Felix sit annus novus

Préférez vous le gaélique Irlandais ath bhliain faoi mhaise.
Ou plutôt comme en Bretagne : Bloavezh mad, yec’hed mad ha prosperite, hag ar baradoz da fin o puhez. Ou bien encore l’obliadhna mhath ur en gaélique d’Ecosse ? Il est vrai que même à l’occasion des vœux nous montrons notre incapacité à dominer les langues étrangères…

Il est toujours délicat d’adresser ses vœux avec plusieurs semaines de retard. Mais pour notre défense, les alibis ne manquent pas : le courrier, la sélection, le temps qu’il fait, l’imprimeur, le temps qu’il faut, l’édito du président encore en gestation…..Mais selon que l’on adopte tel ou tel calendrier, avec des traditions variables d’une société à l’autre, nous pourrons admettre une certaine fantaisie puisqu’un grand nombre de jour de l’an sont fêtés entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps, influencé par le cycle des saisons, les traditions, les édits promulgués par tel ou tel pour essayer de mettre un peu d’ordre dans tout cela et faire correspondre, dans le meilleur des cas, cet évènement avec le premier jour du calendrier!

Oui, ce fameux jour de l’an, où l’on va faire des cadeaux réciproques, peut-être héritage des offrandes aux dieux Egyptiens et Romains, souhaiter pour nos proches et nos amis un illusoire bonheur et une improbable prospérité….. et faire des vœux le plus souvent pleins de bonnes intentions. Et ce fameux nouvel an si souvent associé à des traditions culinaires, des graines, des lentilles, des gâteaux de miel en Italie, des fruits lors des douze coups de minuit en Espagne, de la choucroute en Belgique avec une pièce dans la main (ou sous l’assiette), le miso très largement arrosé de saké au Japon, le champagne et le foie gras chez qui vous savez, mais aussi ici ou ailleurs, les pétards, les feux d’artifice, les cotillons et les parades débridées.

Le mois de Janvier doit son nom à Janus, dieu païen du renouvellement, dont l’un des visages regarde vers l’avant, l’autre vers l’arrière. C’est pour nous l’occasion de se pencher sur un passé récent et de regarder vers un futur plein de promesses.
Le passé c’était renouer en octobre dernier avec la tradition des voyages du Clan, dans les Highlands et vers les Orcades, et nous savons tous à qui nous pensions pendant ce voyage. C’était aussi des rencontres à Tours, à Monaco, ou bien encore lors de soirées réunissant des amateurs de cigares et quelques aficionados du whisky. C’était en décembre un week-end chaleureux chez nos amis Lillois autour de Benriach, de la Brasserie Dubuisson, de la Fleur de Houblon chez Guy Dauchy, c’était en octobre la Seine, Jim Mac Ewans et Bruichladdich, c’était la redécouverte des perles de l’année lors de notre soirée parisienne de décembre.

En 2009, ce n’est pas un mais deux voyages que nous préparons! L’un en mai pour découvrir les distilleries Bretonnes, l’autre en automne dans le Speyside, toujours avec des groupes de quinze à vingt personnes. Mais avant cela, c’est sur la cote d’Opale que nous organiserons l’assemblée générale annuelle au cours d’un week-end maritime chez notre ami Jean Claude Cossart. Pour nous le plaisir, pour eux les tracas, c’est cela aussi la vie du Clan.

Slainte
Gérard TRENTESAUX