Écosse : de l’effet du réchauffement climatique sur (entre autres) le haggis !

 

Par Jean-Marc DANQUIGNYL95-5

 

Actuellement, 100 hectares de vasières et marais salés disparaissent chaque année du Royaume-Uni, du fait de l’érosion.
Du coté des précipitations, elles ont augmenté « seulement» de 36,5 % depuis 1961 sur la côte Est mais de 68 % dans le Nord et l’Ouest de l’Ecosse. Les 50 000 km de rivières écossaises seront sujettes à de plus nombreuses crues.
Il vaut mieux qu’il pleuve un jour de mauvais temps, plutôt qu’un jour où il fait beau. Pierre Dac
La température moyenne en Ecosse a augmenté de seulement 0,5 ° C depuis 1910 mais cela s’accélère. Il faut s’attendre à un réchauffement de 1 à 2 ° C en hiver et de plus de 2 ° C en été vers 2050.
En 2003 aussi, l’Ecosse a eu sa période de canicule, avec plus de 2 000 morts. Même si le record de chaleur en Ecosse a été battu à cette occasion – 32,9° C à Greycrook (Scottish borders) – il reste pour nous dans des limites acceptables.
Autre conséquence, une désynchronisation des rythmes de vie de différentes espèces, les chenilles apparaissant trop tôt par rapport à l’éclosion des oeufs pour pouvoir servir de nourriture aux oisillons. Le pin Laricio (eh oui, le même qu’en Corse) est lui menacé par la maladie des bandes rouges.
Pour ce qui est du whisky, les périodes de sécheresse imposeront des périodes de fermeture plus longues, réduisant la production et les revenus du tourisme. L’industrie du ski disparaitrait, et avec elle 50 millions de livres de dépenses (dont 99 % au pub ?).
Et le haggis, me direz-vous ? Hé bien, le réchauffement a permis à plusieurs maladies de remonter vers le Nord : la maladie de la langue bleue (fièvre catarrhale ovine) et d’un vers parasite des poumons, qui rend pour cette dernière les poumons impropres à la consommation. Même si les Ecossais ne s’en vantent pas, le poumon de mouton est un ingrédient de base du haggis, ce qui fait qu’il est interdit d’importation aux USA. Le marché du haggis représente 15 millions de livres en Grande-Bretagne, et 1,2 millions à
l’export vers 28 pays.
PS. Cet article est libre de droits pour servir aux devoirs de vacances de vos enfants, à l’unique condition de me communiquer la note obtenue.

Plus de visiteurs dans les distilleries

Les dépenses dans les distilleries ont atteint 50 millions de livres pour 1,5 millions de visiteurs, à comparer avec les chiffres de 2010 : 27 millions de livres dépensées par 1,2 millions de visiteurs.