Hello, à demain ! d’après Antoine Lebrun


En Écosse, un écovillage bâti en fûts de whisky recyclés : Findhorn, la ville où whisky et habitants sont du même tonneau.

l101-3Au fil des années, les écovillages fleurissent un peu partout dans le monde. En Ecosse, la communauté de Findhorn est la plus ancienne d’Europe. Cet l’écovillage regroupe aujourd’hui plus de 500 habitants. Au-delà de son autonomie alimentaire et énergétique, Findhorn dispose d’une spécificité unique : les maisons y sont construites avec des fûts de whisky recyclés. Cheers !
Chaque jour, l’être humain se creuse les méninges pour trouver de nouveaux moyens visant réduire son empreinte écologique. Certains d’entre eux sont allés puiser très loin dans leur imagination.
Le 17 novembre 1962, un petit groupe de personnes s’installe dans des caravanes près du parc de Findhorn, au nord de l’Ecosse. Meurtri par des vents violents et entouré de dunes, le lieu est réputé inhospitalier et incultivable. Mais il en faut plus pour démotiver nos aventuriers qui s’essayent à l’agriculture, sans grande réussite. Dépités, ils s’en remettent alors à la nature et ses esprits. Et le miracle se produit : de gigantesques choux (20 kg !) sortent inexplicablement
de terre, sidérant tout le monde, des agriculteurs voisins aux journalistes. La légende de
Findhorn est née.
Dans les années 70, la communauté de Findhorn est composée d’environ 150 membres. Structurée par la création d’une ONG, la Fondation Findhorn, débute sa mutation en 1986 quand Roger Douda, un activiste américain de l’environnement décide d’y créer un écovillage unique, le plus ancien d’Europe à ce jour.
La vie en tonneaux
De petites maisons de 26 m2 sont alors érigées un peu partout dans le village, le tout avec l101-12 une composition aussi précise qu’insolite : la pierre locale et des mottes de paille pour l’isolation, des toits végétalisés mais aussi et surtout des fûts de whisky recyclés provenant d’une distillerie voisine pour les murs, la maison Haig. Vous avez bien lu, des murs en bois de tonneaux ayant servis à faire vieillir un délicieux single malt. En Ecosse, whisky et habitants sont logés à la même enseigne.
Forte de cette idée, la communauté dispose d’une des plus faibles empreintes écologiques
d’Europe : 2,6 ha par habitant, d’après des mesures réalisées en collaboration avec le Stockholm Environment Institute de York et l’écoquartier londonien de Bed Zed. Un résultat honorable qui repose sur de nombreuses initiatives.

Suite dans la prochaine lettre…