Chaleureusement tannique
Ce fut une distillerie d’Islay, fermée et démolie au début du 20e siècle, mais c’est aussi un single malt tourbe, élaboré chez Bruichladdich, en attendant qu’une nouvelle distillerie, située à côté, soit construite et opérationnelle. Les quantités disponibles du malt Port Charlotte sont assez limitées, mais toujours très attendues, car elles donnent une version de la tourbe assez différente de celles des autres distilleries d’Islay.
Couleur jaune pissenlit. Au nez, des notes de tourbe, de jus de bœuf, de grains de café et de caramel à la noisette, avec une trace de cacao à 80 %, s’unissent harmonieusement. S’y invitent ensuite le miel, le citron, la bruyère, le myrte, la toile de bateau, les embruns, le chêne doux. Au palais, c’est un véritable festival auquel participent tous les invités et qui ne peut laisser personne indifférent. Chaleureux et d’un puissant caractère, c’est un pur Islay, moelleux et dense, auquel les effluves maritimes du Loch Indaal ont apporté une note salée, alors que les perpétuelles évolutions du climat lui ont permis une longue maturation pleine de douceur. Et sa longue persistance découle de l’union entre les tanins du bois et les huiles du grain.
Fruité, tourbé, épicé
C’est la quatrième édition du single malt Port Charlotte élaboré par Bruichladdich, avec huit ans de vieillissement du whisky distillé en 2001. C’est aussi la dernière, les stocks étant épuisés… 30 000 bouteilles sont commercialisées pour le monde entier, au degré naturel.
Jaune clair, tirant sur la pêche jaune. Le nez offre à la fois des notes maritimes iodées, un peu de tourbe végétale, des traces d’agrume et une pointe poivrée ! Le tout bien fondu, avec une vraie puissance. En bouche, c’est d’abord une belle suavité qui s’installe, mais bien vite la dominante tourbée prend le dessus, relevée qui plus est par un caractère bien épicé. Mais s’exhalent aussi des notes de pêche jaune, un peu d’agrumes et même de la mangue. Un vrai festival aromatique sans aucune lourdeur, où la tourbe ne cesse de jouer sa petite musique en arrière-plan. Avec Jim Mac Ewans, Port Charlotte est en train de devenir un des malts les plus étonnants d’Islay.
La tourbe en majesté
Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. Toutefois, ce numéro 5 est à 167 PPM, comme le précédent.
Jaune pâle. Au nez, la tourbe phénolique s’impose immédiatement, mais avec élégance et sans brutalité. Attaque puissante, voire brûlante, mais une belle rondeur fruitée s’installe ensuite. La tourbe y occupe une place majestueuse, dévoilant d’intéressantes nuances végétales et fruitées, et sans pratiquement de notes fumées. Un concentré d’une rare richesse, avec une finale un peu astringente, et surtout une persistance incroyablement longue…
Un charme envoûtant
Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Ecosse. La première version est apparue en 2008, et depuis, chaque année, est commercialisée une nouvelle qui, chaque fois, repousse les limites du taux de tourbe. La sixième, baptisée 4.2, possède un taux similaire de phénol que la précédente, soit 167 ppm, avec un degré d’alcool légèrement inférieur. Comus est le nom d’un fils de Bacchus et de la magicienne Circé, qui a tenté de séduire une jeune fille grâce à de redoutables potions…
Jaune clair. Au nez, la tourbe se développe rapidement, plus végétal que phénolique, accompagnée d’élégantes notes de fruits jaunes et de fleurs. Attaque puissante, où la tourbe domine, mais sans écraser d’autres notes aromatiques, à la fois fines et élégantes. Le corps est moelleux, d’une belle rondeur mais aussi avec de fortes notes épicées (poivre noir, gingembre) bien fondues dans l’ensemble. Finale longue et persistante, presque envoûtante…
Inclassable de plus en plus
Portant le nom d’une des sources qui alimente la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, Octomore a été conçu par Jim Me Ewan comme le single malt le plus tourbe qui soit. Cette quatrième version en repousse encore les limites, avec un taux de phénol de 167 PPM, contre 152 pour celle de l’an dernier… Mais où s’arrêtera le sorcier d’Islay ? Jaune pâle.
