DALMORE – 15 ans – 40° – Vieilli 12 ans en fût de bourbon, puis en fûts séparés de
xérès (amoroso, oloroso et mathusalem) pendant 3 ans, avant assemblage.
« Gourmand mais robuste »
Créée en 1839, cette distillerie des Highlands du Nord a été assez vite liée au blender Whyte & Mackay. Elle a pour particularité un très vieil alambic dont le col est refroidi par une circulation d’eau, ce qui a pour effet d’alléger l’eau de vie de ses éléments les plus lourds. Ce qui explique peut-être ses capacités à vieillir longuement (au-delà de 50 ans), même si les bouteilles d’un tel âge sont particulièrement rares et valent de petites fortunes. D’importants travaux de modernisation vont permettre à la distillerie de doubler sa production en 2025.
Ambré aux reflets rouges. Nez chaleureux et puissant, avec une agréable présence du xérès. De la rondeur en attaque, devient plus robuste et boisé en bouche. Arômes gourmands sur la pomme cuite, les raisins secs, le pruneau, allant vers une certaine amertume en final. Très gourmand et savoureux, un excellent digestif qui reste un peu sec sans être jamais sucré.
Tomatin – 12 ans Rivesaltes – 46° – Single malt – Highland – Ce single malt a été
distillé le 19/09/2008, il a vieilli en fût de bourbon, avant de séjourner dans les
fûts de Rivesaltes du 13/07/2017 jusqu’à sa mise en bouteille en 03/2021.
« France-Écosse tout en harmonie »
Elle fut la plus grande distillerie d’Ecosse, avec 23 alambics existants mais la moitié est utilisée actuellement. Elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients japonais, dont le distillateur Takara Shuzo. Intéressé au départ pour se fournir en malts pour ses blends, mais, au vu du potentiel de la distillerie, il décide de développer une nouvelle gamme tourbée. Existe aussi la French Collection, avec des
finitions en fûts de vins français.
Jaune doré. Nez fruité, bien malté avec des arômes de noix. Attaque relativement douce, qui se développe sur une intéressante combinaison de fruits secs et de céréales maltées, sur un fond oxydatif et amer. Ensemble harmonieux et velouté, avec une personnalité originale et bien persistante
Fettercairn – 16 ans – 46,4° – Single malt – Highland – Fût de bourbon. La distillerie
fut la seconde après Glenlivet à obtenir une licence officielle. Elle fête cette
année ses 200 ans.
« Tout en subtilités fruitées »
Les malts de cette distillerie créée en 1824 dans les Highlands Orientales ont porté le nom d’Old Fettercairn jusqu’en 2002. Elle a appartenu à la famille de William Gladstone, le célèbre Premier Ministre de la reine Victoria, et se trouve dans la région des Mearns réputée pour ses orges. Équipée de quatre alambics, ses malts servent surtout à l’élaboration des blends Whyte & Mackay.
Jaune doré. Nez bien malté, avec de la puissance épicée. En bouche, toujours puissant, il est aussi agréablement parfumé sur les fruits, notamment exotiques. Franchement sec de tonalité, avec une fine pointe fumée, sa finale est davantage fruitée pour accompagner un dessert aux fruits rouges, par exemple.
46° – Single malt – île de Skye – 80% en fût de bourbon et les 20% restant étant des fûts ayant déjà été utilisés pour du whisky.
« Un tourbé bien plaisant »
Voulu par Sir Iain Noble, propriétaire terrien sur l’île de Skye, le projet d’une seconde distillerie sur cette île (après Talisker) a finalement été repris par Mossburn Distillers (embouteilleur d’origine suédoise), et Torabhaig a démarré la distillation en 2016, ayant été installée dans une ancienne ferme datant des années 1820. Allt Gleann, deuxième single malt commercialisé, porte le nom d’un des deux ruisseaux qui alimente la distillerie.
Jaune très pâle. Plutôt doux au premier nez, il bouche, bien épicé, le caractère tourbé prend de l’ampleur, avec aussi du floral (lilas ?). Finale surtout bien épicée, bien apéritive et d’une longue persistance.
Whisky Français – 46 ° – Fût de chardonnay et, c’est un secret, quelques
fûts de viognier pour la fraicheur .
« Gourmandise fruitée »
Née à Lyon Gerland en 1997, la brasserie Ninkasi a déménagé à Tarare en 2015 pour s’agrandir et installer également une distillerie. 3 ans plus tard, elle commercialisait déjà son premier single malt, d’une étonnante maturité. Depuis, le maître distillateur Alban Perret développe des malts originaux, marqués par leur vieillissement dans des fûts de vins blancs de la région.
