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HAZELBURN – 12 ans – 49,9° – Fût de xérès – WHS265CGM

« De l’apéritif au dessert »

Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant une orge maltée non tourbé, et en pratiquant une triple distillation. Un malt rare, car distillé en petites quantités.

Ambré aux reflets rouges. Nez riche, sur la pomme cuite, les raisins de Corinthe et quelques notes vineuses. Bouche moelleuse, rappelant le porto et les vins doux naturels, sans excès de sucrosité. Finale légèrement astringente et poivrée, le rendant plus apéritif, mais c’est aussi un excellent compagnon pour un dessert fruité.

SPRINGBANK

“Tourbé comme on l’aime“

La plus réputée des dernières distilleries de la  région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient
presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du
maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune légèrement doré. Nez bien tourbé, un peu poivré, avec fruits jaunes et notes céréalières. Puissant dès l’attaque (un peu d’eau peut s’imposer), il conjugue tourbé phénolique et richesse aromatique, jusqu’à une longue fi nale bien persistante avec ce qu’il faut de poivré. Un  Springbank comme on les aime…

TOMATIN 2008 Sauternes Finish

« Doux et puissant à la fois »

La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingttrois alambics existants (mais la moitié seulement
sont utilisés actuellement). Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants et distillateurs japonais. Acquise pour
fournir des malts pour leurs blends, elle s’est tournée depuis 2004 vers des single malts d’une
belle diversité aromatique.

Jaune assez clair. Nez bien malté, avec de la douceur et une pointe de suavité. Plutôt rond et gourmand à l’attaque, il devient plus sec en bouche, avec du fruité (poire et pomme), relevé par quelques traces poivrées. Réunion intéressante de la puissance maltée et de la douceur fruitée apportée par le fût, il est très accessible et plaira à de nombreux palais.

CRAIGELLACHIE

« Un puissant charmeur »

Fondée en 1891 par le créateur de White Horse, Peter Mackie, cette distillerie a servi principalement à l’assemblage de ce blend, même si son embouteillage en single a commencé très tôt, quoiqu’en quantités limitées. Située au coeur du Speyside, non loin de Macallan, elle a été modernisée et agrandie en 1965. Elle appartient depuis 1998 au groupe Martini-Bacardi.

Jaune d’or tirant vers l’ocre. Nez animal avec des notes de sous-bois, caramel au beurre. Attaque puissante devenant rapidement d’une belle suavité. Le corps est moelleux, voire charmeur, avec des notes de pommes cuites et de fruits confi ts. Finale plus sèche, mais avec de fines notes fl orales et fruitées, mais aussi bien épicées.

ELIJAH CRAIG

« Palais sensibles s’abstenir »

Fondée en 1935 dans le Kentucky, la distillerie Heaven Hill, toujours familiale et indépendante, élabore notamment une gamme de bourbons portant le nom d’Elijah Craig. Ce prédicateur baptiste de la fi n du 19ème siècle était aussi un constructeur de routes et un spéculateur terrien, mais a laissé son nom comme le distillateur qui, le premier, a fait vieillir son whiskey dans des fûts de chêne brûlé, lui apportant de puissantes notes boisées.

Ambré à dominante grenat. Nez puissant, dominé par le boisé acide, avec des notes de fruits noirs. Assez brûlant à l’attaque (un peu d’eau est souhaitable), il développe de l’âcreté sur une base plutôt fruitée. Très sec et astringent, il sera évidemment à l’honneur dans un saloon de western, et non dans un salon de thé londonien.

INCHGOWER

« Un mariage très réussi »

Fondée en 1871 à Buckie dans le Speyside, cette distillerie a eu une existence relativement discrète, si on excepte le fait qu’elle fut propriété de la municipalité pendant quelques temps dans les années 30, ce qui est assez rare en Ecosse. Modernisée en 1966 avec ajout de deux nouveaux alambics, puis à nouveau en 2011, elle produit des malts surtout utilisés pour les blends de Diageo, et rarement embouteillés.

