ALAMBIX CHEZ LES BRETONS

L’alcool menant à tout, j’ai eu la chance, lors d’une visite de distillerie, de croiser la route d’un personnage extraordinaire.
Nous l’appellerons Allan et même Allan Bike, car en dépit de ses propos tortueux & alambiqués, de son appétence pour le cultissime « Queen » et la petite reine de race, ce très british sujet avait réussi à démonter le mystérieux cycle philosophale de la transmutation du brouet vulgaire en divin dantesque …
Entre nous, la connexion fut immédiate. D’une vaste culture, Allan m’a accordé un privilège rare en m’invitant à partager les souvenirs de ses tribulations. Et il m’a montré un trésor : ses notes de voyages intérieurs …
Vous vous en doutez, j’ai vécu des heures passionnantes en l’écoutant et obtenu un second privilège : écrire, pour vous, ces quelques lignes, fertiles en esprits légers et sympathiques fantômes …
Comme vous l’imaginez, la révélation ne vint pas de suite, l’illumination du « Darkside » des non-dits fut des plus laborieuses !
Un formidable coup du sort lança sa « quête », il décrypta un texte hautement littéraire gravé dans la Pierre et dument (re)Perret qui mentionnait « Qui a un grand cou, le gros touffu, le p’tit joufflu etc… » et il se dit que oui, tout, tout, tout, il saurait tout sur l’appareil quitte à y perdre l’esprit !
Mais hélas, malgré ces génitales indications, l’origine même de l’instrument ne va pas de « paire » … personne n’est raccord, les secrets de la contemporaine tuyauterie ne se livrent pas sans effort J !
Certains s’accordent tout de même sur l’hypothèse que la distillation originelle, les premières gouttes, seraient issues du monde lui-même (excusez du peu) en sa qualité d’Alambic premier… Pas modeste la contribution J J J !!!
En Ecosse ne dit-on pas « today’s rain is tomorrow’s whisky ? »
Quant au nom du matos proprement dit, je ne pense rien dévoiler d’indiscret en vous mettant au parfum : nous serions en face d’un cocktail arabo-grec mâtiné d’un soupçon de mésopotamien et une pointe de babylonien (sur un air de Boney M) de quoi en perdre son latin L …
Mais il se fait tard et si je ne veux pas échapper au « dram » du soir, je me dois de raccrocher….
A très bientôt pour une suite dans les idées !!

Benoit Lefebvre
Vice-Président