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TOMATIN 2008 Sauternes Finish

« Doux et puissant à la fois »

La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingttrois alambics existants (mais la moitié seulement
sont utilisés actuellement). Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants et distillateurs japonais. Acquise pour
fournir des malts pour leurs blends, elle s’est tournée depuis 2004 vers des single malts d’une
belle diversité aromatique.

Jaune assez clair. Nez bien malté, avec de la douceur et une pointe de suavité. Plutôt rond et gourmand à l’attaque, il devient plus sec en bouche, avec du fruité (poire et pomme), relevé par quelques traces poivrées. Réunion intéressante de la puissance maltée et de la douceur fruitée apportée par le fût, il est très accessible et plaira à de nombreux palais.

CRAIGELLACHIE

« Un puissant charmeur »

Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principalement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été modernisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.

Jaune d’or tirant vers l’ocre. Nez animal avec des notes de sous-bois, caramel au beurre. Attaque puissante devenant rapidement d’une belle suavité. Le corps est moelleux, voire charmeur, avec des notes de pommes cuites et de fruits confi ts. Finale plus sèche, mais avec de fines notes fl orales et fruitées, mais aussi bien épicées.

INCHGOWER

« Un mariage très réussi »

Fondée en 1871 à Buckie dans le Speyside, cette distillerie a eu une existence relativement discrète, si on excepte le fait qu’elle fut propriété de la municipalité pendant quelques temps dans les années 30, ce qui est assez rare en Ecosse. Modernisée en 1966 avec ajout de deux nouveaux alambics, puis à nouveau en 2011, elle produit des malts surtout utilisés pour les blends de Diageo, et rarement embouteillés.

Ambré légèrement orangé. Nez assez doux, Ambré légèrement orangé. Nez plutôt vineux, voire liquoreux, d’une belle douceur fruitée. Moelleux en bouche, mais bien épicé sur le poivre noir. La céréale reste présente, mais environnée par des notes fruitées très variées. Une belle  réussite pour le mariage malts d’orge et vins mutés. Longue finale sur la suavité.

TOMATIN CÙ BÒCAN

« Une vraie rareté aromatique »

La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics existants (mais la moitié seulement sont utilisés actuellement). Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients japonais, dont le distillateur Takara Shuzo. Intéressé au départ pour se fournir en malts pour ses blends, mais, au vu du potentiel de la distillerie, il décide de développer une nouvelle gamme appelée « Cu Bocan », le chien fantôme en gaélique, avec des finitions originales, comme ce Creation #2, en fût de shochu japonais.

Jaune pâle. Nez légèrement suave, d’une belle douceur avec des notes végétales, voire un peu terreuses. Attaque toute en fi nesse aromatique, rappelant certains vins liquoreux. Le corps est
ensuite plutôt sec, relevé par des notes épicées, alors qu’une petite note tourbée se laisse sentir en arrière-plan. Un profi le aromatique rare pour un single malt.

WOLFBURN Small Batch n° 318

« Tout en puissance maltée »

Située à Thurso, tout au nord de l’Ecosse, la distillerie a été construite en 2012 par un groupe d’investisseurs, sur un site ayant déjà connu une distillerie entre 1821 et 1860. Avec un nom signifiant la source du loup, elle se veut de caractère artisanal, avec une distillation « lente et douce » selon ses créateurs. Plusieurs malts sont commercialisés, ainsi que des séries limitées.

Jaune doré. Nez discret puis, après aération, se développe surtout une dominante céréalière avec un peu de fruits jaunes. Attaque assez sèche, avec un beau fruité. Malgré la réduction, le corps est bien épicé et poivré, voire légèrement brûlant. Une belle puissance qui perdure jusqu’à la finale et au-delà.

SPRINGBANK 15 ans

« Le charme du vieillissement »

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Ambré soutenu. Nez chaleureux, plutôt caramélisé avec des notes de cuir, plus tourbé à l’aération. Beaucoup de puissance en bouche, avec une dominante gourmande : caramel au beurre, épices douces, poivre noir, avec une pointe de tourbe en allant vers la finale. L’âge aidant, ce Springbank prend une belle ampleur légèrement boisée, sans rien oublier de son style si particulier. A ne pas manquer.

WOLFBURN – N° 155

« Puissant et très complet » …

Située à Thurso, tout au nord de l’Ecosse, la distillerie a été construite en 2012 par un groupe d’investisseurs, sur un site ayant déjà connu une distillerie entre 1821 et 1860. Avec un nom signifiant la source du loup, elle se veut de caractère artisanal, avec une distillation « lente et douce » selon ses créateurs. Plusieurs malts sont commercialisés, ainsi que des séries limitées.

Ambré clair. Nez discret, évoluant sur un solide malté. Après une attaque puissante, le malté domine en bouche, avec des notes poivrées et une belle harmonie tournant autour du caramel au beurre, avec quelques notes tourbées en arrière-plan. Très complet grâce à un assemblage de différents fûts, et une longue persistance maltée au-delà du final.

CAOL ILA 12 ans

« Ce que tourbé veut dire … »

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura,
et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts  puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par  United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Élégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions, mais existent aussi des malts non tourbés.

Jaune très pâle. Élégamment tourbé dès le premier nez, devenant plus puissant à l’aération. La tourbe phénolique s’impose dès l’attaque, avec des notes céréalières (froment) bien  chaleureuses. L’alcool se fait bien sentir malgré la réduction, tandis que le tourbé persiste longuement. Un retour aux sources salutaire, pour rappeler ce que tourbé veut dire …

GLASGOW – 1770 (2ème édition 2019)

« Vraiment classieux » …

Fondée en 2012 avec des investisseurs asiatiques, cette nouvelle distillerie de Glasgow renoue avec un passé plus que centenaire, la dernière distillerie de ce type dans la grande ville d’Ecosse ayant fermé en 1902. Après un gin, a été lancée une gamme de single malts, baptisée 1770, date de la création de la première distillerie connue de la ville, dans un packaging très soigné.

Jaune légèrement doré. Nez puissant (malgré la réduction) avec un beau fruité. Moelleux dès l’attaque, il est bien fruité (fruits jaunes, un peu de raisins secs) mais évolue sur un corps plus sec et bien apéritif. Beaucoup d’ampleur en bouche, sur un ensemble aromatique bien fondu ayant de la classe. Une élégance à la fois puissante et d’une grande finesse.

TOMINTOUL

« Sec, mais chaleureux » …

Créée en 1965, la distillerie, d’abord indépendante, est entrée ensuite dans le groupe Whyte & Mackay, qui changera plusieurs fois de mains. Finalement, c’est la société indépendante et familiale Angus Dundee Distillers qui rachète Tomintoul en 2000, puis Glencadam en 2003. Encore méconnue, Tomintoul a une activité importante (3,3 millions litres d’alcool par an) et une large gamme, non tourbée et tourbée, d’une quinzaine de références.

Jaune doré. Nez bien malté, plutôt sec sur des notes de fruits jaunes. Sec à l’attaque, voire brûlant malgré la réduction, le corps a de l’ampleur avec une dominante épicée (poivre noir). Bien chaleureux jusqu’à la finale, il se termine sur des notes de fruits secs (raisins de Corinthe, amande), mais la persistance est un peu courte.