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LES NOUVEAUTES DU CLAN – SIX ISLES – 48° – Blended malt, finition en fût de porto – WH9117CGM

« Le charme de la diversité »

Il s’agit d’un vrai “pure malt”, c’est-à-dire un assemblage de plusieurs single malts, embouteillé par Ian Macleod. Tous proviennent de six îles écossaises (sur 140 environ…) où se trouvent des distilleries, à savoir Arran, Islay, Jura, Mull, Orcades et Skye. Ils ont au moins dix ans de fût avant l’assemblage.

Ambré clair. Au nez, effluves de tourbe végétale, sur une solide base maltée. En bouche, l’attaque est puissante, bien fruitée avec un certain moelleux. Corps plein et rond, avec des notes épicées et poivrées. Le tourbé est légèrement perceptible en arrière-plan, sur une dominante presque liquoreuse. La diversité des origines donne à l’ensemble un charme certain.

LOCHLEA

“Un Lowlands originel”

Acquise en 2006 par Neil McGeoch, cette ferme remontant au 18ème siècle et située dans les Lowlands cultive de l’orge pour élever des bovins. Mais, face à la demande des malteurs, Neil McGoch consacre vers 2015 20 ha à l’orge de brasserie. Rapidement, lui vient l’idée de devenir lui-même distillateur de whisky, installant alambics et fermenteurs dans l’ancienne porcherie et l’étable. Supervisé par John Campbell, ancien directeur de Laphroaig, le premier single malt est distillé en 2018. Cette édition du semis (sowing en anglais) se veut printanière, l’époque où l’orge est semée.

Jaune pâle. Nez frais, végétal et délicatement fl oral, avec un léger fruité sur la pomme verte. Belle puissance en bouche, plutôt veloutée voire crémeuse, sur les fruits jaunes (prune) avec une pointe de vanille. Longue fi nale fruitée avec des notes de poivre noir. Un Lowlands qui renoue avec le style originel de la région.

GLENGOYNE -The Legacy Series Chapter 2

« Une harmonieuse puissance » …

Cette distillerie fondée en 1833 présente la particularité d’être géographiquement dans les Lowlands, mais d’avoir été rattachée aux Highlands plusieurs décennies car l’eau qu’elle utilise en provient directement. En outre, sa typicité n’a rien à voir avec les malts herbacés et floraux des Lowlands. Une des spécificités de la distillerie est d’utiliser différents xérès pour le  vieillissement de ses malts. Par ailleurs, une distillation particulièrement lente (3 litres à la minute) donne un style particulier au malt.

Jaune doré. Un peu fermé au départ, le nez se développe ensuite avec puissance sur une dominante maltée avec des notes fauves. Attaque douce et soyeuse, puis il développe une belle puissance en bouche, avec des notes poivrées et épicées soutenues par le degré assez élevé. Fruits secs et caramel au beurre marquent le corps malgré tout bien sec, voire minéral. Longue persistance sur le fruité et le poivre.

STAUNING RYE

« Une bien belle austérité »

Située tout à l’ouest du Danemark, la ville de Stauning abrite depuis 2009 la première distillerie de whisky du pays, créée par un groupe d’amis estimant que les ressources du pays  permettaient d’en faire vivre une. Utilisant de petits alambics, la distillerie utilise des céréales cultivées et maltées sur place. Ayant reçu en 2015 l’aide d’un fonds financé par Diageo, ils ont pu s’agrandir depuis, tout en élaborant leurs whiskies sur les mêmes principes. Assemblé à partir de 70 % de whisky de seigle et 30 % de whisky d’orge, ce rye est vieilli en fûts de chêne américain neuf.

Jaune doré lumineux. Nez fermé, surtout sec sur la céréale. Plutôt brûlant à l’attaque, il  présente une belle puissance poivrée. Le seigle domine, accompagné de fruits noirs et de notes épicées. Finale sèche, surtout sur le seigle avec quelques notes de caramel. Austère dans l’ensemble, mais ne demande qu’à s’ouvrir…

Glenburgie 15 ans

Épicé, voire brûlant …

Remontant à 1810 sous le nom de Kilnflat, cette distillerie située à l’ouest du Speyside, dans le Findhorn, a toujours été vouée à la production de malts pour les blends, surtout Ballantine’s. Sa commercialisation en single n’est le fait que des embouteilleurs indépendants. En 1927, ce fut la première distillerie dirigée par une femme, Margaret Nicol, qui n’était pas l’épouse ou la veuve d’un propriétaire. Les bâtiments ont été détruits en 2003 pour être remplacés par une distillerie moderne.

