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Single Speyside

Un jardin de fleur au chocolat

Cette distillerie est une des rares à pouvoir se prévaloir d’être encore indépendante. Elle propose une très large sélection de malts. Elle a même initié la diffusion des tous premiers bruts de fût. Le malt non filtré du club délicatement ciselé par le sherry est enthousiasmant au nez. Très parfumé et frais, il évolue en bouche en de très douces sa­veurs florales teintées de l’amertume du chocolat. Très bonne persistance en bouche.

Mortlach

De quoi se réconforter

Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au coeur du Speyside, a été plusieurs fois modernisée, tout en continuant à élaborer un malt très apprécié des blenders (Johnnie Walker Black Label surtout) pour sa richesse et sa puissance… d’où la grande rareté des single malts. Une distillation en deux étapes et demi (mais différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, ainsi que la grande diversité de formes de ses alambics.

Jaune très pâle. Nez malté et fruité, un peu alcooleux. Plutôt moelleux à l’attaque, il devient puissant, voire agressif en bouche. Puis il devient plus harmonieux et équilibré. Les fruits cuits (poire, pomme) dominent sans exagération, avec aussi de fortes notes maltées. Il devient épicé sur la finale, assez longue et de belle persistance. Parfait pour se réconforter après une journée venteuse et humide.

Mortlach

Un Speyside atypique, mais superbe

Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au coeur du Speyside, a été plusieurs fois modernisée, tout en continuant à élaborer un malt très apprécié des blenders pour sa richesse et sa puissance… d’où la grande rareté de ses single malts. Une distillation en deux étapes et demie (mais différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, ainsi que la grande diversité de formes de ses alambics.

Ambré doré soutenu. Nez puissant, épicé, avec pêche jaune, sucre candi et du gras. Attaque puissante, vite épicée, mais avec du moelleux en arrière-plan. Corps bien charpenté, avec une riche palette aromatique : fruits jaunes, céréales maltées, biscuits au beurre, cire d’abeille, puis évoluant sur une finale de plus en plus épicée (poivre noir). Une puissance bien inhabituelle pour le Speyside, et surtout d’une étourdissante richesse aromatique.

Miltonduff

La pleine maturité d’un Speyside

Etablie sur les terres d’un prieuré bénédictin, où aurait existé une brasserie, cette distillerie du Speyside, au sud d’Elgin, remonte au moins à 1824, mais a été modernisée à plusieurs reprises depuis, notamment dans les années 1970. Ses malts sont principalement destinés aux blends, surtout Ballantine’s, et de ce fait peu disponibles en embouteillage en single malt.

Jaune doré. Nez moelleux, assez doux, fruits jaunes bien fondus. Attaque vive (surtout pour cet âge…) puis devient moelleux et harmonieux avec une structure très fondue. Sur une base bien maltée, on distingue la pêche jaune et la prune, relevées par quelques notes poivrées. Longue finale bien persistante. Un vrai Speyside en pleine maturité.

Macallan 16 ans

Apéritif et aromatique ? Mais oui !

Cette ancienne distillerie de ferme, placée au coeur du Speyside, s’est hissée depuis plusieurs décennies au sommet de la hiérarchie des malts, ce qui explique sa fière appellation de “The Macallan”. Une réputation qui doit beaucoup à l’utilisation longtemps exclusive de fûts de xérès pour le vieillissement, aujourd’hui abandonnée dans les nouveaux embouteillages (Fine Oak), mais aussi à une réelle maîtrise de l’art de la distillation.

