WHISKY, VIRUS ET CORONA …

Dans ce moment fort et improbable, sans instruments de navigation, quelques déclinaisons de ‘’corona’’ se sont fait voler la vedette par le Covid-19 lui qui, depuis six mois, fait le buzz dans toutes les chaumières et les rédactions.

Exemplaire, appréciée en Europe et aux States bien que bas de gamme au Mexique, l’emblématique Corona, bière mexicaine préférée de Jacques Chirac, n’a plus la cote en ce moment, son nom n’est plus très porteur ! Depuis le début de l’épidémie, cette fâcheuse homonymie avec le coronavirus a favorisé l’amalgame entre notre ennemi et la mousse ci-dessus, les ventes ‘’dit-on’’ ne seraient plus au rendez-vous.

Le seul point commun, c’est la couronne qui agrémente l’un et l’autre, celle que le virus nous réserve au microscope et l’allusion à la couronne ‘’solaire’’ pour la bière.

Autre confusion linguistique, les amateurs de vitoles vous le diront, le Corona et ses variations, petit Corona, Corona gordo, est un des modules les plus populaires parmi les fumeurs de cigares et qui concurrence le classique Robusto. Une taille et un diamètre apprécié et raisonnable, la fumée bleutée qui exhale ses arômes nous offre un bon moment qu’il ne faudrait pas gâcher par une approximation douteuse, et laissons à Gainsbourg ses envolées poétiques qui lui ont fait dire ‘’Dieu est un fumeur de havanes’’. Fonction des évènements qu’en dit-on dans les caves à cigares ?

Les épidémies, les grandes pandémies, la peste d’Athènes, celle du 14eme siècle en Europe qui n’était pas en reste, le choléra sur le pourtour Méditerranéen vers 1830, pas mal non plus, la grippe dite ‘’Espagnole’’, l’Asiatique plus près de nous, le SRAS, le MERS, EBOLA, les CORONAVIRUS déjà mis en évidence en 1960, enfin le SARS-COV-2, encore objet de toutes nos préoccupations, nous accompagnent malgré nous de façon épisodique, entrainent bien sûr des dommages collatéraux et bouleversent nos habitudes, jusque pour certains s’inspirer de comportements très stoïciens à l’exemple de notre regretté Marc-Aurèle dans ses ‘’pensées pour moi-même’’ et les allégories qui ont inspirés Jean de la Fontaine dans ‘’Les animaux malades de la peste’’ ou Albert Camus dans son roman éponyme.

Confinement oblige, distanciation, plus de réunion en bandes organisées pendant trois mois, Le Clan n’a pas échappé à ses effets, nos dégustations étaient devenues partout virtuelles ou solitaires, et nos échanges sur WhatsApp ou Messenger n’ont été que des simulacres qui nous font fait au mieux patienter ! François –Xavier, le grand Chaman, qui consulte régulièrement les Oracles dans les entrailles de quelques fûts, nous apporte les encouragements dont nous avons besoin. Sans faire d’hasardeux pronostics, juillet serait un joli mois pour tester la qualité de notre convalescence.

Slainte

Gérard TRENTESAUX