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TOMATIN

« Le grand dram pour un soir »

Ce fut la plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics, mais 12 seulement sont aujourd’hui opérationnels et une capacité de production ayant atteint 12 millions de litres par an, pour 5 millions seulement actuellement. Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants japonais, qui depuis l’exploitent sans discontinuer. Elle a produit jusqu’à 30 malts différents…

Jaune pâle. Nez malté et épicé, avec des notes boisées (chêne) un peu vanillées. Plutôt doux à l’attaque, il développe ensuite une belle puissance sur un corps sec. Bien épicé, il présente de l’ampleur sur les raisins de Corinthe, le pignon de pin, avec des notes de miel de châtaignier. Un digestif tout en rondeur qui s’appuie sur de solides notes boisées. Un grand dram pour le soir.

The Irishman

Malté  et boisé

Fondée en 1999 par Bernard et Rosemary Walsh, la société Hot Irishman était d’abord centrée sur l’assemblage et la commercialisation d’une recette originale d’Irish Coffee. Ce fut ensuite une crème irlandaise à base de whiskey. En 2006, ils signaient un contrat d’approvisionnement auprès d’Irish Distillers pour constituer des stocks de whiskeys distillés trois fois. Avec ça, ils ont lancé différentes déclinaisons de leurs propres assemblages. Vieillie dans du chêne américain, cette édition est limitée à seulement 2 000 bouteilles. Médaillée d’or des Whiskey Masters dans la catégorie Whiskey Irlandais Premium, elle a également obtenu 94.5 points dans la Whiskey Bible 2010 de Jim Murray.
Le nez allie de subtiles notes de bourbon, avec une pointe de gingembre. Légèrement huileuse et maltée, la bouche devient ensuite douce-amère avec le développement de notes boisées plus sèches. D’une grande longueur, la finale est riche (notes de chocolat) et subtilement épicée,

Glen Scotia

Fruité avant tout, mais pas seulement

Fondée en 1832, cette distillerie de Campbeltown a d’abord connu une belle prospérité jusqu’au début du 20ème siècle. Mais la crise qui frappa la région après la seconde guerre mondiale ne l’a pas épargné ; l’un de ses propriétaires fut retrouvé noyé dans le loch en 1928, et on dit localement que son fantôme hante toujours les lieux. A l’inverse de beaucoup d’autres, Glen Scotia ne fut pas démantelée, même si sa production fut souvent sporadique. Actuellement en sommeil partiel, elle est à vendre, même si sa voisine Springbank la fait fonctionner quelques mois par an. Ses malts sont donc assez rares.

Couleur ambré aux accents fauves. Le nez est boisé, avec des notes de havane, de cuir ciré et de pommes cuites. Une petite pointe iodée se fait sentir. Attaque assez voluptueuse, puis, malgré une forte puissance épicée, il reste d’une belle rondeur moelleuse. On retrouve les notes de pommes cuites, de caramel, mais associées avec le caractère très épicé. La finale est longue, plutôt astringente et très fruitée.