l’ actualite du whisky

ÉVIDENCE, un single malt Bio originaire des Charentes …

Par G DELOS

Située à Cognac, la société AR.Spirits commercialise depuis novembre dernier son premier single malt, fortement connoté à la région charentaise. Car, élaboré avec de l’orge bio locale, il résulte d’une double distillation dans des alambics traditionnels cognaçais. De plus, il vieillit d’abord dans d’anciens fûts de cognac Bio, puis connaît une maturation dans des barriques de vin de Pauillac, un 1er grand cru classé. Disponible en ligne sur le site d’AR. Spirits et chez certains cavistes, il est commercialisé au prix de 55 €.

1 – Le single malt Évidence.

 Créée en 2018 par Cyrielle Arnold, AR.   Spirits élabore différentes eaux-de-vie     certifiées Bio, comme Madame Vodka, à   base de quinoa français, Monsieur Gin,   aux plantes françaises (baies de   genièvre, coriandre, verveine et fleurs   de  sureau) et Monsieur Fernand   Whisky,  élevé quatre ans en fûts de   cognac et maturé en fûts de pineau   blanc et rosé. Tous ces spiritueux sont   distribués par « Les Whiskies du Monde ».

 

 

Dégustation Single malt Bio – 43°
Jaune doré légèrement orangé.
Nez sur le malt, avec des notes discrètes de raisins rouges.
Attaque assez puissante, avec du moelleux et de la rondeur. Au palais, raisins secs de Corinthe, légèrement miellé, notes d’épices (muscade). Vers la finale, il devient plus sec et davantage marqué par le vin rouge.
Commentaire : Sec mais avec de la rondeur, malté avec des notes vineuses, voilà un malt tout en contrastes et joliment réalisé.

2 – Cyrielle Arnold dans son chai d’AR. Spirits.

 

 

 

 

LA DISTILLERIE DES MENHIRS …

A Plomelin, lance l’Eddu Graal, son nouveau whisky, le plus vieux de France, véritable chef-d’oeuvre de Guy Le Lay. 

Le plus vieux whisky de France se trouve désormais à Plomelin. Guy Le Lay, créateur de l’Eddu, a su écouter les conseils avisés et l’expertise de Robert Léauté, consultant international. Celui-ci lui a suggéré, il y a plus de 20 ans, de laisser vieillir ses meilleures barriques. Dès lors, un tonneau de 2001 se distingue des autres et attendra son heure dans la pénombre du chai jusqu’à ce qu’il soit embouteillé et nommé comme il se doit : le « Graal ».

Une édition limitée de 304 coffrets …
Délesté de sa « part des anges », ce whisky de 43 %, offre en bouche une explosion de saveurs : notes de réglisse, cannelle, curry. D’une couleur or, aux reflets orangés, le Graal tient son nom d’une référence à la fameuse et désormais légendaire quête des chevaliers de la Table ronde. Quête qu’aura menée Guy Le Lay, pendant 21 ans, afin d’assouvir son désir de faire émerger de ses caves un whisky d’exception. 304 coffrets seulement sont mis en vente au prix, lui aussi exceptionnel, de 500 € l’unité.
Loïg Le Lay a présenté l’Eddu Graal devant une cinquantaine de convives subjugués par le produit d’exception proposé par la Distillerie Les trois frères Le Lay, Erwan, Kevin et Loïg, responsables de la Distillerie, n’ont pas manqué l’occasion de mettre leur père en lumière à de nombreuses reprises lors de la réception de vendredi. Leurs invités ont dégusté le Graal et, de l’avis de tous, il s’agit d’une véritable merveille.
Publié le 12 septembre 2022 à 17h08. Modifié le 12 septembre 2022 à 17h10. Le fameux Graal conçu par la Distillerie des Menhirs, à Plomelin… (Le Télégramme/David Denou).

