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LEDAIG Amontillado finish

Suavement tourbé  …

La grande île de Mull n’abrite qu’une distillerie, au nord, dans le petit port de Tobermory. Ses premières traces remontent à 1795, lors de sa création par un négociant, John Sinclair. Son existence fut ensuite assez sporadique, avec notamment près de 40 ans de fermeture à partir des années 30. En outre, elle porta un temps le nom de Ledaig dans les années 70. Depuis sa reprise par Burn Stewart, la production est redevenue régulière, avec deux déclinaisons : Tobermory et Ledaig, qui se distingue par son caractère tourbé.

Jaune doré/ambré. Dès le premier nez, la tourbe végétale est bien présente, accompagnée d’une certaine onctuosité fruitée. D’une belle puissance en bouche, et même un peu brûlant, il peut nécessiter un peu d’eau pour détailler sa dominante végétale (foin odorant), avec aussi quelques notes animales (cuir, laine, suint). Le tout est très fondu, tout en finesse, avec une belle persistance sur la tourbe. A ne pas manquer.

Longrow Red

Mariage réussi entre tourbe et vin …

Portant le nom d’une ancienne distillerie de Campbeltown fondée en 1896, et dont le dernier bâtiment existant abrite un des chais de Springbank, Longrow est aujourd’hui un single malt distillé dans les mêmes alambics que ceux servant à élaborer le Springbank. Mais est utilisé un malt entièrement tourbé (et non partiellement), avec une double distillation classique, et un vieillissement uniquement en fût de réemploi. Ce malt, peu produit, a servi d’abord à donner des notes tourbées aux blends de Springbank, avant d’être commercialisé en single depuis les années 90.

Ambré avec reflets orangés. Nez puissant, aux notes fruitées (fruits rouges) sur fond de tourbe. Attaque moelleuse, puis il devient plus sec. La tourbe se développe rapidement, mais accompagnée de fines notes fruitées (cerise, fraise) résultant du passage un an en fût de vin. Le corps est puissant, l’alcool se faisant bien sentir. Le résultat est réussi, très harmonieux, et d’autant plus étonnant que le mariage de la tourbe et du vin rouge est très rarement une réussite. Mais, chez Springbank, on sait le faire…

Bunnahabhain 2004

Agréablement tourbé …

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.

Jaune doré. Nez sur la tourbe végétale, avec un peu de fumé. Attaque chaleureuse, marquée d’entrée par la tourbe. Un peu brûlant en bouche, il ne se manifeste aussi sur la pomme cuite, le caramel et une belle expression épicée (poivre noir notamment). D’une riche puissance, la finale et la persistance sont définitivement marquée par la tourbe, omniprésente sans être écrasante.

Kilkerran

Voluptueusement puissant

Vieilli intégralement dans des fûts de bourbon pendant 8 ans, cette édition limitée de la distillerie Kilkerran récemment rouverte est légèrement tourbée et double distillée, embouteillée brut de fût sans filtration à froid pour exprimer au mieux les arômes iodés et les notes de pomme verte caractéristiques de la distillerie.

Nez : fumé, pomme verte, rhubarbe. Bouche : saline, fermière, gourmande.
Finale : fumée, maltée et sucrée.

Springbank 14 ans

Une bouteille de référence …

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Nez un peu fermé au départ, mais exhalant très vite la tourbe caractéristique de la distillerie. Attaque plutôt moelleuse, mais devenant d’une grande puissance. La tourbe végétale domine le palais, mais bien accompagnée par du fruité (prune jaune, coing), du malté et des épices (poivre noir, gingembre), et quelques notes de vanille et de boisé. Un Springbank vraiment très harmonieux, d’une superbe richesse aromatique, et tel qu’on l’aime. Manquerait peut-être un vieillissement plus long, mais c’est déjà une bouteille de référence.

Springbank

Authentique… et abordable …

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Dès le nez, on perçoit la tourbe spécifique à la distillerie, plus végétale que phénolique. L’attaque est un peu brûlante, vu le degré, mais le malt séduit vite par son fondu sur le malté, le caramel au beurre et la tarte Tatin et quelques épices bien sûr. Plus concentré et sec que d’autres versions, il demande à s’ouvrir pour développer toute sa gamme aromatique sur la finale et la persistance, remarquable. Un brut de fût authentique… et très abordable.

As We Get It

Un Islay puissant et chaleureux …

Sous cette dénomination originale (« Comme nous l’avons trouvé »), Ian Mac Leod propose régulièrement l’embouteillage d’un fût unique (single cask) soutiré sans la moindre manipulation : pas de réduction, pas de filtrage à froid, pas de colorant. Pur et naturel, peut-on dire. Tout repose bien évidemment sur le talent et le savoirfaire du maître de chais pour sélectionner un fût intéressant.

Jaune très pâle. Nez puissant, dominé par la tourbe plutôt phénolique, avec des notes iodées. Brûlant dès l’attaque – un peu d’eau est conseillé – il est aussi onctueux, voire gras. La tourbe phénolique est très maritime, avec une petite pointe de fumée. Mais on distingue aussi un peu de fruité. Un Islay très complet, puissant et chaleureux, avec sa tourbe ominiprésente.

Springbank

Une bouteille de référence …

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Nez un peu fermé au départ, mais exhalant très vite la tourbe caractéristique de la distillerie. Attaque plutôt moeilleuse, mais devenant d’une grande puissance. La tourbe végétale domine le palais, mais bien accompagnée par du fruité (prune jaune, coing), du malté et des épices (poivre noir, gingembre), et quelques notes de vanille et de boisé. Un Springbank vraiment très harmonieux, d’une superbe richesse aromatique, et tel qu’on l’aime. Manquerait peut-être un vieillissement plus long, mais c’est déjà une bouteille de référence.

Takinoka black

Une puissance rare …

La distillerie japonaise White Oak est historiquement la plus ancienne de l’archipel, ayant obtenu sa licence dès 1919. Mais elle a mis plusieurs décennies avant de commercialiser ses whiskies (notamment le single malt Akashi). Les installations actuelles remontent à 1984, et la production n’atteint pas les 50 000 litres par an. Tokinoka (le parfum du temps en japonais) est sa marque de blend, assemblage à l’écossaise d’eaux-de-vie de grain et de single malt.

Jaune doré. Nez puissant, un peu animal, caramélisé, fruits cuits. Bouche chaleureuse voire explosive, bien épicée et soyeuse. Dominante vanillée, avec de la prune rouge et de la pomme cuite. Un blend d’une puissance rare, et en même temps très fondu, avec une longue persistance sur le fruité et le caramel. Une belle découverte à ne pas manquer.

Strathmill 1992

Bien vif malgré son bel âge …

Dans cet ancien moulin du Speyside, remontant à 1823, une distillerie a été créée en 1891, pour répondre à la forte demande de malts par les blenders. Ses propriétaires successifs (Gilbey, IDV et maintenant Diageo) n’ont pas cessé depuis de l’utiliser quasi-exclusivement dans ce but. Modernisée et fortement agrandie en 1969, la distillerie ne commercialise pratiquement pas ce malt, disponible uniquement (et en faibles quantités) chez les embouteilleurs indépendants.