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Braeval

Un solide compagnon

Fondée en 1973 sous le nom de Braes of Glenlivet – c’était la plus moderne de l’Écosse à l’époque – la distillerie a toujours été destinée à l’élaboration de malts pour les blends, principalement Chivas. En 1994, son nom devient Braeval, pour éviter toute confusion avec The Glenlivet, propriété du même groupe. Appartenant aujourd’hui à Pernod-Ricard, elle ne possède pas de chais de vieillissement sur le site, l’eau-de-vie nouvelle étant expédiée à Keith. En sommeil entre 2002 et 2008, ses malts ne sont pas commercialisés officiellement.

Jaune d’or. Nez de céréales maltées, avec des notes de fruits jaunes (prune). Attaque puissante, mais moelleuse aussi. Les notes maltées et fruitées s’expriment à plein, avec beaucoup de rondeur mais aussi une pointe épicée qui prend plus d’ampleur sur la finale. Bonne persistance pour un malt sans complication, mais solide et de bonne compagnie.

The Irishman

Puissant et doux à la fois

Fondée en 1999 par Bernard et Rosemary Walsh, la société Hot Irishman était d’abord centrée sur l’assemblage et la commercialisation d’une recette d’Irish Coffee jugée la plus intéressante après de multiples essais… dans un chalet des Alpesfrançaises. Ce fut ensuite une crème irlandaise à base de whiskey. En 2006, ils signaient un contrat
d’approvisionnement auprès d’Irish Distillers pour constituer des stocks de whiskeys distillés trois fois. À partir de là, ils ont lancé différentes déclinaisons de leurs propres assemblages, dont ce 12 ans d’âge sorti… en 2012.

Jaune doré. Nez d’abord discret, puis élégant, sur les fruits jaunes et le miel. En bouche, une puissance plutôt impétueuse, mais aussi bien moelleuse. Fruits secs (amandes, noisettes, raisins de Corinthe), cire d’abeille, évoluant vers un léger boisé (bois de santal) et un peu de cuir neuf. Bien fondu et très harmonieux, un malt dont la force recouvre également une belle douceur.

Tamdhu

Agréablement malté

Fondée en 1896, cette distillerie du Speyside (non loin de Cardhu) est devenue très vite la propriété des Highland Distillers, avant d’appartenir à Edrington Group. Rénovée et agrandie dans les années 70, elle élabore des malts très appréciés des blenders. Elle a pour particularité de procéder sur place au maltage de son orge, en utilisant le système Saladin. Toutefois, la distillerie a été mise en sommeil en 2009. En 2011, Ian Macleod l’a rachetée, la production a repris un an après (mais le maltage a été arrêté) avec l’ambition de faire de Tamdhu un malt plus présent sur le marché.
Ambré doré. Nez discret, plutôt sur le fruité. Bien sec sur l’attaque, il se développe ensuite sur un registre plus moelleux, avec un bon fondu fruité, caramel au beurre et un peu de poivre noir pour le relever. Finale agréable, avec du caractère, et une bonne persistance sur le malté.

Linkwood

Élégamment apéritif

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant  les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été complétés par quatre autres lors d’un grandissement en 1973. Surtout secs et épicés, les malts développent également d’autres aspects grâce à l’utilisation de fûts de xérès.
Jaune pâle. Nez plutôt sec et floral. Attaque sur un caractère sec qu’il conserve bien ensuite. Beaucoup d’élégance sur un corps puissant, avec du poivre noir, un peu de gingembre, mais aussi des notes florales plus discrètes (bruyère, lilas). Bien présent jusqu’à la finale, sa longue persistance (surtout pour un non tourbé) ne se laisse pas oublier.

