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Karuizawa 17 ans

Une harmonieuse douceur

Ambré soutenu, reflets cuivrés. Nez chaleureux, fauve, bois de santal, caramel bien cuit, avec une pointe d’acidité (vinaigre de vin). Attaque moelleuse, enveloppante, puis se développe un caractère plus affirmé, sans perdre de sa douceur. Pommes cuites, pruneau, caramel, cacao amer se fondent dans une belle harmonie qui reste dominée par le malt cristal. Belle finale assez longue, toujours sur la douceur harmonieuse. Une belle version japonaise de la sérénité mais aussi moelleuse et d’une grande richesse aromatique.

Un peu d’eau est souhaitable pour atténuer la puissance de l’alcool. Il devient alors plus accessible, très harmonieux et d’une grande richesse aromatique. On retrouve tous les arômes du nez, avec aussi un peu de cannelle, du cuir neuf et beaucoup d’épices. Un peu de tourbe se fait même sentir sur la fin de bouche. Beaucoup de rondeur, mais aussi un vrai caractère jusqu’à la finale, plutôt tannique et sèche. Un savoir-faire parfaitement maîtrisé à tous les stades de l’élaboration.

Graigellachie

Un automne dans les Highlands

Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principalement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été modernisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.

Ambré. Nez fauve, sous-bois, pommes cuites. Attaque un peu brûlante, mais le corps se développe ensuite sur un bel ensemble d’arômes boisés et tanniques, avec beaucoup de fruité comme au nez, dans un registre de confiture. Mais il reste sec jusqu’à la finale, avec un peu d’astringence, l’ensemble des arômes étant

Glenturret

Un agréable compagnon

Cette distillerie des Midlands, près de Perth, est l’une des plus anciennes d’Ecosse, puisqu’il existe des indications de production de whisky dans le secteur remontant à 1717, et que certains des bâtiments actuels remontent à 1775. Toutefois, elle a connu près de 40 ans de fermeture entre 1920 et 1959, date de son renaissance par un passionné de malt, James Fairlie. Bien équipée pour l’accueil des visiteurs, la distillerie est située dans un vallon forestier qui mérite le détour.

Jaune doré clair. Au nez agréable douceur fruitée, avec dé la poire, de la mirabelle et de la prune jaune. Un peu de cire jaune à l’aération. La bouche, d’abord moelleuse, devient ensuite plus puissante et vive, avec un caractère bien épicé qui se développe sur la base des fruits jaunes perçus au nez. La finale est assez tannique, un peu acre, et d’une assez belle persistance. Rien de bien original, certes, mais un agréable compagnon qui ne déçoit pas.

Glen Scotia

Fruité avant tout, mais pas seulement

Fondée en 1832, cette distillerie de Campbeltown a d’abord connu une belle prospérité jusqu’au début du 20ème siècle. Mais la crise qui frappa la région après la seconde guerre mondiale ne l’a pas épargné ; l’un de ses propriétaires fut retrouvé noyé dans le loch en 1928, et on dit localement que son fantôme hante toujours les lieux. A l’inverse de beaucoup d’autres, Glen Scotia ne fut pas démantelée, même si sa production fut souvent sporadique. Actuellement en sommeil partiel, elle est à vendre, même si sa voisine Springbank la fait fonctionner quelques mois par an. Ses malts sont donc assez rares.

Couleur ambré aux accents fauves. Le nez est boisé, avec des notes de havane, de cuir ciré et de pommes cuites. Une petite pointe iodée se fait sentir. Attaque assez voluptueuse, puis, malgré une forte puissance épicée, il reste d’une belle rondeur moelleuse. On retrouve les notes de pommes cuites, de caramel, mais associées avec le caractère très épicé. La finale est longue, plutôt astringente et très fruitée.

Bowmore 1992

Non tourbé ? et oui !!!

Distillerie vedette de l’île d’Islay, elle se prévaut notamment de son ancienneté, avec une fondation en 1779 qui en fait une des plus vieilles d’Ecosse. Pratiquant toujours le maltage d’une partie de ses orges, elle commercialise une des plus vastes gammes de single malts du marché émanant d’une seule distillerie, depuis le Legend (8 ans) jusqu’au mythique Black Bowmore (1964, 50 °) réservé à une élite… fortunée.

Jaune clair. Nez herbacé, assez dense, puis fruité (pêche jaune, poire). A l’aération, il développe aussi un caractère bien épicé, avec des notes cirées. En bouche, l’attaque est vigoureuse, surtout sur le végétal. Toutefois, cas rare pour un Bowmore, la tourbe est quasiment absente, alors qu’on retrouve avec bonheur les belles notes fruitées du nez et les épices (coriandre, poivre noir). Finale un peu sèche, plutôt tannique, mais d’une belle persistance.