« Onctueux et pâtissier » ….
Situé tout au nord de l’Ecosse, l’archipel des Orkney (Orcades en français) comprend 67 îles, dont 16 seulement sont habitées. Plutôt planes avec de petits vallonnements, elles sont soumises à des vents violents qui courbent en permanence les rares arbres qui y poussent. Trois distilleries de whisky y sont installées : la célèbre Highland Park, la plus discrète Scapa et la toute récente Deerness, qui produit surtout du gin. L’une d’entre elles a élaboré ce fût.
Jaune clair. Nez assez onctueux, sur le miel et la bruyère. Attaque assez puissante, puis la bouche se révèle plutôt crémeuse, avec des notes pâtissières et gourmandes. Même avec la réduction, l’alcool se fait sentir jusqu’à la finale, avec toujours les traces de miel et un fruité de poire mûre. Agréable persistance plutôt gourmande.
« Bien relevé malgré sa jeunesse »
Située sur la péninsule du même nom dans les Highlands, en face de l’île de Mull, la distillerie a été créée par Adelphi, embouteilleur indépendant, en 2014. Dans cette région très reculée, elle pratique une économie circulaire, utilisant au mieux les ressources locales, avec une énergie hydro-électrique à partir de la rivière Glenmore. Elle élabore deux types de malt, tourbé et non tourbé.
Jaune d’or. Nez céréalier et malté, assez doux. Encore jeune, il demande de l’aération pour bien s’ouvrir. Bien relevé à l’attaque, le corps est assez puissant, bien épicé et poivré, avec une touche légèrement fumée. Quelques notes fruitées (fruits rouges) l’accompagnent, vers une finale un peu courte et faiblement persistante.
ATTENTION CERTAINS PRODUITS PEUVENT ËTRE INDISPONIBLES A LA COMMANDE …
« Tourbé, mais pas trop »
La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics existants (mais la moitié sont utilisés actuellement). Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients japonais, dont le distillateur Takara Shuzo. Intéressé au départ pour se fournir en malts pour ses blends, mais, au vu du potentiel de la distillerie, il décide de développer une nouvelle gamme tourbée, appelée « Cu Bocan », le chien fantôme en gaélique, avec des finitions originales.
Jaune doré. De la tourbe végétale dès le nez, avec des notes de fruits jaunes. Très chaleureux à l’attaque, il devient plus sec en coeur de bouche, sur les fruits compotés, la tourbe ne se faisant plus sentir qu’en arrière-plan. Finale bien relevée par le poivre noir, avant une persistance moyenne sur le fruité, accompagné de quelques notes tourbées.
« Harmonieusement fruité »
Fondée en 1896, cette distillerie du Speyside est devenue très vite la propriété des Highland Distillers, avant d’appartenir à Edrington Group. Rénovée et agrandie dans les années 70, elle élabore des malts très appréciés des blenders. Elle a eu pour particularité de procéder sur place au maltage de son orge, en utilisant le système Saladin. Toutefois, la distillerie a été mise en sommeil en 2009. En 2011, Ian Macleod l’a rachetée, la production a repris un an après (mais le maltage a été arrêté) avec l’ambition de faire de Tamdhu un malt plus présent sur le marché.
Nez puissamment fruité, bois de santal, cuir neuf. Attaque en bouche assez brûlante, avec aussi un agréable moelleux. Raisins secs, pomme cuite, puis poivre noir, le tout bien fondu et harmonieux. Avec une longue persistance sur le fruité et le poivre, un parfait compagnon de fin de repas.
« Bacon et charbon de bois » …
La distillerie Loch Lomond a été construite en 1966. Fruit d’un partenariat entre Duncan Thomas, le propriétaire américain de Littlemill (aujourd’hui détruite), et Barton Brands (société basée à Chicago), elle a été créée en plein boom de la construction de distilleries écossaises dans les années 1960. Fermée en 1984, crise oblige, Loch Lomond a finalement était rachetée en 2014 après avoir connu plusieurs propriétaires. Sous la houlette de Glen Catrine, elle est devenue la distillerie la plus fl exible et probablement l’une des plus innovantes d’Ecosse. L’embouteilleur indépendant Cadenhead a voulu nous présenter tout le savoir-faire de cette distillerie écossaise le temps d’une cuvée .
