C’EST À N’Y RIEN COMPRENDRE …

La langue est un outil d’échanges et de communication(sans scabreuse approximation), sinon comment expliquer à nos chers bambins que pour qu’ils maitrisent le monde, les langages multiples sont préférables à l’unicité. Jusque là rien à dire.

Puis vint le ‘’sigle’’,. Un ensemble de lettres initiales majuscules qui, épelées, forment un mot servant d’abréviation. S’il se prononce de manière syllabique, à la façon d’un mot, nous l’avons baptisé ‘’acronyme’’. Entrés dans le langage courant beaucoup sont compréhensibles par tous : UNESCO, MEDEF, OTAN, etc… ils ont immédiatement une représentation et un sens dans notre esprit. De plus en plus technique et complexe dans chaque domaine, le langage s’enrichit, invente ses propres règles et de nouveaux termes, puis … de nouveaux sigles abscons. Voulant simplifier, on rend le plus souvent cet outil incompréhensible pour le non- initié. Cette dictature des sigles devient vite ésotérique, parfois pour se distinguer de son voisin, au risque de s’y perdre…

Vous savez bien sûr, qu’Observatoire de la délinquence se dit ONDRP… Et Que COVID-19 désigne corona /virus /desease/ année2019. Mais que faire avec un recommandé à entête de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence et de la répression des fraudes), sinon lire le texte qui suit l’intitulé. Mon Dieu où suis-je ?

Dans notre vaste communauté, tendance hédoniste, certains amateurs des produits de la vigne, d’autres des boissons fermentées ou distillées, pensions avoir presque échappé aux appellations ‘’alambiquées’’. Nous ne faisons pas exception. Regardez, si un Porto mentionne LBV, (late bottled vintage), ce n’est ni un banal tawny, ni un rare vintage, un Cognac XO (Extra Old) dont la plus jeune eau de vie a deux ans de plus que celle d’un VSOP (very superior old pale), un whisky sans notion d’âge, un NAS (no age statement) sans confusion avec la bagnole vraiment NAZE qui n’a plus d’intérêt.

Et si au hasard de vos pérégrinations, un VIP vous interroge sur le tourbé plus ou moins marqué de votre whisky, vous pourrez vous distinguer et préciser le nombre de PPM (partie par million) de phénols contenus dans celui-ci !

Rassurez -vous, pour l’essentiel, tout ce qui vous intéresse reste encore sur l’étiquette et dans votre verre.

Slainte Gérard TRENTESAUX