Au nez, la tourbe est là, sans être trop expressive, même après une bonne aération, et s’accompagne de notes de fleurs jaunes et d’herbes aromatiques (thym, sauge). En bouche, attaque forte, voire brûlante, mais supportable sans eau. Puis le malt devient plutôt onctueux, riche, opulent, nettement moins sec que les versions précédentes. Bien que bien fumé, il évolue sur le végétal, voire le floral. Finale plus orientée sur le sec et l’épicé… avec un caractère minéral très concentré… De plus en plus original et inclassable, mais à ne manquer en aucun cas.
Toujours plus haut
Après le n° 1 à 110 ppm de phénol, puis le n° 2 à 140 ppm, Octomore de Bruichladdich poursuit son ascension avec cette troisième version qui affiche 152 ppm ! Tous les records sont battus en matière de malt tourbe en attendant la suite ! . » Jaune clair. La tourbe phénolique est immédiatement présente au nez, lourde et concentrée, mais pas agressive.
En bouche, l’attaque est très puissante, fortement tourbée, mais avec une grande netteté, voire une vraie pureté. Un vrai concentré de tourbe à l’état pur, tel un diamant parfait. Mais se mêlent à la structure d’élégantes notes fruitées et herbacées, discrètes mais qui élargissent bien la palette aromatique. Finale fortement épicée et tannique, mais rien d’étonnant vu le degré d’alcool. Le plus étonnant, et agréable aussi, est que l’ensemble n’a rien d’écrasant, mais réjouit le palais de l’amateur… de malts tourbes bien sûr.
Comme une nuée tourbée
Deuxième version du malt le plus tourbé au monde, et un cran au-dessus, puisqu’il affiche 140 ppm contre 110 dans la version initiale. 15 000 bouteilles sont mises en vente pour le monde entier, au degré naturel. Le packaging de l’étui a été revu dans le sens d’une plus grande modernité.
Couleur jaune clair. La tourbe est présente immédiatement au nez, mais avec à la fois de la puissance, de la profondeur et de l’élégance, sans agressivité aucune. En bouche, après une attaque vive, voire virulente, le malt et surtout la tourbe prennent position dans le palais, comme un nuage épais auquel rien ne peut résister. Sec, à la fois phénolique et végétal, on est envahi par la quintessence de la tourbe dans ce qu’elle peut avoir de plus aristocratique et de plus populaire à la fois. Une expérience inoubliable à ne pas manquer pour aucun amateur de malt.
Le bénéfice de l’âge
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.
Ambré doré. Au nez, le tourbé est sensible, mais sans excès, avec des notes de céréales. Attaque puissante, même pour un réduit. La dominante tourbée s’accompagne d’une structure plus moelleuse, presque charmeuse, avec la présence de notes plutôt fruitées (fruits jaunes, raisins secs). Moins brutal, voire séducteur : l’âge aidant, la tourbe s’enrobe d’effluves maltées et fruitées en grande harmonie avec la structure générale. Comme quoi, l’apport du vieillissement…
Un beau mariage
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.
Ambré fauve. Nez puissant, vineux voire liquoreux. Attaque vive, avec rapidement une dominante maltée bien accompagnée des notes spécifiques du xérès pedro ximenez. Mais la fusion est ici bien réussie, sans qu’aucun des deux ne tire la couverture à soi. D’autant que la signature tourbée spécifique à Caol Ila reste tout à fait perceptible. Un beau mariage, qui prouve une fois de possible les capacités de Caol Ila a bien s’accommoder des finitions les plus variées…