Jaune tirant sur le doré. Nez malté, un peu de fruits secs et de pomme cuite. Attaque d’abord souple, voire moelleuse, mais il devient vite brûlant et bien épicé. Caramel, compote de pommes, raisins de Corinthe dans un ensemble puissant et bien fondu, surtout sec. Finale sur le poivre noir, bien persistante.

Teaninich

Une belle puissance poivrée …

Créée en 1817 par le seigneur local, Hugh Monro de Teaninich (qu’on prononce “Tiann-inich”), cette importante distillerie des Highlands septentrionales n’a pratiquement jamais cessé de fonctionner depuis, hormis pendant les guerres. Mais ses malts sont restés longtemps rarissimes avant que Diageo, son propriétaire, ne se décide à en commercialiser une petite partie. Après 2 ans de travaux, sa capacité vient de passer à près de 10 millions de litres. Jaune clair.

Nez puissant, un peu gras et surtout malté. Même puissance à l’attaque, surtout à ce degré de réduction. Mais le corps conserve une certaine légèreté, marqué par les céréales, un peu de fruits jaunes et des notes épicées et poivrées. Finale agréable, toujours avec cette belle puissance poivrée et fruitée.

Caol Ila

La tourbe, passionnément  …
Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura,
et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions.

Jaune clair. De façon inhabituelle pour cette distillerie, le nez est fermé, et le caractère malté, à peine tourbé, met du temps à se révéler. En bouche, c’est le caractère sec qui domine d’entrée, la tourbe ne se dévoilant que très progressivement. Mais elle devient alors passionnante, avec cette finesse caractéristique, ici accompagnée par quelques fruits jaunes. Finale sèche mais sans astringence, qui ne pourra que séduire tous les fans de tourbe.

Glenallachie

Sec avant tout …

Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.

Jaune très pâle. Nez peu expressif, puis puissant voire lourd à l’aération, sur une dominante végétale. Attaque sèche et un peu brûlante, puis il se développe sur la prune jaune et la poire, très relevée par le poivre noir et les épices. Bien sec sur la finale avec des notes de cire d’abeille.

Caperdonich

Pour les collectionneurs

Cette distillerie du Speyside, fondée par Glen Grant en 1897, s’est révélée produire un malt très différent de sa proche voisine, malgré une eau identique, des matières premières et des méthodes de production similaires. Elle n’a guère fonctionné : fermée trois ans après sa création, elle n’a rouvert que 65 ans après, une fois rachetée par Glenlivet. Pernod-Ricard l’a fermée en 2002, et les bâtiments ont été détruits depuis.
Jaune doré. Nez discret, évoluant entre malté et fruité (fruits jaunes). Attaque ronde et onctueuse, puis il se développe avec puissance sur la poire bien mûre et la prune jaune. Poivre noir et gingembre viennent relever le tout. Du classique, certes, mais qui deviendra de plus en plus rare : les collectionneurs devraient en profiter.

Caol Ila

La tourbe aux couleurs du Sud

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’ile de Jura, et une eau bien tourbée en provenance d’un loch “où souffle en permanence une brise aux effluves de bruyère et de myrte”, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par United Distillers (Diageo aujourd’hui). Elégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions. Jaune doré soutenu. Nez finement tourbé, avec des notes douces de fruité.

Attaque d’abord onctueuse, puis ensuite bien relevée. La tourbe et le fumé s’installent avec générosité, environnés par une douceur fruitée due au xérès. Il devient ensuite plus sec, avec une pointe d’astringence, qui le rend très apéritif. Décidément, Caol Ila possède un réel talent à se marier avec le xérès… sans perdre ses qualités intrinsèques.