« À peine adouci par le xérès »
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. Aux côtés de Springbank, la distillerie est dédiée à des expérimentations, notamment sur des malts très tourbés.
Ambré tirant sur l’orangé. Nez puissant, voire alcooleux, sur le vineux et le vieux cuir. Bouche brûlante (un peu d’eau est conseillé), se développant sur les fruits surmûris et compotés, avec un corps liquoreux. Finale toujours brûlante, à peine adoucie par le xérès (sans doute de l’oloroso).
1″L’empreinte de l’oloroso »
La région d’Elgin au nord du Speyside, le long de la rivière Lossie, compte neuf distilleries en activité, mais celle qui porte son nom est l’une des moins connues. Fondée à la fin du 19ème siècle, modernisée en 1964 puis en 1992, ses malts sont en effet essentiellement utilisés pour l’élaboration des blends, dont le White Horse. Leur finesse fruitée découle d’une longue fermentation et d’une lente distillation. Il n’existe qu’un seul malt officiel, en 12 ans d’âge.
Brun aux reflets pourpres. Nez chaleureux, un peu vineux, sur le madère ou le porto. Sec à l’attaque, et un peu brûlant, il s’arrondit un peu en bouche, sous l’influence du xérès oloroso. Finale assez fruitée, relevée par le poivre, et bien apéritive.
« Un concentré de fruits »
Cette distillerie fondée en 1833 présente la particularité d’être située géographiquement dans les Lowlands, mais d’avoir été rattachée aux Highlands pendant plusieurs décennies car l’eau qu’elle utilise en provient directement. En outre, sa typicité n’a rien à voir avec les malts des Lowlands. Une des spécificités de la distillerie est d’utiliser différents xérès pour le vieillissement de ses malts. Par ailleurs, une distillation particulièrement lente (3 litres à la minute) donne un style particulier au malt.
Ambré clair, tirant sur l’orangé. Nez puissant, avec des notes fauves et bien épicées. Forte attaque, voire brûlante (un peu d’eau est conseillé aux palais sensibles), il se révèle ensuite plus moelleux, sur le raisin roux de Corinthe, la pomme confite et la confiture de figues. Finale persistante sur le fruité, avec une pointe poivrée
« De l’apéritif au dessert »
Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant une orge maltée non tourbé, et en pratiquant une triple distillation. Un malt rare, car distillé en petites quantités.
Ambré aux reflets rouges. Nez riche, sur la pomme cuite, les raisins de Corinthe et quelques notes vineuses. Bouche moelleuse, rappelant le porto et les vins doux naturels, sans excès de sucrosité. Finale légèrement astringente et poivrée, le rendant plus apéritif, mais c’est aussi un excellent compagnon pour un dessert fruité.
« Une harmonieuse combinaison »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune légèrement doré. Nez chaleureux, sur l’alcool et la tourbe, plus végétale que phénolique. Belle puissance en bouche, mais la tourbe s’efface un peu derrière les céréales maltées et les fruits compotés. Le corps reste sec mais très aromatique, alors qu’un peu de tourbe revient sur la finale et la persistance. Belle et harmonieuse combinaison des fondamentaux de Springbank.
« Mariage réussi » …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’un trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Rouge pourpre. Nez bien tourbé (sur le végétal). On retrouve la tourbe en bouche, dans un environnement plus vineux, avec de puissantes notes épicées. L’alcool se fait bien sentir, sans être déplaisant. Longue finale sur le fruité du xérès et la tourbe. Mariage réussi (pour une fois…) entre le tourbé et le vineux. Sans doute faut-il s’appeler Springbank pour y arriver.
« Sec ou moelleux ? Les deux ! » …
Située dans une ferme de la Somme, cette distillerie a été créée fi n 2015 par Etienne d’Hautefeuille (10ème génération de la même famille) pour diversifier l’exploitation agricole en utilisant l’orge cultivée sur place. Distillées en petites quantités, les whiskies connaissent des fi nitions très variées. Hautefeuille produit également des gins aromatisés avec des plantes de la région.
Jaune doré tirant sur le roux. Nez puissant, un peu lourd, cuir pâtiné, tabac blond. Sec et fruité à l’attaque, il est bien épicé, avec des notes de fruits secs (noisette). La fi nale est plus moelleuse, mais l’amertume de l’amontillado se fait tout de même sentir avec une belle persistance.
« Tourbé et richement épicé » …
Fondée en 1875, cette distillerie est située en bord de mer, sur le Moray Firth. Assez vite propriété des Highland Distillers, elle a été complètement rénovée à la fi n des années 50, avec notamment le changement des alambics. Ses malts ont surtout été utilisés par les blenders. Mise en sommeil en 1986, elle a été rachetée par des investisseurs privés en 2008, qui ont relancé la production, puis reprise par le groupe BenRiach en 2013, et par Brown Forman depuis 2016.
Nez : Bois de cerisier fumé, banane grillée au miel cristallisé, cannelle.
Bouche : Sirop d’érable, cannelle, miel de mélasse, noisette, banane fumée.
Finale : Longue et fumée.
(Notes de dégustation de la société Dugas)
« Très complet pour son âge » …
Située dans une ferme de la Somme, cette distillerie a été créée fi n 2015 par Etienne d’Hautefeuille (10ème génération de la même famille) pour diversifi er l’exploitation agricole en utilisant l’orge cultivée sur place. Distillées en petites quantités, les whiskies connaissent des fi nitions très variées. Hautefeuille produit également des gins aromatisés avec des plantes de la région.
Jaune clair. Nez très odorant, fl oral et fruité. Plutôt malté à l’attaque, le corps est puissant, bien
épicé et sec. Harmonieux et bien élégant, il est déjà d’une grande richesse aromatique pour son jeune âge. Plutôt vineux en arrière-plan, avec un peu de boisé vanillé, et une persistance légèrement sucrée.
“Déjà pleinement mature pour son âge“
Avec un nom qui signifi e en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura,
et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de maltspuissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Élégants et bien tourbés, ses malts sont disponibles en de multiples versions, mais existent aussi des malts non tourbés.
Jaune doré. Le tourbé caractéristique de la distillerie se manifeste dès le premier nez, sur une solide base maltée. Belle puissance en bouche, surtout pour un réduit, allant du tourbé phénolique à de franches notes poivrées, avec une fi nale fruitée légèrement brûlante. Malgré sa relative jeunesse, un tourbé en pleine maturité qui fait honneur à la distillerie.