Distillé en 2005, ce Single Malt a été intégralement vieilli en ex-fût de Xérès Oloroso pendant 17 ans. Cadenhead Loch Lomond 2005 17 ans révèle un profil aromatique original qui s’articule autour de notes lardées et fumées soutenues par les épices et le miel. Nez : bacon, charbon de bois, sauce soja. Bouche : sauce BBQ sucrée, bacon, miel, fumée de cigare. Finale : Porc effiloché, poudre de cacao, poivre blanc, fruits noirs trempés dans le rhum.
(Notes de dégustation Sté DUGAS)
« Tourbé et richement épicé » …
Fondée en 1875, cette distillerie est située en bord de mer, sur le Moray Firth. Assez vite propriété des Highland Distillers, elle a été complètement rénovée à la fi n des années 50, avec notamment le changement des alambics. Ses malts ont surtout été utilisés par les blenders. Mise en sommeil en 1986, elle a été rachetée par des investisseurs privés en 2008, qui ont relancé la production, puis reprise par le groupe BenRiach en 2013, et par Brown Forman depuis 2016.
Nez : Bois de cerisier fumé, banane grillée au miel cristallisé, cannelle.
Bouche : Sirop d’érable, cannelle, miel de mélasse, noisette, banane fumée.
Finale : Longue et fumée.
(Notes de dégustation de la société Dugas)
“Un puissant charmeur“
En face de l’île de Skye, Raasay est une petite île balayée par les vents où ne vivent que 120 habitants. Arrière-petit-fi ls de blender, Alasdair Day y ouvre une distillerie en 2017, après avoir relancé la marque de blend Borders Whisky. Utilisant de l’orge récolté sur place, la distillerie de petite capacité (moins de 200 000 litres par an) mise avant tout sur des vieillissements originaux, réalisés sur l’île, utilisant diff érents types de fûts peu utilisés en Ecosse.
Jaune doré. Au nez, caramel au beurre avec une pointe miellée. Attaque bien épicée (malgré la réduction), sur les fruits cuits (pomme), avec du poivre noir, et notes tourbées en arrière-plan. Vif et moelleux à la fois, c’est un puissant charmeur à la longue persistance caramélisée
« Doux et puissant à la fois »
La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingttrois alambics existants (mais la moitié seulement
sont utilisés actuellement). Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants et distillateurs japonais. Acquise pour
fournir des malts pour leurs blends, elle s’est tournée depuis 2004 vers des single malts d’une
belle diversité aromatique.
Jaune assez clair. Nez bien malté, avec de la douceur et une pointe de suavité. Plutôt rond et gourmand à l’attaque, il devient plus sec en bouche, avec du fruité (poire et pomme), relevé par quelques traces poivrées. Réunion intéressante de la puissance maltée et de la douceur fruitée apportée par le fût, il est très accessible et plaira à de nombreux palais.
« Une harmonieuse puissance » …
Cette distillerie fondée en 1833 présente la particularité d’être géographiquement dans les Lowlands, mais d’avoir été rattachée aux Highlands plusieurs décennies car l’eau qu’elle utilise en provient directement. En outre, sa typicité n’a rien à voir avec les malts herbacés et floraux des Lowlands. Une des spécificités de la distillerie est d’utiliser différents xérès pour le vieillissement de ses malts. Par ailleurs, une distillation particulièrement lente (3 litres à la minute) donne un style particulier au malt.
Jaune doré. Un peu fermé au départ, le nez se développe ensuite avec puissance sur une dominante maltée avec des notes fauves. Attaque douce et soyeuse, puis il développe une belle puissance en bouche, avec des notes poivrées et épicées soutenues par le degré assez élevé. Fruits secs et caramel au beurre marquent le corps malgré tout bien sec, voire minéral. Longue persistance sur le fruité et le poivre.
« Belle puissance épicée »
Fondée en 1875, cette distillerie est située en bord de mer, sur le Moray Firth. Assez vite propriété des Highland Distillers, elle a été complètement rénovée à la fi n des années 50, avec notamment le changement des alambics. Ses malts ont surtout été utilisés par les blenders. Mise en sommeil en 1986, elle a été rachetée par des investisseurs privés en 2008, qui ont relancé la production, puis reprise par le groupe BenRiach en 2013, et par Brown Forman depuis 2016.
Jaune doré, limite ambré. Nez chaleureux, avec des notes fauves et de fruits compotés. Attaque brûlante malgré la réduction, puis il développe une belle puissance fruitée (poire, coing) avec du vineux en arrière-plan. Bien épicé (poivre noir, gingembre) jusqu’à la finale, davantage marquée par le fruité.