
Les MATHEMATICIENS , dans leur grande sagesse, affirment que les parallèles se rejoignent à l’infini. Rassurez-vous, je ne suis pas sage, et je n’ai pas attendu d’atteindre l’infini pour allier la dégustation d’un malt ou d’un rhum et d’une vitole.
Ces mondes parallèles se rejoignent dans leurs vocabulaires, leurs traditions, leurs dégustations, leurs terroirs…
Terroirs, le mot est lâché. S’il est courant de parler de terroirs pour un cigare – le terroir désignant couramment un pays ou une région d’un pays -, les amateurs de whisky sont plus frileux pour utiliser ce vocable. L’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) définit le terroir comme étant « un espace géographique limité dans lequel une communauté humaine construit au cours de son histoire un savoir-faire collectif, fondé sur un système d’interactions entre un milieu physique et biologique et un ensemble de facteurs humains ». Les itinéraires techniques ainsi mis en jeu révèlent une originalité, confèrent une typicité et aboutissent à une réputation pour un produit originaire de cet espace. On ne demande pas grand-chose à un cigare, pas plus qu’à un whisky, sinon qu’il nous plaise. C’est pour cette raison qu’il n’existe pas de « meilleur cigare », de « meilleur whisky », comme il n’existe pas de « meilleur vin ». Tout est question de goût, d’humeur, d’affinités, de temps à consacrer à la dégustation ainsi que des conditions dans lesquelles s’opèrent cette dégustation. Seul, après une promenade en campagne, ou pendant la retransmission d’un match de rugby ; ou mieux, entre amis, devant un feu de cheminée, car la notion de plaisir n’est jamais très éloignée de la notion de partage. Il en est des alliances entre le cigare et les spiritueux comme des mariages entre un homme et une femme : tantôt douces, sensuelles, explosives, voire plus si affinités… Continuer la lecture →