Jaune doré. Nez assez doux, très fruité (mirabelle, pêche de vigne) avec quelques notes florales. Vif et gourmand dès l’attaque, il se développe en bouche sur le fruité (abricot surtout) avec un caractère pâtissier, agrémenté de quelques notes de vanille. Finale plutôt sur le miel, mais toujours sur les fruits confits. Il plaît dès l’apéritif, mais peut aussi accompagner un dessert.
« Bien sec grâce au seigle »
Située tout à l’ouest du Danemark, la ville de Stauning abrite depuis 2009 la première distillerie de whisky du pays, créée par un groupe d’amis estimant que les ressources du pays permettaient d’en faire vivre une. Avec de petits alambics, la distillerie utilise des céréales cultivées et maltées sur place. Ayant reçu en 2015 l’aide d’un fonds financé par Diageo, ils ont pu s’agrandir depuis, tout en élaborant leurs whiskies sur les mêmes principes.
Nez suave, sur le fruité, la vanille et le miel. En bouche, le seigle apporte une dominante très sèche, un peu austère, puis se dégagent du caramel, de la pomme cuite jusqu’à la finale marquée davantage par le cacao et les fruits secs. Bien sec pour l’apéritif… mais pas seulement ! (Høst veut dire récolte en danois).
« Toute la suavité de la tourbe »
Créée en 1934 par Masataka Taketsuru, fondateur de la société Nikka, cette distillerie se trouve sur l’île d’Hokkaido, un site choisi pour ses similitudes avec l’Ecosse. Le premier single malt a été commercialisé en 1984, 12 ans, sous le nom Hokkaido. Il existe aujourd’hui six références de Yoichi, dont un single cask allant de 50 à 64°, et le 1987 a été élu meilleur single malt en 2008 par les World Whiskies Awards.
Jaune d’or. D’une ample douceur au nez, il se développe sur le tourbé, avec des notes de fumé et d’agrumes confits. En bouche, on retrouve la tourbe moelleuse du nez, avec du chocolat, des fruits frais et secs (noix). Finale soyeuse et très persistante, sur la tourbe végétale et une pointe de sel.
« Un tourbé/fumé original »
Marque de l’embouteilleur indépendant Fox Fitzgerald Brands, Rest & Be Thankful est spécialisée dans les rhums jamaïcains et les whiskies écossais. Pour réaliser cette “fusion“ entre ses deux spécialités, il est parti d’un whisky tourbé distillé par InchDairnie, nouvelle distillerie d’Ecosse en activité depuis 2016, et appelé Finglassie (ou bien Kinglassie par la distillerie).
Jaune pâle. Nez légèrement sur la tourbe végétale, avec du fruité. En bouche, la tourbe se développe dès l’attaque, avec un caractère plutôt brûlant. Sec et bien équilibré, c’est un malt très apéritif, avec un tourbé/fumé plutôt original, d’une longue persistance. Mais le fût de rhum ne se fait guère sentir, si ce n’est par une pointe légèrement fruitée.
« Fougueux avec élégance »
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants..
Jaune pâle. Nez plutôt sur le malté, devenant p tion sur un fond fruité. Bien puissant à l’attaque (malgré la réduction), il offre un corps bien fruité (prune jaune, poire) et sans lourdeur. Devenant presque brûlant vers la finale, il présente une belle élégance générale, mais avec beaucoup de fougue.
« Sec et tourbé pour l’apéritif »
Fondée en 1995, cette distillerie a été installée par Harold Currie, ancien responsable chez Chivas et Campbell, sur la magnifique île d’Arran, au large de Glasgow. Un deuxième site, appelé Lochranza, a été ensuite ouvert à proximité. Pour autant, ses malts n’ont rien d’îliens. Ses installations modernes sont accompagnées d’un important centre de visite et d’information sur le whisky. Machrie Moor est le nom d’une tourbière dans la partie ouest de l’île.
Jaune pâle. Nez assez doux, avec quelques notes de tourbe végétale. Bouche d’abord suave, puis davantage puissante avec l’arrivée de la tourbe. Prune jaune et poire dans le fruité, et un caractère bien épicé et poivré qui relève l’ensemble. Bien sec jusqu’à la finale, c’est avant tout un excellent apéritif.