Classiquement Speyside
Fondée en 1973 sous le nom de Braes of Glenlivet – c’était la plus moderne de l’Ecosse à l’époque – la distillerie a toujours été destinée à l’élaboration de malts pour les blends, principalement Chivas. En 1994, son nom devient Braeval, pour éviter toute confusion avec The Glenlivet, propriété du même groupe. Appartenant aujourd’hui à Pernod-Ricard, elle ne possède pas de chais de vieillissement sur le, site, l’eau-de-vie nouvelle étant expédiée à Keith.
En sommeil à partir de 2002, elle est de nouveau en activité depuis 2008. Ses malts ne sont pas commercialisés officiellement. Jaune doré. Nez axé avant tout sur le malt, plutôt sec avec quelques notes de fruits jaunes. Attaque presque brûlante, malgré la réduction. Plus il devient plutôt moelleux, se développant comme le nez sur les fruits jaunes (poire, coing) avec des notes de cire d’abeille. Un caractère plus épicé amène sur la finale, assez chaleureuse, mais d’une persistance plutôt moyenne. Un Speyside tout à fait classique, ni moins ni plus peut-être un peu plus sec que la moyenne.
Fruité et épicé
Situé à plus de 200 m d’altitude sur le versant nord du mont du même nom, le site est alimenté par des eaux abondantes et bien filtrées par le granit. Ce qui explique l’implantation ancienne d’une distillerie (avant 1820). Réaménagée en 1955 et équipée d’alambics supplémentaires 11 ans plus tard, ses malts ont longtemps alimenté les blends Crawford, avec une distillation en deux étapes et demi. Le single malt est rare sur le marché… sauf pour les membres du Clan, qui en ont dégusté déjà plusieurs versions.
Jaune doré. Nez à dominante maltée, peu expressif. Brûlant à l’attaque, il se développe sur une base maltée, avec quelques notes de fruits jaunes et un caractère plutôt moelleux. Des notes plus épicées (poivre noir, gingembre) s’élèvent avec la finale qui garde tout de même un caractère plutôt sec. Belle persistance sur le fruité et les épices.
Bienvenu pour l’hiver
Voisine de Longmorn, et construite un an après en 1898, cette distillerie du Speyside n’a fonctionné que quatre ans… avant d’être fermée pendant 65 ans ! Mais sa malterie a longtemps été en service. Rachetée par Seagram en 1978, elle a été ensuite agrandie en 1985… puis mise en sommeil en 1999. Devenue propriété de Pernod-Ricard en 2001, elle a été revendue en 2004 à un groupe sud-africain. Depuis, ses malts, longtemps réservés aux blends, ont été renouvelés avec des créations très intéressantes. Solstice, comme son nom l’indique, a été commercialisée juste après le solstice d’hiver 2010.
Ambré médium, tirant sur le rouge orangé. Au nez, la tourbe végétale s’accompagne de notes de fruits rouges bien mûrs et d’un caractère animal. Plutôt moelleux à l’attaque, il prend vite une belle puissance, entre un tourbe surtout végétal et les notes fruitées du nez. La finale laisse développer un caractère plus épicé (poivre noir) sur un style plutôt sec. Malgré ce mariage un peu curieux entre tourbe et fruité, c’est un malt généreux, puissant et très réchauffant surtout pour les longues nuits d’hiver !
Très fino, n’est-ce pas ?
Voisine de Longmorn, et construite un an après, en 1898, cette distillerie du Speyside n’a fonctionné que quatre ans… avant d’être fermée pendant 65 ans ! Mais sa malterie a longtemps été en service. Rachetée par Seagram en 1978, elle a été ensuite agrandie en 1985… puis mise en sommeil en 1999. Devenue propriété de Pernod-Ricard en 2001, elle a été revendue en 2004 à un groupe sud-africain. Rarement commercialisés, ses malts ont surtout servis à l’élaboration de blends.