Yamazaki

Doux avec beaucoup de force

Fondée en 1924 par le groupe Suntory, c’est la plus ancienne distillerie de whisky du Japon, ayant bénéficié de l’expérience acquise en Ecosse par Matasaka Taketsuru. Située entre Kyoto et Osa-ka, elle se trouve dans une région montagneuse, avec un climat qui n’est pas sans rappelé les Hi-ghlands, et bénéficie d’une eau dont la pureté est reconnue depuis le 16èmc’ siècle. Equipée de douze alambics de forme et de contenance variées, la distillerie produit aujourd’hui des malts assez différenciés.

Jaune doré. Nez plutôt chaleureux, miellé, et des notes de fruits jaunes (pêche, coing) et un peu de cire d’abeille. Même chaleur en bouche dès l’attaque, mais sans excès. Bien charpenté sur une base maltée, il est onctueux, avec toujours le miel, les fruits jaunes, et quelques notes épicées plus évidentes en allant sur la finale : poivre gris, gingembre, coriandre et résine de pin. Très harmonieux, il possède aussi une belle force, qui se poursuit sur une longue persistance.

Strathisla

Arrondi par le fruité

Fondée en 1785 par un négociant en textile, cette distillerie (appelée à l’origine Milltown ou Milton) revendique le titre de plus ancienne d’Ecosse toujours en activité, sur un site où se trouvait une brasserie au 13ème siècle. Elle a toutefois été largement reconstruite après un incendie en 1876. Mais elle conserve beaucoup de charme, tout en maintenant Finition Petrus Gaia une ]ongue tradition de petits alambics. Propriété de Seaeram, puis de Pernod-Ricard, ses malts sont Clan des Grands Malts surtout utilises pour les blends Chivas, et assez peu commercialisés.Ambré léger, avec quelques reflets orangés.

Nez léger, un peu fermé, avec quelques notes de fruits rouges (fraise des bois) et un petit caractère malté. Plutôt moelleux à l’attaque, il prend vite beaucoup de puissance en bouche, avec de beaux accents poivrés et pimentés. Un léger caractère fruité se développe ensuite, sans trop insister. La finale reste surtout dominée par le poivre, offrant une longueur correcte. Joli malt pour une fin d’après-midi d’automne.

Single Speyside

Un jardin de fleur au chocolat

Cette distillerie est une des rares à pouvoir se prévaloir d’être encore indépendante. Elle propose une très large sélection de malts. Elle a même initié la diffusion des tous premiers bruts de fût. Le malt non filtré du club délicatement ciselé par le sherry est enthousiasmant au nez. Très parfumé et frais, il évolue en bouche en de très douces sa­veurs florales teintées de l’amertume du chocolat. Très bonne persistance en bouche.

Single Lowland

Tout en délicatesse et en finesse

La distillerie située à proximité de Glasgow a su préserver la triple distillation de ses malts. Ce 8 ans d’âge non filtré illustre parfaitement son savoir faire. Le nez subtil et délicat est enveloppé d’un parfum de poire. En bouche délicieusement rond et sou­ple, il vous séduira par son caractère fruité tout en finesse. Un très beau malt idéal pour l’apéritif.

Single Islay

L’élégance de la tourbe iodée

Nous ne pouvons vous révéler le nom de la distillerie. Sachez simplement que les whiskies qui en sont issus font maintenant référence lorsqu’on évoque l’appellation. Située dans une petite baie, la mer affleure les murs et semble vouloir pénétrer l’esprit du malt. Le malt sélectionné, tout en puissance est associé à de doux arômes marins tourbes. Cet Islay de caractère, long en bouche, est un mélange de bruyère brûlée, de miel et de mystère.

Single Island

Tout en finesse

Ce whisky est originaire d’une distillerie bien connue située sur l’île de Skye. Robe jaune paille, très pâle. Nez marqué par le fumé et l’épicé. Beaucoup de vivacité à l’attaque, avec une touche crémeuse très enrobante. La domi­nante fumée et poivrée se confirme et se développe avec une longue persistance. La structure est très élégante, plutôt aérienne, sans aucune lourdeur. Très apéritif et excitant, avec le retour des notes épicées en fin de bouche.