« Un digestif d’une belle ampleur »
Relativement récente, cette distillerie des Highlands ouverte en 1965 doit sa création à la qualité de l’eau de la rivière Teith. et à la présence des grands ateliers d’une ancienne filature de coton. Elle est située à Doune, à peu de distance de la ligne séparant les Highlands des Lowlands. Produisant essentiellement pour les blenders, ses embouteillages officiels sont assez rares.
Jaune doré soutenu. Nez animal, avec du cuir et du tabac brun. Attaque un peu brûlante, il devient ensuite assez sec, sur les raisins de Corinthe et la noisette grillée. Belle ampleur aromatique avec aussi du boisé : le fût de brandy a beaucoup apporté… Finale légèrement liquoreuse, toujours sur les fruits secs et une pointe de vanille. Un excellent digestif.
« Très jeune, mais prometteur »
Glengyle est la nouvelle distillerie de Campbeltown, installée entre 2000 et 2004 par la société Springbank. Il s’agit de la renaissance d’un site qui a été en activité de 1872 à 1925, appartenant à un membre de la famille Mitchell. Le malt qui est élaboré à Glengyle porte le nom de Kilkerran (pour des raisons de propriété commerciale), qui fait référence au saint évangélisateur de la région.
Jaune doré clair. Nez assez discret, voire fermé, sur les céréales et le malt. Assez brûlant à l’attaque (même avec un peu d’eau), il devient ensuite plus rond et moelleux. Dominante des fruits jaunes, bientôt relevés par les épices (poivre surtout). Prometteur, certes, maIs embouteillé bien jeune. C’est un peu dommage, car il y a du potentiel.
« A l’apéritif, de toute évidence »
Cette distillerie au sud du Speyside date de 1825, fondée par James McGregor, célèbre distillateur clandestin. Mais ses malts resteront longtemps réservés aux blenders de DCL, qui en ont fait l’acquisition en 1930. Devenue propriété d’Inverhouse en 1997, ce groupe appartient
aujourd’ hui à une société thailandaise. Il n’y a pas de malt officiel, la commercialisation en single malt passant par les indépendants, notamment sous le nom Deerstalker.
Nez puissant, sur les céréales et la prune jaune. Très sec en attaque, voire brûlant (un peu d’eau est conseillé). En bouche, dominent les fruits secs (amande) et la poire William, puis évolution vers un peu d’astringence. Finale sèche mais chaleureuse, sur les fruits jaunes et l’amande. Apéritif, bien sûr, avec une longue persistance.
« Sec comme un coup de… xérès »
Créée en 1965, la disillerie, d’abord indépendante, est entrée ensuite dans le groupe Whyte & Mackay, qui changera plusieurs fois de mains. Finalement, c’est la société indépendante et familiale Angus Dundee Distillers qui rachète Tomintoul en 2000, puis Glencadam en 2003. Encore méconnue, Tomintoul a une activité importante (3,3 millions litres d’alcool par an) et une large gamme, non tourbée et tourbée, d’une quinzaine de références.
Jaune clair. Nez à dominante céréalière, mais sec, légèrement épicé. Attaque un peu brûlante, donnant une dominante sèche qui demeure ensuite, rappelant le xérès type fi no. Notes d’amandes et de fruits secs (raisins de Corinthe) qui apporte un léger moelleux. Final assez sec, un peu astringent. Un très bon apéritif …
« Mariage entre la tourbe et le vin »
Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’Île. Signifiant “Bouche de la crique”, elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.
Ambré soutenu à reflets rosés. Nez très vif sur la tourbe. Attaque puissante (un peu d’eau peut être nécessaire) sur le tourbe, le charbon de bois, mais adoucie par un fruité assez doux. Belle longueur sur les fruits compotés, le caramel cuit et le brûlé, avec une remarquable persistance. Belle alliance entre la tourbe et le vineux, ce qui est rare.
« Long et revigorant »
Ce fut la plus grande distillerie d’Ecosse, avec vingt-trois alambics, mais 12 seulement sont aujourd’ hui opérationnels et une capacité de production ayant atteint 12 millions de litres par an, pour 5 millions seulement actuellement. Mais elle a connu beaucoup de vicissitudes, au point d’être rachetée en 1985 par ses principaux clients… des négociants japonais, qui depuis l’exploitent sans discontinuer. Elle a produit jusqu’à 30 malts différents…
Ambré doré. Nez boisé (bois de santal) et caramel cuit. Onctueux à l’attaque en bouche, il devient vite assez brûlant. Arômes bien fondus sur la pomme cuite, les épices et le poivre noir. Assez long et bien revigorant, il se termine sur une fi nale plutôt épicée mais sèche, avec de la persistance.
« Pour les amateurs de fino »
Créée à l’initiative de la maison Dugas, la gamme VIP lui est exclusive. Elle comprend déjà un
blended malt (42°), et maintenant ce single malt qui a connu une finition en fût de xérès.
Jaune pâle. Bien sec au nez, un peu acétique, voire âcre. On retrouve ce caractère très sec en bouche, plutôt céréalier, avec des notes d’amandes et de gingembre. Finale assez àpre et astringente, toujours sur les fruits secs, avec quelques notes végétales…
« Authentique… et abordable »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Dès le nez, on perçoit la tourbe spécifi que à la distillerie, plus végétale que phénolique. L’attaque est un peu brûlante, vu le degré, mais le malt séduit vite par son fondu sur le malté, le caramel au beurre et la tarte Tatin et quelques épices bien sûr. Plus concentré et sec que d’autres versions, il demande à s’ouvrir pour développer toute sa gamme aromatique sur la fi nale et la persistance, remarquable. Un brut de fût authentique… et très abordable.
« Un arc-en-ciel aromatique »
La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.
Jaune doré. Nez moelleux mais puissant, marqué par la tourbe végétale, des notes fl orales, un peu de compote de pomme et de la vanille. Attaque assez ronde, mais très vite il devient brûlant (poivre, épices). Ensuite, le corps est bien fondu et ample, avec la tourbe en toile de fond accompagnée de pomme cuite, d’épices (cannelle, gingembre), de caramel au beurre. Un vrai arc-en-ciel aromatique qui se prolonge jusqu’à la finale, et une longue persistance inimitable.
Sec et surtout tourbé …
Sous cette dénomination originale («Comme nous l’avons trouvé»), Ian Mac Leod propose régulièrement l’embouteillage d’un fût unique (single cask) soutiré sans la moindre manipulation : pas de réduction, pas de filtrage à froid, pas de colorant. Pur et naturel, peut-on dire. Tout repose bien évidemment sur le talent et le savoir-faire du maître de chais pour sélectionner un fût intéressant. Pas d’âge ni d’origine géographique pour ce nouveau fût.
Jaune pâle. Nez malté, assez sec, fruité sur le bonbon anglais. Attaque sèche et brûlante, puis une tourbe avec un peu de fumé se fait sentir en arrière-plan. Equilibré et homogène, sa puissance tourbée finit par dominer le palais sans agressivité. Avec son profil bien net, sans fioritures, c’est un remarquable apéritif.