Jaune pâle. Nez discret, avec quelques notes de céréales et de foin séché. Attaque sèche, puis se développe un puissant fruité (poire, pomme jaune), avec aussi une dominante épicée, poivre noir. La finale évolue vers une dominante tannique, toujours orienté vers un côté très sec, bien apéritif. Le fino n’est pas loin…
Sec avec une belle ampleur
Construite en 1898, cette distillerie à l’ouest du Speyside, près de la ville de Forres, a rouvert exactement un siècle après, en 1998, 15 ans après sa mise en sommeil par DCL. Reprise par un embouteilleur indépendant, elle a été complètement modernisée, y compris pour les alambics, d’une taille plus petite. C’est d’ailleurs la plus petite distillerie du Speyside. En attendant de découvrir ce nouveau malt (première commercialisation en 2009), il reste encore quelques exemplaires des productions anciennes.
Jaune doré. D’abord discret, le nez devient plus chaleureux, plutôt miellé avec de solides notes de céréales. Après une attaque moelleuse, il prend plus de force en bouche, avec une belle puissance surtout épicée. Fruits jaunes (pêche, abricot) et tonalité pâtissière ne le font pas évoluer sur le doux, car il reste fondamentalement très sec, et plutôt viril. Belle ampleur jusqu’à la finale, avec une pointe d’astringence.
Classique mais chaleureux
Située dans une vallée reculée à la limite du Speyside, cette distillerie centenaire (fondée en 1898) a longtemps servi à l’élaboration du blend Teacher’s. Malgré son importance – huit grands alambics chauffés au charbon – elle est encore méconnue, mais sa notoriété augmente depuis son acquisition par Jim Beam en 2005.
Jaune doré. Nez bien malté, chaleureux avec des Fût de manzanilla notes de miel et de cire d’abeille. Attaque vive, avec un corps assez enveloppant tout en étant plutôt sec. Bonne richesse aromatique, où l’on retrouve les notes du nez, avec une dominante plus marquée du caractère malté. Il devient un plus gras sur la finale, avec des notes poivrées d’une grande vivacité. Que du classique, mais avec une belle chaleur général.
Un vrai Highlander
Située dans une vallée reculée à la limite du Speyside, cette distillerie centenaire (fondée en 1898) a longtemps servi à l’élaboration du blend Teacher’s. Malgré son importance – huit grands alambics chauffés au charbon – elle est encore méconnue, mais sa notoriété augmente depuis son acquisition par Jim Beam en 2005. Ambré léger. Nez de céréales, avec une présence tourbée végétale significative, et un peu de fumé. Attaque puissante, voire brûlante, vu le degré d’alcool.
Puis la bouche se révèle très chaleureuse, sur un caractère bien sec et viril. Le tourbe domine, sans exagération, dans une ambiance légèrement caramélisée. Epices (surtout gingembre), poivre noir, fruits secs sont au rendez-vous dans une puissante harmonie. Un grand malt à découvrir – en tout cas dans cette version – tant il symbolise bien la fierté et la puissance des Highlands.
Un rosé pour l’été !
Créée en 1975 par le groupe Seagram essentiellement pour ses besoins en blends (notamment Chivas), cette distillerie moderne est entièrement automatisée et emploie moins de dix personnes pour une production d’environ 5 millions de litres par an. Se prononçant “Alt-Abanya” et signifiant en gaëlique “ruisseau de lait” (ou d’eau blanche), ce malt n’est que rarement commercialisé, d’autant que la distillerie a été mise en sommeil par son nouveau propriétaire, Pernod-Ricard, de 2002 à 2005.
Ambré tirant sur l’orangé. Nez finement fruité, à dominante de fruits rouges (framboise, fraise des bois), avec des notes herbacées. Attaque suave, avec tout de même de la vivacité. Beaucoup de fraîcheur en bouche, avec toujours les mêmes notes fruitées, mais relevées par un peu d’épices (piment doux, poivre gris). Et l’astringence finale lui donne même un caractère… désaltérant ! Si ce n’était pas de saison, ce serait un excellent malt rosé… pour l’été.