DEGUSTER UN WHISKY SERA-T-IL BIENTÔT UNE DEMARCHE ECOLOGIQUE …

La COP26 s’éloigne, et s’éloigne avec elle, un bon nombre d’intentions louables voire vertueuses. Chaque activité humaine fut scrutée, mesurée, comparée, tantôt montrée en exemple, tantôt montrée du doigt, chacun regarde son voisin avec suspicion afin d’évaluer sa propre empreinte carbone au travers de ses habitudes héritées de nos trois révolutions industrielles, depuis les états les plus vastes jusqu’aux individus les plus modestes, nous en subissons les effets délétères. Sachant que nos habitudes de consommation la situe bien au-delà de ce qui serait souhaitable pour l’avenir de la planète bleue, qui pour un temps, reste sous nos pieds. Il semble que nous soyons loin du compte, et se pencher sur les chiffres donne le vertige, le plus parfait écologiste végétarien, cycliste cela va de soi, marcheur stakhanoviste souvent, n’est en fait qu’un méchant gaspilleur, producteur d’équivalent CO2 au-delà de l’avenir que l’on nous promet. L’économie circulaire n’est pas pour demain !Et pourtant notre ami Antoine Laurent de Lavoisier disait de façon prémonitoire « Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme » avant qu’on le coupa en deux en 1794…

Et toi, mon ami l’amateur de  whisky, où en es-tu avec ton empreinte ?
Devons-nous être honteux, en contemplant notre « dram », ou pouvons-nous le déguster en toute bonne conscience ? Les dirigeants qui avaient rejoint Glasgow pour des démarches œcuméniques sur le climat ont sans doute eu l’occasion, pour ceux qui le souhaitaient, de déguster quelques célèbres whiskies écossais, et peut-être quelques uns d’entre eux se sont-ils penchés, à cette occasion, sur les conséquences de la distillation sur l’environnement.

Jusqu’à un avenir récent, tout semblait proprement négatif, depuis le maltage, le séchage, le brassage énergivore en diable, et il fallait, bien sûr, chauffer les alambics avec du bois, du gaz, ce que l’on avait sous la main ! Mais que ne ferions-nous pas pour quelques gouttes du précieux breuvage ! Sans parler du verre et du transport à travers le monde, pour que ce plaisir se partage.

L’industrie prend depuis quelques années des mesures pour réduire cet impact environnemental et nous redonner le moral.

De grands groupes mettent en place des stratégies innovantes, font remuer les neurones, agitent l’ingénierie des ingénieurs pour la production de nouveaux carburants, utiliser les déchets, le biogaz et la biomasse, le recyclage de l’eau ( la nappe a ses limites !) pour préserver ce qui peut l’être. Et au final diminuer la facture !!

Alors, demain, un avenir radieux, comme promis.

Slainte Gérard TRENTESAUX