Oui le « dram » à tiques a encore frappé…

De retour dans le secret des notes de ce cher Allan Bike (labellisé AB par ses proches), je vous emmène de nouveau dans ses tribulations intériorisées ou, quand on tâte de la prose, la lutte intestine n’est jamais loin, par toutatis, bélénos et Immodium, poil au transit (tel qu’aurait pu le déclamer Pierre DAC sur les ondes de Radio Londres) !

Et comme le temps, c’est cool, reverrons Chronos qui, comme Léman, nous attire dans le lac, façon Rock’& Rolex, vers un passé décomposé au fil de l’eau en voguant de l’Indus à l’industrie, tel un roman fleuve «Alambix et Cie J » !

Nous autres indo-européens à l’Adam dur, nous ramenons toujours tout à cet éden où tout aurait débuté … En fait, même les sources bien informées (sujets d’Evian s’abstenir) n’en savent pas grand-chose mais ils supputent !

Qu’il y a précisément fort longtemps, IVe et IIIe millénaires avant JC (John Corr pour les incultes !) de la terre cuite aurait permis le façonnage de pots primitifs (avec peu de science à l’époque ..) une sorte de pot aux roses puisque destiné à d’épiques onguents … Puis, au fil des siècles, cet outil fascinant voyagera de l’orient à l’occident (sans vouloir chinoiser), de la lointaine Babylone à la Rome de César en passant par L’Egypte pharaonique et la Grèce antique en captant dans son odyssée l’attention des plus grands esprits d’Aristote à l’Homère d’alors…

Au passage, le produit issu du serpentin de cette primaire cucurbite y gagna un nom, égyptoarabo-germanique… Le fameux « el Mout Khôl » une subtile poudre féline dédiée à une déesse fédérale fort chevronnée, plus connue ensuite sous le plus sobre al khôl et l’actuel alcool…

Mais revenons à nos moutons et à quelques illustres savants à l’esprit en malt d’évaporation dotés de patronymes de ouf :
– Dioscoride, un grec du Ier siècle qui a décrit le procédé de distillation à la laine fraiche…
– Zozime de Panopolis (mon préféré) vers le IV siècle à qui l’on doit la première description de l’alambic.
– Jabir ibn Hayyan fin VIIIe siècle, père de la cornue, qui jeta un froid sur le processus et  l’améliora.
– Hieronymus Brunschwig au XVIe siècle qui publia un premier livre consacré à cette technique. Et, pour finir, le top du top, un médecin anglais du XVIIe du nom extravagant de John FRENCH (fallait oser) qui publia sur la pratique de l’art de distiller…

Mais, au XVIIe, un autre nom bien connu de tous, fabuleux fabuliste à fables affables et détracteur d’affabulateur stérile, vint mettre sa verve en son fameux « pot de terre contre le pot de fer » en digne précurseur des Stein, Coffey, Forsyth & Cy… Une bande de durs à cuivre bien connus de nous…

Enfin, afin de vous garder l’esprit éveillé, je vous propose une étrange chute à consommer sans
modération : de par son aptitude antiseptique, comme Churchill, l’alcool est un conservateur…

Benoît Lefebvre
Vice-Président