« Tourbé… mais pas seulement »
Portant le nom du port situé au nord-est de l’île d’Islay, près de Caol Ila, cette marque créée par l’embouteilleur Elixir Distillers propose des single malts provenant d’Islay. Ce 8 ans d’âge a été vieilli dans une sélection de fûts de bourbon, de fûts de chêne américain grillé, de fûts de xérès, d’hogsheads de remplissage et de fûts de chêne américain. Il pourrait provenir de Caol Ila…
Ambré doré. De la fraicheur au nez, avec quelques notes iodées et fumées. En bouche, la tourbe s’impose d’entrée, avec un caractère avant tout végétal. Puissant malgré la réduction, il se développe avec beaucoup de fruité (pomme cuite), du poivre noir et des épices. Vraiment chaleureux et enveloppant jusqu’à la finale, où la tourbe est toujours bien présente.
« Une gourmande opulence »
Construite en 1897, cette distillerie du Speyside n’a fonctionné que trois ans… avant d’être fermée pendant 65 ans ! Mais sa malterie a longtemps été en service. Elle a après sa réouverture connu plusieurs propriétaires : Seagram, Pernod-Ricard, et Brown Forman depuis 2016. Ses malts ont longtemps été destinés aux blenders, mais se diversifient aujourd’hui avec d’intéressantes finitions. C’est une des rares distilleries du Speyside à élaborer plusieurs single malts très tourbés… mais pas celui d’aujourd’hui !
Ambré. Nez gourmand, réunissant le caramel au beurre, le miel et des fruits rouges compotés. Bouche très riche dès l’attaque, à dominante maltée. Fruits confits, orangette et amande, avec le moelleux typique du Speyside. Mais il sait rester sec et épicé jusqu’à la finale, avec une légère présence de café noir.
« Un apéritif bien épicé »
Construite en 1898, cette distillerie à l’ouest du Speyside, près de la ville de Forres, a rouvert exactement un siècle après, en 1998, 15 ans après sa mise en sommeil par DCL (United Distillers). Reprise par Gordon & MacPhail, elle a été complètement modernisée, y compris pour les alambics, d’une taille plus petite. C’est d’ailleurs l’une des plus petites distilleries du Speyside. Cas rare, toute la production est utilisée en single malt.
Jaune assez pâle. Nez herbacé et fruité (prune jaune), avec des notes poivrées. La bouche est puissante, assez épicée mais avec de la fraîcheur. Un peu de tourbe se fait sentir en arrière-plan. Finale bien relevée, très apéritive, avec une agréable persistance fruitée.
« L’âge de la sagesse »
Cette ancienne brasserie a été transformée en distillerie en 1897, avec l’autorisation d’accompagner son nom de la mention Glenlivet. Elle est située près d’Elgin, disposant de grandes quantités d’eau et d’orges réputées. Depuis son rachat par La Martiniquaise, en 2008, sa production a été fortement accrue pour alimenter les blends Label 5 et Glen Turner, tout en commercialisant des malts maturés en fûts variés.
Jaune doré. Nez malté, sur la confiture de fruits (pomme) et un peu de vanille. Attaque chaleureuse, voire un peu brûlante, sur un corps devenant plus sec et légèrement épicé. De la puissance maltée et fruitée en bouche, avec une finale légèrement épicée, mais toujours sèche, avec une certaine persistance fruitée. 18 ans, l’âge de la sagesse ?
« Chaleureusement riche »
Cette ancienne brasserie a été transformée en distillerie en 1897, avec l’autorisation d’accompagner son nom de la mention Glenlivet. Elle est située près d’Elgin, disposant de grandes quantités d’eau et d’orges réputées. Depuis son rachat par La Martiniquaise, en 2008, sa production a été fortement accrue pour alimenter les blends Label 5 et Glen Turner, tout en commercialisant des malts maturés en fûts variés.
Jaune doré. Nez sur la céréale maltée, à dominante fruits jaunes (poire, prune). Belle attaque fruitée, à la fois ronde et épicée. Le corps est sec, bien aromatique, mais en gardant une certaine douceur propre à la distillerie. Finale chaleureuse, avec une certaine richesse, peut-être due au vieillissement en fûts de rhum, même si on ne le décèle guère.
