Sec, élégant et tourbé of course …
Tourbe et élégance, tels sont les traits dominants des malts de cette distillerie d’Islay, appréciée de longue date par les amateurs. Sa spécificité provient surtout d’un dispositif de purification en haut du deuxième alambic, qui conserve le meilleur de la tourbe en lui évitant toute âcreté. Ayant fété son 200e anniversaire en 2015, Ardbeg commercialise chaque année au moins deux nouveautés, souvent sans précision d’âge.
Jaune d’or. Tourbé dès le premier nez, avec une belle finesse, puis davantage marqué par le goudron de pin. Attaque sèche et ample, et la tourbe phénolique et maritime domine rapidement le palais, avec des notes de résine et de réglisse. Le corps est moelleux et élégant jusqu’à la finale, nette et sans fioritures. Longue persistance de la tourbe.
Biscuité et fruité, mais peu tourbé …
Assemblage de plusieurs single malts en provenance exclusive de l’île d’Islay, avec une maturation en fûts de Pedro Ximenez. Une exclusivité pour le Clan et ses adhérents.
Jaune doré. Le nez, plutôt fermé, laisse ensuite un peu échapper du malt biscuité avec des effluves tourbés. Attaque pleine de vivacité et assez sèche. Le malt aux notes de biscuit sec l’emporte largement sur la tourbe, d’autant que le xérès assouplit l’ensemble, combinant jusqu’à la finale le moelleux et le sec, avec quelques notes un peu astringentes. Fruité sur la pomme mûre, l’arachide et la banane séchée. Un Islay bien peu tourbé ? Et oui, c’est possible…
Harmonie entre le fumé et le fruit …
Tourbe et élégance, tels sont les deux traits dominants des malts de cette distillerie d’Islay, appréciée de longue date par les amateurs. Sa spécificité provient surtout d’un dispositif de purification en haut du deuxième alambic, qui conserve le meilleur de la tourbe en lui évitant toute âcreté. Chaque nouvel arrivage est attendu avec impatience par les passionnés d’Islay.
Couleur doré profond et soutenu. Nez marqué par le fumé, avec une belle richesse fruitée (dattes, raisins secs). Avec un peu d’eau, le caractère miellé se développe davantage. En bouche, c’est d’abord le moelleux qui s’installe, avec des notes de caramel et de miel onctueux, et aussi de fruits confits, de Christmas pudding. Puis se révèlent les arômes fumés (saumon fumé, voire viande grillée) en second plan, sans jamais masquer les premières notes fruitées. Avec un très bel équilibre, l’échange entre les deux familles d’arômes se déroule en permanence, offrant une étonnante complexité et un plaisir renouvelé pour le dégustateur. La finale, très longue, reste dans la même complexité, dans une grande douceur générale.
Tourbe marine …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Jaune très pâle. La tourbe se développe immédiatement au nez, puissante et huilleuse mais sans lourdeur. En bouche, forte attaque sur la tourbe phénolique, avec le même caractère gras qu’au nez. Elle s’accompagne de notes poivrées, voire pimentées, mais aussi iodées lui donnant une tonalité marine. Longue finale un peu astringente. (Malt distillé à forte chauffe pour accentuer le caractère fumé).
Fougueux mais apaisé …
Créée vers 1815 par la famille Johnston (dont l’un des membres a péri noyé… dans une cuve de fermentation), cette distillerie d’Islay est longtemps restée une propriété familiale, possédant ses propres aires de maltage de l’orge (toujours utilisées) et ses tourbières. Sa puissance et ses arômes originaux ont donné à Laphroaig (qui se prononce “Lafrog”) un rôle de pionnier dans la découverte des malts d’Islay.
Jaune doré soutenu. Au nez, le tourbé phénolique se manifeste immédiatement, puissant mais sans agressivité. Plutôt moelleux à l’attaque, il développe vite une belle puissance dominée par la tourbe, à la fois fumée et végétale, avec un peu de pomme cuite et quelques épices. L’âge a un peu rasséréné sa fougue et apaisé son astringence, mais son caractère entier est toujours bien là, jusqu’à la finale et bien au-delà.
Un sommet de sophistication …
Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Écosse, utilisant des orges écossais, voire d’Islay. Le premier, distillé en 2002, atteignait un taux de phénol de 110 ppm, alors que les plus tourbés de l’époque ne dépassait pas les 50 ppm. Depuis, des versions encore plus tourbées sont régulièrement proposées ! Du jamais bu jusqu’à présent dans le monde des whiskies tourbés…
Jaune doré. Nez élégant avec de la puissance, sur le beurre frais, le gâteau au citron et les céréales maltées. En bouche, la tourbe s’installe en force, après une attaque brûlante et un peu salée. Au-delà de l’alcool, le malt est surtout moelleux, digne d’un vieillissement deux à trois fois plus important. Tout aussi impressionnant que le 7.1, mais en plus sec et maritime, avec une finale davantage astringente. Quand la distillation atteint des sommets de sophistication…
Immensément tourbé …
Ouverte en 2005 sur Islay, cette distillerie entend renouer avec l’esprit des anciennes distilleries agricoles. Elle a donc été créée dans une ferme et utilise en partie voire en totalité l’orge récoltée sur l’exploitation, qui est également maltée sur place. Malgré une production très réduite (une des plus petites de toute l’Écosse), la distillerie connaît une énorme réputation internationale, rendant ses malts peu disponibles.
Jaune d’or. Nez puissant, marqué par la tourbe. Bouche moelleuse, puis, avec la montée en puissance de l’alcool, la tourbe phénolique prend la première place, mais la base maltée, très céréalière, reste bien perceptible. Si le fort degré peut être un peu réduit, il reste très supportable en l’état, permettant de percevoir l’entièreté de cette superbe démonstration tourbée, une des plus nettes dégustées depuis longtemps.
Archétypal …
Créée vers 1815 par la famille Johnston (dont l’un des membres a péri noyé… dans une cuve de fermentation), cette distillerie d’Islay est longtemps restée une propriété familiale, possédant ses propres aires de maltage de l’orge (toujours utilisées) et ses tourbières. Sa puissance et ses arômes originaux ont donné à Laphroaig (qui se prononce “Lafrog”) un rôle de pionnier dans la découverte des malts d’Islay.
Jaune clair. D’emblée, la tourbe phénolique est bien là au nez. Elle se développe encore plus en bouche, avec une certaine onctuosité. Belle ampleur au palais, avec ce qu’il faut de notes épicées et fruitées pour satisfaire bien des goûts. Quasiment une version archétypale, mais aussi très savoureuse, du malt emblématique d’Islay.
Une tourbe bien accompagnée …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Jaune d’or. Au nez, émane lentement mais avec puissance une dominante tourbée surtout végétale, associée à des notes miellées. En bouche, l’attaque est franche, moelleuse puis devient plus sèche. La tourbe domine sans écraser le palais, accompagnée de fruits jaunes et de fruits secs, bien soutenus par des notes épicées. Finale longue et chaleureuse, aussi épicée que tourbée.
La tourbe, passionnément …
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura,
et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.
Jaune clair. De façon inhabituelle pour cette distillerie, le nez est fermé, et le caractère malté, à peine tourbé, met du temps à se révéler. En bouche, c’est le caractère sec qui domine d’entrée, la tourbe ne se dévoilant que très progressivement. Mais elle devient alors passionnante, avec cette finesse caractéristique, ici accompagnée par quelques fruits jaunes. Finale sèche mais sans astringence, qui ne pourra que séduire tous les fans de tourbe.