Ambré légèrement orangé. Nez assez doux, Ambré légèrement orangé. Nez plutôt vineux, voire liquoreux, d’une belle douceur fruitée. Moelleux en bouche, mais bien épicé sur le poivre noir. La céréale reste présente, mais environnée par des notes fruitées très variées. Une belle  réussite pour le mariage malts d’orge et vins mutés. Longue finale sur la suavité.

ELIJAH CRAIG Barrel Proof

« Toute la force du bourbon »

Fondée en 1935 dans le Kentucky, la distillerie Heaven Hill, toujours familiale et indépendante, élabore notamment une gamme de bourbons portant le nom d’Elijah Craig. Ce prédicateur baptiste de la fin du 19ème siècle était aussi un constructeur de routes et un spéculateur terrien, mais a laissé son nom comme le distillateur qui, le premier, a fait vieillir son whiskey dans des fûts de chêne brûlé, lui apportant de puissantes notes boisées.

Ambré tirant sur le rosé. Nez discret qui, après une longue aération, se révèle puissant et marqué par l’alcool et le caramel. Attaque brûlante et un peu âcre, mais supportable malgré le taux d’alcool. La bouche est surtout onctueuse, avec des notes boisées s’entremêlant dans le caramel, mais évoluant sur une finale plus sèche, légèrement astringente. Longue persistance sur le boisé.

GLENGLASSAUGH 2009

« Rond mais bien épicé » …

Fondée en 1875, cette distillerie est située en bord de mer, sur le Moray Firth. Une localisation qui la voit parfois classée dans le Speyside (très voisin), mais aussi dans les Highlands du Nord. Assez vite propriété des Highland Distillers, elle a été complètement rénovée à la fin des années 50, avec notamment le changement des alambics. Ses malts ont surtout été utilisés par les blenders. Mise en sommeil en 1986, elle a été rachetée par des investisseurs privés en 2008, qui ont relancé la production, puis reprise par le groupe BenRiach en 2013.

Ambré. Nez sur le caramel d’abord, avec une dominante maltée. Belle puissance à l’attaque, mais aussi avec de la douceur apportée par l’oloroso. Raisins blancs et raisins secs dominent une belle palette aromatique évoluant surtout sur le fruité. Charmeur malgré son degré élevé, sa rondeur fruitée persiste longuement, bien relevée par des notes épicées.

TOMATIN 2009

« Généreusement puissant » …

La plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics existants (mais la moitié seulement sont utilisés actuellement) et une capacité de production de plus de 12 millions de litres par an. Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients … des négociants japonais, qui depuis l’exploitent sans discontinuer. Selon les auteurs, Tomatin se rattache au Speyside … ou aux Highlands du Nord !

Ambré légèrement orangé. Nez assez doux, puis prenant de la puissance fruitée (raisins de Corinthe) à l’aération. Attaque forte et puissante, puis on retrouve le raisin de Corinthe du nez sur une solide base maltée. Généreux voire opulent, il décline aussi des notes de pomme cuite et de caramel au beurre. Persistance harmonieuse sur le fruité vineux.

CAOL ILA 12 ans

« Ce que tourbé veut dire … »

Avec un nom qui signifie en gaélique “le détroit d’Islay”, un emplacement en face de l’île de Jura,
et une eau bien tourbée, la distillerie a toujours eu de quoi intéresser les amateurs de malts  puissants. Bien que fondée en 1846, Caol Ila a été complètement remaniée vers 1972 par  United Distillers (Diageo aujourd’hui). Compte tenu de la demande, elle a été à nouveau agrandie en 2011, ce qui porte sa capacité à 6,5 millions de litres par an. Élégants et bien tourbés, ses malts sont aujourd’hui disponibles en de multiples versions, mais existent aussi des malts non tourbés.

Jaune très pâle. Élégamment tourbé dès le premier nez, devenant plus puissant à l’aération. La tourbe phénolique s’impose dès l’attaque, avec des notes céréalières (froment) bien  chaleureuses. L’alcool se fait bien sentir malgré la réduction, tandis que le tourbé persiste longuement. Un retour aux sources salutaire, pour rappeler ce que tourbé veut dire …