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Single Lowland

Tout en délicatesse et en finesse

La distillerie située à proximité de Glasgow a su préserver la triple distillation de ses malts. Ce 8 ans d’âge non filtré illustre parfaitement son savoir faire. Le nez subtil et délicat est enveloppé d’un parfum de poire. En bouche délicieusement rond et sou­ple, il vous séduira par son caractère fruité tout en finesse. Un très beau malt idéal pour l’apéritif.

Single Islay

L’élégance de la tourbe iodée

Nous ne pouvons vous révéler le nom de la distillerie. Sachez simplement que les whiskies qui en sont issus font maintenant référence lorsqu’on évoque l’appellation. Située dans une petite baie, la mer affleure les murs et semble vouloir pénétrer l’esprit du malt. Le malt sélectionné, tout en puissance est associé à de doux arômes marins tourbes. Cet Islay de caractère, long en bouche, est un mélange de bruyère brûlée, de miel et de mystère.

Single Highland

Un fruité tout en équilibre

Issu d’une célèbre distillerie dont la réputation n’est plus à faire, ce whisky est à l’image d’un grand Highland. Le nez très frais et noisette est très légèrement épicé. Sous une robe dorée élégante, il se distin­gue par des arômes maltés et fruités ou la pomme prédomine. La finale est nette et très élégante. Un whisky de bel équilibre qui fait l’unanimité des connaisseurs ou non.

Rosebank

Plaisant… mais après ?

Distillerie emblématique des Lowlands, fondée en 1840 à Falkirk et vite très appréciée des blenders. Elle s’est caractérisée par la triple distillation, selon le modèle irlandais pratiqué fréquemment dans la région. Mise en sommeil en 1993, car elle n’avait pas été retenue pour figurer dans la gamme des Classic Malts, elle ne devrait sans doute pas redémarrer un jour, d’autant que ses équipements en cuivre ont été volés l’an dernier ! Ses malts sont donc de plus en plus rares…

Jaune pâle. Nez chaleureux, surtout céréales mûres, avec une petite pointe de fruits jaunes (pêche, prune). Attaque moelleuse, tout en rondeur, puis il prend un caractère plus vif, assez épicé, mais sans exagération. Le fruité et la rondeur se retrouvent sur la finale, avec toujours tout de même une belle vivacité, surtout pour cet âge. Persistance assez moyenne, pour un malt certes plaisant, mais sans grande personnalité tout de même.

Ledaig

L’autre façon d’être tourbe

La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie, au nord, dans le petit port de Tobermory. Ses premières traces remontent à 1795, lors de sa création par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture à partir des années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70.

Depuis sa reprise par Burn Stewart, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbe. Les deux malts sont maintenant présentés dans une version officielle à 46°3, non filtrée à froid. Ambré léger. Au nez, se développe immédiatement un puissant caractère tourbe, à la fois végétal et fumé, mais peu phénolique. Après une attaque plutôt moelleuse, on retrouve très vite la tourbe, toujours végétale, mais accompagnée de légères notes poivrées. Beaucoup d’élégance et de finesse jusqu’à la finale, remarquablement persistante, qui témoigne combien la tourbe peut avoir de multiples aspects dans un malt.

Cameronbridge

Un air de Lowlands ?

Déjà existante en 1813, cette distillerie au nord-est d’Edimbourg a commencé par élaborer des malts, puis a été progressivement convertie au whisky de grain (ainsi qu’au gin) qui deviendra sa spécialité à partir de 1920. Elle a également produit entre 1880 et 1929 un silent malt, whisky de malt distillé en continu et complètement neutre sur le plan gusta-tif. C’est aujourd’hui la plus importante distillerie écossaise, capable de produire plus de 100 millions d’alcool de grain par an.

Le single grain à son nom est embouteillé en très petites quantités… par rapport à celui utilisé pour les blends. Jaune plutôt pâle. Nez puissant de céréales, élégant, proche aussi d’un vin blanc sec, voire d’un fino. Attaque brûlante, avec un peu de moelleux. Un peu d’eau est nécessaire pour que se développent de belles notes de poires bien mûres, de prunes jaunes et de coings, bien relevées par du poivre noir et un peu d’épices. Le long vieillissement lui donne de la ressemblance avec un Lowlands… région qui, il est vrai n’est guère loin. Bien agréable une fois le choc de l’alcool bien surmonté.

Bruchladdich

Du grand art

Fondée en 1881, cette distillerie d’Islay (une des plus à l’ouest de toute l’Ecosse) fait face à Bow-more, de l’autre côté du Loch Indaal. Elle a produit les malts les moins tourbes et les plus légers de l’île. Une caractéristique sans doute due à ses quatre alambics au col particulièrement haut.

Après son rachat en 1995, elle a été mise en sommeil pendant plusieurs années, mais elle a repris depuis la distillation. Ce dix ans, le premier single malt directement élaboré par Jim Me Ewan, était très attendu : non tourbe, non filtré à froid, élaboré avec une fermentation lente et une distillation au goutte—goutte. Jaune doré. Nez délicat, légèrement miellé, avec des notes de plantes aromatiques (thym citronné, romarin) mais aussi un peu beurré. Bouche moelleuse, plutôt crémeuse, puis devient épicée et chaleureuse. Caramel au beurre, fruits secs, légèrement toasté.

Plutôt sec, il enrobe bien le palais, acquérant plus de vivacité sur la finale, avec même un caractère assez tannique. Remarquable persistance sur la séduction d’un malt qui renoue en les vivifiant les anciennes traditions de Bruichladdich. Du grand art tout en finesse.