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Bladnoch

Un Lowlands bien puissant …
Fondée en 1814 tout au sud de l’Écosse, dans les Lowlands, cette ferme-distillerie a été de nombreuses fois fermée puis réouverte au long de son histoire. La dernière fermeture, en 1993, a failli lui être fatale, même si elle avait été aménagée en centre de visite, mais un Irlandais à la recherche d’une maison de campagne en est tombé amoureux et a décidé de relancer la production depuis 1999. Mais, en raison de difficultés financières, la production est arrêtée depuis le début de 2014, en attente d’un repreneur.
Jaune doré. N ez chaleureux, à dominante céréalière, pain au levain et brioche beurrée, avec un soupçon de poivre noir. Puissant en bouche, l’alcool se faisant nettement sentir. Le caractère très sec, voire âpre, s’accompagne de quelques notes fruitées (pomme mûre) et aussi de mie de pain de campagne, de biscuit au beurre, avec une belle  concentration. Finale surtout sur le poivré, réchauffante et d’une belle longueur.

Bunnahabhain

Rudement viril …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Jaune pâle. Nez bien marqué par la tourbe avant tout végétale. L’attaque se révèle assez brûlante, mais tout de même supportable. Très sec au départ, voire astringent, sa rudesse virile est à peine complétée par quelques notes de fruits jaunes (prune, poire), mais elle s’accompagne également de poivre noir. Finale longue, un peu austère et minérale, un malt qui rappelle le gros temps d’hiver.

Mortlach

De quoi se réconforter

Existant dès 1823, année de la légalisation du scotch whisky, cette distillerie de Dufftown, au coeur du Speyside, a été plusieurs fois modernisée, tout en continuant à élaborer un malt très apprécié des blenders (Johnnie Walker Black Label surtout) pour sa richesse et sa puissance… d’où la grande rareté des single malts. Une distillation en deux étapes et demi (mais différente de celle pratiquée à Springbank) expliquerait son caractère original, ainsi que la grande diversité de formes de ses alambics.

Jaune très pâle. Nez malté et fruité, un peu alcooleux. Plutôt moelleux à l’attaque, il devient puissant, voire agressif en bouche. Puis il devient plus harmonieux et équilibré. Les fruits cuits (poire, pomme) dominent sans exagération, avec aussi de fortes notes maltées. Il devient épicé sur la finale, assez longue et de belle persistance. Parfait pour se réconforter après une journée venteuse et humide.

Glen Lossie

Élégamment fruité

Cette distillerie du Speyside, fondée en 1876 et agrandie en 1962, est assez méconnue des amateurs de malt… mais pas des blenders, qui ont été longtemps les seuls à l’utiliser, notamment pour Haig. Elle offre la particularité d’avoir six alambics équipés de purificateurs, ce qui donne un malt plus léger et plus net. Mis à part un embouteillage officiel de dix ans, les malts sont encore très rares sur le marché.

Jaune doré. Nez de céréales et de miel, mais plus sec à l’aération. Attaque vive, surtout pour un malt de cet âge. Passé le caractère un peu brûlant, il se révèle plutôt onctueux, sans perdre de son caractère sec et un peu astringent. Céréales, fruits jaunes (poire, pêche) sont accompagnées de petites notes poivrées, voire épicées. De plus en plus sec vers la finale, son fruité reste élégant avec une belle persistance.