« Un apéritif bien fruité »
Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au coeur du Speyside, élabore surtout un malt très apprécié des blenders pour sa richesse et sa puissance… d’où la rareté des single malts, même si une plus grande variété est aujourd’hui réalisée par Diageo. Une distillation en deux étapes et demie (mais différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, dû aussi à la grande diversité de formes de ses alambics.
Jaune doré un peu trouble. Nez délicat sur le fruité (pomme cuite) et le malt d’orge. Attaque sur le malté, puis le fruité se développe (pomme jaune, abricot, vanille) avec quelques notes d’ananas et de fruits exotiques. Sur la finale, l’orge malté devient plus âcre et peu agréable, malgré le fruité persistant.
Inchgower – 14 ans – 56,2° – Speyside Single Malt – Mise en bouteille par Mossburn dans le village de Camptown, proche de la ville de Jedburgh dans le comté de Roxburghshire. D’accord, comme personne ne connait ! Le village est situé à 77 km au sud d’Édimbourg, à la frontière anglaise ou Scottish Borders.
« Tout sauf un Speyside »
Fondée en 1871 à Buckie dans le Speyside, cette distillerie a eu une existence très discrète, si on excepte le fait qu’elle fut propriété de la municipalité pendant quelques temps dans les années 30, ce qui est assez rare en Ecosse. Modernisée en 1966 avec ajout de deux nouveaux alambics, puis à nouveau en 2011, elle produit des malts surtout utilisés pour les blends de Diageo, et rarement embouteillés officiellement. Celui-ci vient de chez Mossburn, qui possèdent également les distilleries Torabhaig et Reivers.
Jaune clair. Nez léger, avec des effluves fruitées (poire) et une pointe légèrement salée. Puissant à l’attaque, il développe en bouche un corps assez gras, avec des notes de foin séché et d’épices (gingembre). Finale plus sèche, un peu courte sur les épices. En résumé : rien à voir avec un Speyside.
Dailuaine – 10 ans et 11 mois – Single malt, Speyside – 46 % – Fût de Refill Hogshead.
Cuvée exclusive, LDQM X Douglas Laing. 357 bouteilles.
« Du sec à l’onctueux »
Comme l’indique son nom gaëlique (“vallon verdoyant”), la distillerie est située dans un creux au bord de la rivière Spey. Créée en 1852 par William Mackenzie, elle a été peu de temps après reliée au réseau de chemins de fer, ce qui a beaucoup influé sur son développement. Ce fut la première distillerie du Speyside à être munie de la cheminée se terminant par une pagode, conçue par Charles Doig en 1889. Équipée de six alambics, et plusieurs fois modernisée, son malt est réservé aux blends (Johnnie Walker), et il est peu embouteillé en single.
Jaune pâle. Nez animal, un peu musqué, puis évoluant sur l’amande et le raisin sec. Bien sec à l’attaque, il se développe en bouche avec puissance sur le poivre noir et d’autres épices, mais aussi sur le floral (fleurs blanches) et un caractère plus onctueux, voire légèrement miellé. Agréable persistance sur le sec et le minéral, avec toujours une tonalité épicée.
« Fougueux avec élégance »
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Les malts ne sont guère embouteillés, sauf par les indépendants..
Jaune pâle. Nez plutôt sur le malté, devenant p tion sur un fond fruité. Bien puissant à l’attaque (malgré la réduction), il offre un corps bien fruité (prune jaune, poire) et sans lourdeur. Devenant presque brûlant vers la finale, il présente une belle élégance générale, mais avec beaucoup de fougue.
Un jardin de fleurs au chocolat …
Cette distillerie est une des rares à pouvoir se prévaloir d’être encore indépendante. Elle propose une très large sélection de malts. Elle a même initié la diffusion des tout premiers bruts de fût.
Le malt non filtré du club délicatement ciselé par le sherry est enthousiasmant au nez. Très parfumé et frais, il évolue en bouche en de très douces saveurs florales teintées de l’amertume du chocolat. Très bonne persistance en bouche.