Jaune doré. Nez puissant, à dominante maltée puis herbacée, avec une pointe de résine. Bouche d’abord onctueuse, puis d’une grande puissance (surtout à ce degré de réduction). D’une grande ampleur, il associe avec élégance un bel arc-en-ciel aromatique, où l’on retrouve le caractère malté, mais aussi le foin séché, la térébenthine et la sève de pin, relevés ensuite par de fines épices (poivre, coriandre, gingembre). La finale évolue sur une tonalité sèche, légèrement astringente, et donc très apéritive. Vraiment étonnant pour un Macallan, ce qui n’empêche pas le plaisir…

Macallan

Sec et bien robuste

Cette ancienne distillerie de ferme, placée au coeur du Speyside, s’est hissée depuis plusieurs décennies au sommet de la hiérarchie des malts, ce qui explique sa fière appellation de « The Macal­lan ». Une réputation qui doit beaucoup à l’utilisa­tion longtemps exclusive de fûts de xérès pour le vieillissement, aujourd’hui abandonnée dans les nouveaux embouteillages (Fine Oak), mais aussi à une réelle maîtrise de l’art de la distillation. Jaune doré soutenu, proche de l’ambré.

Nez de fruits secs (amande, raisin de Corinthe), avec une pointe de toffee. Attaque d’abord suave, très enve­loppante, puis il développe une puissance plus musclée, à dominante de fruits cuits, de pruneau, de noisettes grillées. Belle présence épicée : poivre noir, cannelle, quatre épices, le tout très fondue. Sur la finale, le boisé très marqué s’accompagne des notes fruitées caractéristiques du xérès, avec une belle persistance. Bien robuste avec un caractère sec omniprésent.

Linkwood

Une belle puissance apéritive

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis, le dernier en 2011. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été complétés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973. Surtout secs et épicés, les malts développent également d’autres aspects grâce à l’utilisation de fûts de xérès.

Jaune clair. Nez chaleureux, surtout malté, avec fruits jaunes (pêche), cire d’abeille, le tout bien fondu. Attaque puissante, plutôt sèche et épicée. Le corps est puissant, très sec, puis se dégage des notes fruitées, mais bien soutenues par une belle dominante épicée (poivre noir). Un malt direct, sans fioritures, peut-être sous l’influence d’un xérès sec… Finale particulièrement tannique, voire virile : un remarquable apéritif donc.

Linkwood

Un apéritif bien élégant

Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été complétés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973. Surtout secs et épicés, les malts développent également d’autres aspects grâce à l’utilisation de fûts de xérès.

Jaune pâle. Nez sec comme un fino, avec des notes de fleurs blanches. Attaque fine et élégante, puis il prend une belle puissance, avec un caractère bien sec, épicé et même poivré. Accompagné par un joli fruité (poire surtout), il prolonge son caractère sec et bien apéritif jusqu’à la finale, offrant une jolie persistance.

Graigellachie

Un automne dans les Highlands

Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principalement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été modernisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.

Ambré. Nez fauve, sous-bois, pommes cuites. Attaque un peu brûlante, mais le corps se développe ensuite sur un bel ensemble d’arômes boisés et tanniques, avec beaucoup de fruité comme au nez, dans un registre de confiture. Mais il reste sec jusqu’à la finale, avec un peu d’astringence, l’ensemble des arômes étant

Glentauchers

Harmonieuse discrétion

Fondée en 1898 dans le Speyside par deux associés, William Lowrie et le célèbre James Buchanan, créateur d’un des blends les plus vendus à l’époque, le Black & White. Bien desservie par le chemin de fer, et plusieurs fois modernisée, la distillerie a changé souvent de propriétaires (dont DCL, United Distillers, Allied Domecq et maintenant Pernod-Ricard), mais a toujours servi exclusivement à l’élaboration de blends, à tel point qu’il n’en existe pas de version officielle en single malt, et se trouve difficilement même chez les embouteilleurs indépendants.

Ambré un peu rosé. Nez discret, légèrement malté. Attaque moelleuse, puis un peu plus vive. La bouche est assez corpulente, avec une dominante fruitée (mirabelle, prune) mais aussi quelques notes de fruits rouges. Ensemble harmonieux, mais avec une certaine discrétion générale. Finale assez sèche, voire un peu astringente, mais avec toujours du fruité.