le passionné qui achète depuis vingt ans, en ayant bu la moitié de sa collection, et le financier pour qui le whisky devient une valeur refuge. Il y a de la passion et du statutaire pour certains et de l’investissement pour d’autres », constate Pierre Tissandier, directeur général de la boutique spécialisée dans la vente de spiritueux d’exception et d’alcools rares.

Et d’expliquer : « Le whisky est une matière première qui peut être fabuleuse ou totalement neutre. Il y a les single malt, issus d’une fabrication artisanale à partir d’orge malté, avec une spécificité aromatique unique ; les whiskys de grain, plus neutres, à base de blé, produits en quantité industrielle ; et ce que l’on appelle les blend, des whiskys de grain vieillis en fûts de chêne dans lesquels on ajoute un peu de single malt. C’est un marché pyramidal avec une production de gros volumes en bas et des produits beaucoup plus anecdotiques au top. Un système qui se prête naturellement à la collection ».

Numéro un du marché, en volume et en prestige, le whisky écossais à la faveur des collectionneurs qui raffolent également de plus en plus des breuvages nippons. Loin derrière et encore très anecdotique, le whisky français voit ses premiers aficionados. Depuis la première distillerie bretonne, ouverte en 1987, elles sont aujourd’hui plus de 130 à travers le pays. Et s’il fallait n’en choisir qu’un « made in France » ? Ce serait, sur les conseils d’Etienne de la Morsanglière, la magnifique bouteille « Eddu Graal » 21 ans d’âge de la distillerie des Menhirs, le plus vieux whisky français… à 550 euros aujourd’hui.