Chaleureux et bien aromatique …
Cette distillerie au sud du Speyside date de 1825, fondée par James McGregor, célèbre distillateur clandestin. Mais ses malts resteront longtemps réservés aux blenders de DCL, qui en ont fait l’acquisition en 1930. Devenu propriété d’Inverhouse en 1997, ce groupe appartient aujourd’hui à une société thailandaise. Il n’y a pas de malt officiel, la commercialisation en single malt passant par les indépendants.
Nez plutôt fermé, se révélant puissant à l’aération, avec des notes animales et maltées. Attaque sèche, un peu brûlante, mais avec aussi du moelleux. Base maltée, avec des raisins secs, de la pomme cuite et un peu d’épices. De l’ampleur au palais, avec beaucoup de puissance jusqu’à la finale. Longue persistance maltée et fruitée.
Puissant mais un peu limité …
Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principalement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été modernisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.
Ambré. Nez de caramel au beurre et de raisins de Corinthe bruns. Attaque vive et ample, mais brûlante. Le corps est moelleux, voire épais. On retrouve le caramel au beurre avec de la pomme cuite et du poivre noir. Beaucoup de puissance en bouche, mais la persistance aromatique est curieusement bien limitée. Il aurait sans doute mérité quelques années de fût supplémentaires.
Un Speyside ? C’est à ne pas le croire !!!
Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au
coeur du Speyside, élabore surtout un malt très apprécié des blenders pour sa richesse et sa puissance… d’où la grande rareté des single malts. Une distillation en deux étapes et demi (mais
différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, ainsi que la grande diversité de formes de ses six alambics.
Jaune doré. Plutôt fermé, le nez finit par s’ouvrir les fruits jaunes (prune, pêche) et le sucre candi. Attaque sur les épices (ginseng, poivre noir), avec un certain moelleux. Le côté brûlant domine ensuite, mais on distingue tout de même les épices et le fruité, avec une pointe de
miel de châtaignier. Longue finale sur le poivre noir, pour un malt puissant bien différent du style rond et charmeur du Speyside.
Miellé et fruité …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune doré. Nez puissant, d’abord animal, puis surtout malté et à dominante végétale. Attaque pleine de vivacité, voire un peu brûlante pour son degré, puis il se révèle bien moelleux,
avec des notes de miel, de cire d’abeille, et du fruit jaune (prune surtout). Finale un peu plus sèche, avec de l’ampleur sur le fruité et le miel.
Chaleureux et revigorant …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux
remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.
Ambré soutenu. Nez animal, un peu lourd, puis se développant sur le santal et la pomme cuite. Très chaleureux en bouche, sans être franchement brûlant, il présente un corps moelleux et rond, sur les fruits cuits, que les épices (poivre noir, gingembre) relèvent ensuite. Le puissant boisé apporte des notes vanillées, mais aussi une petite astringence sur la finale. Un digestif puissant pour les hivers froids et humides.
Un Speyside technique …
Cette distillerie récente du Speyside (1957-1960), située en face de Strathisla dans un vieux moulin, a été la première à être chauffée au gaz, et a servi à de nombreuses expérimentations : triple distillation, distillation de malts en colonne continue, élaboration de malts très tourbés. Fermée en 1999, elle a été remise en marche en 2013 avec une capacité importante de 6 millions de litres d’alcool par an.
Ambré. Nez assez puissant, animal, avec des notes de toffee et de fruits cuits. Moelleux et chaleureux à l’attaque, il se développe sur un caractère surtout fruité (pomme cuite), avec une pointe d’acidité un peu astringente. Finale sèche (fruits secs), de persistance assez courte. Plus « technique » que franchement original.
Située dans une vallée reculée à la limite du Speyside, cette distillerie centenaire (fondée en 1898) sert essentiellement à alimenter l’élaboration du blend Teacher’s. Malgré son importance – huit grands alambics chauffés au charbon – elle est encore méconnue, et rares sont les embouteillages indépendants de ses malts.
Ambré un peu fauve. Nez chaleureux, à dominante fruité, avec du miel et un peu de vanille. Attaque moelleuse, puis il devient puissant et vif. Fruits cuits, miel, caramel au beurre, puis finale plus boisée, plutôt astringente, alors que les notes fruitées l’emportent et persistent longtemps. L’apport du xérès se traduit par un assouplissement général, rendant le malt moins agressif et nettement plus fruité que précédemment. Le boisé est également plus sensible.
Un vrai feu d’artifice …
Fondée en 1844 à Inverness, le grand port du Nord de l’Ecosse, elle fut ravagée par un incendie trois ans plus tard, et ne fut réouverte qu’en 1884. Transformée par l’armée américaine en usine de fabrication de mines pendant la seconde guerre mondiale, elle a été rachetée en 1972 par DCL (aujourd’hui Diageo), et, définitivement fermée en 1983, elle fut détruite trois ans plus tard pour laisser la place à un supermarché. Ses malts sont aujourd’hui de plus en plus rares.
Ambré soutenu, fauve et cuivré. Nez puissant de fruits cuits, de pruneau et de porto, avec aussi des raisins secs, de la vanille et du caramel au beurre. L’attaque en bouche est onctueuse, mais se développe vite une belle et ample vivacité avec un véritable feu d’artifice aromatique. Outre les notes du nez, on trouve un peu d’épices, du toffee et du bois de santal, avec du tabac blond. La longue, très longue finale développe encore plein de nuances autour des fruits cuits et des épices. Une bouteille rare, non seulement à cause de son âge, mais surtout de sa richesse aromatique, d’une grande séduction. A ne pas manquer.
Apéritif, bien-sûr …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.
Jaune clair. Nez floral, un peu miellé mais assez sec. Attaque sèche, mais bien aromatique, avec de la puissance poivrée. Notes florales surtout, mais avec aussi du fruité (prune jaune, poire williams). Très équilibré et harmonieux jusqu’à la finale et au-delà, voilà un bon apéritif, à conseiller aux néophytes en single malts : ils seront sûrement charmés.
La fougue de la jeunesse …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants.
Jaune pâle. Nez floral, feuillage, avec une pointe épicée, puis davantage fruité à l’aération. Plutôt sec à l’attaque, il se développe avec des accents miellés assez onctueux, accompagnés de prune jaune et de coing. Son jeune âge lui donne une belle puissance et beaucoup de fougue bien relevée par des notes épicées. Jolie persistance sur le fruité.