LE PLUS VIEUX WHISKY JAPONAIS MILLÉSIMÉ

Ce whisky single malt provient de la distillerie japonaise perdue, Shirakawa, construite dans la préfecture de Fukushima en 1939 par Daikoku Budoshu et achetée par Takara Shuzo en 1947 avant d’être démolie en 2003.
Elle a produit du whisky de malt entre 1951 et 1969 – l’une des premières distilleries au Japon à le faire. La rumeur disait que le whisky produit était « exquis », mais destiné uniquement à l’assemblage et ne serait jamais vendu en single malt.
La collaboration entre Tomatin Distillery et son propriétaire Takara Shuzo est la première fois que le whisky sera présenté à la vente sous forme de single malt, ce qui en fait une « expression remarquable et incroyablement rare ». « Il n’y a pas d’exemples connus de whisky japonais prétendant provenir d’un seul millésime antérieur à Shirakawa 1958 », a déclaré Stefan van Eycken, « l’autorité prééminente » sur le monde du whisky et de la distillation japonais.
« Même si la distillerie Shirakawa a été l’un des pionniers de la fabrication de whisky de malt au
Japon, le liquide n’a jamais été officiellement disponible en tant que single malt.
À partir du 13 septembre, 1 500 bouteilles seront distribuées sur une base limitée dans le monde entier. C’est le premier whisky japonais millésimé jamais mis en bouteille. Le liquide rare a été identifié dans l’usine de Kurokabegura de Takara Shuzo en 2019. Il avait été distillé en 1958, vieilli en fût, puis transféré dans des jars en céramique de la distillerie.
Lorsque Shirakawa a fermé, il a été placé dans des réservoirs en acier inoxydable à l’usine de Takara Shuzo à Kyushu où il était resté intact jusqu’à présent. Le type de fût et la durée de maturation restent inconnus.
Le millésime 1958 est embouteillé à 49% ABV. On dit qu’il a un palais « expansif », avec « une texture succulente et des notes d’herbe parfumée ».
Les bouteilles de 1500 bouteilles seront en vente au prix de vente conseillé de 25 000 £ (29 450 $ US) chez certains partenaires de vente au détail dans le monde entier, notamment Harrods, Berry Bros, The Whisky Exchange et Royal Mile Whiskies.

ET DANS LES VENTES, LES PRIX S’ENVOLENT…

Publié dans Le Progrès par La rédaction – 09 févr. 2022 à 13:00

Un whisky datant de la Seconde Guerre mondiale vendu 110 000 euros la bouteille. La société The Macallan, qui produit ce single malt, a précisé qu’il s’agissait du plus vieux whisky qu’elle ait jamais commercialisé.
92 000 livres sterling, soit près de 110 000 euros, c’est le montant d’une bouteille de ce whisky hors du commun. Baptisé The Reach, ce single malt de la distillerie écossaise The Macallan date de la Seconde Guerre mondiale : il a été produit en 1940, rapporte la BBC.
La marque précise qu’il s’agit de son plus vieux whisky jamais commercialisé. Seulement 288 bouteilles
Ce lot de whisky est limité à 288 bouteilles dans le monde, le tout étant issu d’un seul fût de chêne dont le contenu a été aromatisé au sherry, un vin d’origine espagnol coupé d’eau-de-vie. Le prix de vente total du lot s’élève à 26,5 millions de livres sterling, soit plus de 31 millions
d’euros.

ET DANS LES VENTES, LES PRIX S’ENVOLENT…

Avec d’un côté, une figure très populaire, Yoichi, qui avec un single cask #112112 millésimé 1986, positionne la distillerie et par extension le groupe Nikka Whisky, au rang des marques cultes et siège désormais aux côtés de Yamazaki, Hanyu, Karuizawa, Macallan, Bowmore, Springbank, Laphroaig et Ardbeg pour ne citer qu’elles. En Février dernier, Yoichi était justement qualifiée de « réservoir de valeur » tant son potentiel était encore non réalisé. Ce single cask (421 bouteilles pour le monde) destiné au marché Français était vendu à sa sortie en 2008 à 252 € TTC. Il a été adjugé à 6 903 €.

