« Vraiment savoureux »
Situé sur le versant nord du mont du même nom, le site est alimenté par des eaux bien filtrées
par le granit. Ce qui explique l’implantation ancienne d’une distillerie (avant 1820). Entièrement reconstruite en 1955 et équipée d’alambics supplémentaires 11 ans plus tard, ses malts alimentent les blends J&B, Johnnie Walker et Crawford’s. La distillerie a été entièrement automatisée en 2012. Le single malt est rare sur le marché… sauf pour les membres du Clan.
Jaune doré. Nez sur la rondeur miellée, voire un peu gras, et bien fruité. En bouche, attaque puissante mais moelleuse. Le corps devient plus sec, avec une belle opulence fruitée (prune jaune), relevée par quelques notes épicées (poivre noir). Finale riche, très aromatique, avec une longue persistance sur le malt et un peu de miel. Savoureux, vraiment…
2″Une puissante douceur »
Propriété depuis 1838 de la famille Mackenzie, Glen Ord (dans les Highlands du Nord) s’est longtemps appelée Glen Oran, avant d’entrer dans le groupe John Dewar’s, devenu aujourd’hui Diageo. Autre spécificité, ses orges maltées sont produites sur place, mais sont également utilisées par d’autres distilleries du groupe. L’énorme succès du Singleton (produit par Glen Ord, mais aussi par Glendullan et Dufftown) a entraîné une très forte expansion, avec une capacité de 11 millions de litres d’alcool par an.
Jaune pâle. Nez finalement malté, avec un peu de prune jaune et des notes épicées. Plutôt onctueux à l’attaque, il est vite brûlant (un peu d’eau n’est pas inutile) avec une dominante poivrée. On retrouve le fruité du nez, avec aussi un peu de pomme cuite au beurre. Puissant jusqu’à la finale sans être trop agressif, grâce à des notes miellées qui apportent de la douceur.
« Vigoureusement tourbé » ….
Ce single malt d’Islay, qui signifie “Tête fumée“ a été sélectionné et assemblé par Ian MacLeod pour sa puissance tourbée. Il se caractérise également par son packaging représentant un crâne stylisé La gamme comprend maintenant cinq références, avec des finitions en fût de xérès et de rhum.
Jaune doré. La tourbe, plutôt végétale, s’installe progressivement au nez. L’attaque est puissante, voire brûlante, avec de belles notes d’épices et de poivre noir. Sec de dominante, il devient un peu plus rond et fruité (raisins secs, amande) sans rien perdre de sa vigueur. Plus riche qu’on aurait pu le supposer, sa finale chaleureuse persiste longuement sur des notes avant tout tourbées
« Un riche mariage »
La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie dans le port de Tobermory, dont elle porte le nom. Remontant à 1795, elle a été créée par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture depuis les années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart et maintenant par le groupe Distell, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.
Ambré avec des reflets rosés. Nez sur la tourbe végétale, assez douce, puis l’alcool se développe avec un caractère légèrement vineux. Attaque puissante, voire brûlante (un peu d’eau peut être nécessaire) avec une nette domination tourbée, caractéristique de la marque. Mais les notes fruitées du porto apportent une diversité aromatique supplémentaire, ce qui n’était pas forcément facile à réaliser. Un riche mariage qui se prolonge longuement…
« Un fût peu approprié » …
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Au nez, la tourbe caractéristique de Springbank se développe en premier lieu, accompagnée de fruits, notamment tropicaux. Attaque puissante, bien épicée, avec une dominante de fruits jaunes et de céréales, alors que la tourbe ne se laisse plus deviner qu’en arrière plan. Sans apporter d’arômes de rhum, le fût paraît avoir neutraliser tout ce que fait l’originalité du malt. C’est un peu dommage, même si le tout reste bien agréable avec ses notes épicées et sa base maltée.
« Aussi brûlant que moelleux »
Distillerie fondée en 1898 dans le Speyside par deux associés, William Lowrie et le célèbre James Buchanan, créateur d’un des blends les plus vendus à l’époque, le Black & White. Bien desservie par le chemin de fer, et souvent modernisée, la distillerie a changé plusieurs fois de propriétaires (dont DCL, United Distillers, Allied Domecq et maintenant Pernod-Ricard), mais a toujours servi exclusivement à l’élaboration de blends, à tel point que le premier embouteillage officiel ne date que de 2017.
Jaune très pâle. Nez assez discret, plutôt floral avec des notes poivrées. Bien sec à l’attaque, voire un peu brûlant, il se développe avec une belle finesse sur des notes de céréales accompagnées d’un peu de poire. Bien relevée par le poivre noir, la finale est davantage moelleuse, voire charmeuse. Apéritif ou digestif ? A vous de choisir…
18″Union très harmonieuse »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown., dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Le nez est d’abord malté, la tourbe mettant du temps à se révéler, ce qui est inhabituel avec cette distillerie. Elle est plus évidente en bouche, s’accompagnant de notes maltées et légèrement miellées. Le corps est bien sec, et très supportable pour un brut de fût. Accompagnés de fruits jaunes et de pomme cuite, tous ces arômes s’unissent très harmonieusement jusqu’à la finale. Moins tourbé que des versions du même âge, il mérite d’être apprécié pour sa richesse aromatique.
« Plus aromatique que tourbé »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez plutôt malté, avec un peu de tourbe végétale à l’aération. Sec à l’attaque, il devient ensuite plus moelleux, sur les céréales et les fruits jaunes. Le tourbé est ici moins perceptible, l’accent portant davantage sur le malté et le fruité, avec une belle pointe de poivre noir pour relever le tout. Bien fondu pour cet âge, voilà une version peu tourbée mais d’une belle richesse aromatique.
« Une gorgée de soleil » …
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région. Aux côtés de Springbank, la distillerie est dédiée à des expérimentations, notamment sur des malts très tourbés.
Jaune doré. Nez sur la céréale, avec de la poire et du coing, et un tourbé plutôt végétal. Attaque très fruitée sur les fruits jaunes, la tourbe étant plus discrète en arrière-plan. Il est avant tout moelleux, même si quelques notes minérales apparaissent vers la finale, toujours bien fruitée. Comme une gorgée de soleil surgissant des brumes écossaises…
« Animal et fruité » …
Une ancienne distillerie de Campbeltown (18361925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, toujours dans les mêmes alambics que Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant une orge maltée non tourbée, et en pratiquant une triple distillation. Ce malt est produit en faible quantité.
Ambré soutenu. Nez chaleureux, plutôt animal, sur le bois de santal et la prune rouge. Attaque assez brûlante (malgré le faible degré), puis il développe une belle richesse aromatique comme au nez. Très rond grâce au xérès, il est intensément fruité, évoluant vers une finale un peu terreuse qui lui donne une belle solidité. Un remarquable digestif à savourer à petites gorgées.