« Un riche mariage »
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie dans le port de Tobermory, dont elle porte le nom. Remontant à 1795, elle a été créée par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture depuis les années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart et maintenant par le groupe Distell, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.
Ambré avec des reflets rosés. Nez sur la tourbe végétale, assez douce, puis l’alcool se développe avec un caractère légèrement vineux. Attaque puissante, voire brûlante (un peu d’eau peut être nécessaire) avec une nette domination tourbée, caractéristique de la marque. Mais les notes fruitées du porto apportent une diversité aromatique supplémentaire, ce qui n’était pas forcément facile à réaliser. Un riche mariage qui se prolonge longuement…
« Un fût peu approprié » …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Au nez, la tourbe caractéristique de Springbank se développe en premier lieu, accompagnée de fruits, notamment tropicaux. Attaque puissante, bien épicée, avec une dominante de fruits jaunes et de céréales, alors que la tourbe ne se laisse plus deviner qu’en arrière plan. Sans apporter d’arômes de rhum, le fût paraît avoir neutraliser tout ce que fait l’originalité du malt. C’est un peu dommage, même si le tout reste bien agréable avec ses notes épicées et sa base maltée.
« Aussi brûlant que moelleux »
Distillerie fondée en 1898 dans le Speyside par deux associés, William Lowrie et le célèbre James Buchanan, créateur d’un des blends les plus vendus à l’époque, le Black & White. Bien desservie par le chemin de fer, et souvent modernisée, la distillerie a changé plusieurs fois de propriétaires (dont DCL, United Distillers, Allied Domecq et maintenant Pernod-Ricard), mais a toujours servi exclusivement à l’élaboration de blends, à tel point que le premier embouteillage officiel ne date que de 2017.
Jaune très pâle. Nez assez discret, plutôt floral avec des notes poivrées. Bien sec à l’attaque, voire un peu brûlant, il se développe avec une belle finesse sur des notes de céréales accompagnées d’un peu de poire. Bien relevée par le poivre noir, la finale est davantage moelleuse, voire charmeuse. Apéritif ou digestif ? A vous de choisir…
18″Union très harmonieuse »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown., dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Le nez est d’abord malté, la tourbe mettant du temps à se révéler, ce qui est inhabituel avec cette distillerie. Elle est plus évidente en bouche, s’accompagnant de notes maltées et légèrement miellées. Le corps est bien sec, et très supportable pour un brut de fût. Accompagnés de fruits jaunes et de pomme cuite, tous ces arômes s’unissent très harmonieusement jusqu’à la finale. Moins tourbé que des versions du même âge, il mérite d’être apprécié pour sa richesse aromatique.
« Plus aromatique que tourbé »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez plutôt malté, avec un peu de tourbe végétale à l’aération. Sec à l’attaque, il devient ensuite plus moelleux, sur les céréales et les fruits jaunes. Le tourbé est ici moins perceptible, l’accent portant davantage sur le malté et le fruité, avec une belle pointe de poivre noir pour relever le tout. Bien fondu pour cet âge, voilà une version peu tourbée mais d’une belle richesse aromatique.
« Une gorgée de soleil » …
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. Aux côtés de Springbank, la distillerie est dédiée à des expérimentations, notamment sur des malts très tourbés.
Jaune doré. Nez sur la céréale, avec de la poire et du coing, et un tourbé plutôt végétal. Attaque très fruitée sur les fruits jaunes, la tourbe étant plus discrète en arrière-plan. Il est avant tout moelleux, même si quelques notes minérales apparaissent vers la finale, toujours bien fruitée. Comme une gorgée de soleil surgissant des brumes écossaises…
« Animal et fruité » …
Une ancienne distillerie de Campbeltown (18361925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant une orge maltée non tourbée, et en pratiquant une triple distillation. Ce malt est produit en faible quantité.
Ambré soutenu. Nez chaleureux, plutôt animal, sur le bois de santal et la prune rouge. Attaque assez brûlante (malgré le faible degré), puis il développe une belle richesse aromatique comme au nez. Très rond grâce au xérès, il est intensément fruité, évoluant vers une finale un peu terreuse qui lui donne une belle solidité. Un remarquable digestif à savourer à petites gorgées.
« Sec et puissant » …
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart, qui appartient maintenant au groupe Distell, et qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, dont des tourbées.
Ambré léger. Le nez, d’abord fermé, s’ouvre sur des notes un peu tourbées mais aussi fruitées. Attaque chaleureuse, voire brûlante. La dominante maltée et poivrée s’accompagne ensuite des apports vineux du porto, avec une certaine rondeur. Mais il reste surtout sec et puissant jusqu’à la finale, avec une persistance moyenne. Quelques années de plus lui auraient été sans doute profitable.
« A ne pas manquer » …
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie dans le port de Tobermory, dont elle porte le nom. Remontant à 1795, elle a été créée par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture depuis les années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart et maintenant par le groupe Distell, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.
Ambré un peu orangé. Nez tout de suite sur la tourbe végétale, avec une belle puissance, et des notes plus animales (écurie). Attaque chaleureuse, mais aussi bien suave. Le corps est très fondu, un peu épicé, réunissant la tourbe et la laine, voire le cuir. Un discret fruité enrobe le tout, vers une finale plus sèche, mais qui reste onctueuse. Bien persistant, un malt qu’il faut avoir dégusté au moins une fois ! A ne pas manquer.
« Bien sec pour l’apéritif »
Propriété depuis 1838 de la famille Mackenzie, Glen Ord (dans les Highlands du Nord) s’est longtemps appelée Glen Oran, avant d’entrer dans le groupe John Dewar’s, devenu aujourd’hui Diageo. Autre spécificité, ses orges maltées sont produites sur place, mais sont également utilisées par d’autres distilleries du groupe. L’énorme succès du Singleton (produit par Glen Ord, mais aussi par Glendullan et Duff town) a entraîné une très forte expansion, avec une capacité de 11 millions de litres d’alcool par an.
Jaune pâle. Nez bien malté, avec du fruité (pomme, poire, prune jaune), assez doux malgré la forte présence de l’alcool. Attaque assez sèche et un peu brûlante, avec des notes de poivre accompagnant le fruité du nez. Bouche chaleureuse quoi qu’un peu piquante. Finale vive et épicée, mais de courte persistance. Très sec jusqu’au bout, parfait pour l’apéritif.