De l’autre côté, c’est Karuizawa avec le single cask #8183 millésimé 1969, qui fait bouger toutes
les positions sur la décennie 60 de cette distillerie. Un nouveau palier est franchi à 23 128 €, quand en novembre dernier ce même millésime n’avait pas atteint l’estimation haute de 14 160 €. Les mises en bouteilles de la décennie 60 sont rares. Seules une ou deux barriques furent proposées sur les millésimes suivants : 1963, 1964, 1965, 1967, 1968 et 1969.
Le 1960 (41 bouteilles pour le monde) lancé en 2013 à 15 900 € TTC flirte désormais avec le
demi-million d’euro.
Enfin, grand habitué de nos enchères, Hibiki, le blend emblématique de la maison Suntory, vient de passer dans sa version de 17 ans de 448 € (une moyenne constante sur toute l’année 2021) à 672 €. Moins spectaculaire mais tout aussi parlant, Hibiki 21 conforte son positionnement à 885 € en moyenne contre 684 € sur le premier semestre 2021.
L’Ecosse reste sur ses positions : pour une fois, l’Ecosse a joué collectif, avec une répartition équitable de lots d’une distillerie à une autre et très peu d’invendus. Mais on note un certain essoufflement sur cette origine qui depuis 1995 est parvenue à un niveau de maturité et subit la concurrence de nouveaux segments et/ou catégories de spiritueux. On ne parle pas à ce stade de désintérêt, car les positions restent fortes sur les distilleries/marques « fleurons » de l’industrie écossaise, mais plutôt d’un ralentissement, même si certains flacons ont magnifiquement  performé sur FSA 2022 #1, dont :
Bowmore 30 ans Ceramic Decanter, parti à 4 248 €. Il s’agit là d’un véritable palier atteint par ce
flacon qui tout au long de l’année 2021 a stagné aux alentours de 2360 €.
Glenfarclas 35 ans 1959 Sherry Cask n°1814 Signatory Vintage, parti à 4 248 €. Difficile de parler
de palier tant cet embouteillage est rare aux enchères. A noter cependant que son « sister cask » #1813 est parti à 2 950 € en novembre dernier.
Bruichladdich 32 ans 1967 Sherry Cask n°968 Signatory Vintage, parti à €2800. Même constat pour cette version sherry Cask de Signatory Vintage mise en bouteille en 1999 qui depuis plusieurs années stagne à environs 2 124 €.

Note : Les amateurs de single malts écossais sont, pour beaucoup, férus de whiskies japonais depuis 2005, mais aussi de rhums depuis 2015. Deux catégories qui, à dix ans d’intervalle, sont venus alimenter et dynamiser le marché de la collection et des enchères. L’un après l’autre, ces deux segments/catégories ont offert, et offrent toujours, de très belles perspectives de réalisation
de collections et de plus-values à court et moyen terme. Il est donc naturel qu’une partie des enchères se déplacent vers ces nouveaux eldorados, jusqu’à ce qu’un ré-équilibrage en valeur s’effectue, et remettent tout ce petit monde sur un pied d’égalité. A moins bien sûr qu’une nouvelle catégorie n’émerge d’ici peu. A suivre !

UNE SIGNATURE POUR DES JUS …

Sportifs, vedettes, célébrités, de George Clooney à Frédéric Beigbeder, en passant par Conor
McGregor, le champion d’Ultimate Fighting (arts martiaux mixtes) un bon nombre d’entre eux
investissent avec succès dans le secteur des spiritueux en réalisant des opérations souvent…
juteuses, avec l’objectif de faire une belle culbute lors d’une revente !

En 2017, George Clooney a ainsi cédé Casamigos, une tequila créée avec deux amis, au groupe britannique Diageo pour 850 millions d’euros ! Puis, l’acteur Ryan Reynolds a racheté le gin Aviation (avant de revendre ses parts à Diageo, l’année dernière) ; Dwayne Johnson – alias « The Rock » – a lancé sa Teremana Tequila, et Bob Dylan, sa collection de whisky Heaven’s Door. Pour ne pas être en reste, McGregor a vendu sa participation majoritaire dans le whisky irlandais Proper No, lancé il y a trois ans à peine. George Clooney a été l’un des premiers à se lancer sur ce créneau, avec l’ambition de faire un jus excellent. Il a su s’entourer d’un bon fabricant, puis proposer un packaging différent de ce qui existait sur le marché.

Artistes ou sportifs, il faut avant tout un nom qui fait vider les linéaires. Une démarche qui attire maintenant quelques rares patronymes connus dans l’hexagone. Pour l’instant, les Français célèbres ne se bousculent pas au portillon de la manne des spiritueux. Peut-être la faute à la loi Evin ? En France, la loi interdit de faire de la publicité pour de l’alcool en recourant aux services d’une star. Booba a lancé DUC, un whisky « triple cask » (vieilli dans trois fûts différents) en 2017, on ne peut pas dire qu’il ait imprimé sa marque. Il faut par conséquent trouver des relais, les cavistes de luxe, les épiceries bio, les destinations people et les plateformes d’e-commerce.

Mais malgré tout, pour surnager, le marqueur reste la qualité.