Une chaleureuse puissance …
Après un démarrage en 1878, la faillite d’une banque a d’abord retardé son ouverture jusqu’ en 1887. Située à Rothes (qui en compte quatre autres), dans le Speyside, cette distillerie a été par la suite agrandie deux fois, et compte aujourd’hui dix alambics. Mais ses malts sont rares en embouteillage en single, car l’essentiel est utilisé par les blenders, notamment pour ’élaboration du Cutty Sark. Elle appartient depuis 1999 à Edrington Group, mais ses malts sont distribués par Berry Brothers.
Jaune clair. Nez plutôt fermé puis, à l’aération, se développe sur un caractère céréalier et miellé. Puissant à l’attaque et plutôt sec, il s’épanouit sur une tonalité de fruits secs (raisins de Corinthe, amande douce) adouci par un peu de miel. Bien chaleureux, car non réduit, voilà un malt bien réjouissant par son équilibre entre le sec et le fruité. Finale réconfortante sur les fruits secs.
Un apéritif revigorant …
Cette distillerie des Highlands du Nord ne date que de 1967 et ne doit pas être confondue avec Brora (fermée depuis 1983), beaucoup plus ancienne et située juste à côté, mais dont les malts ont par le passé également porté le nom de Clynelish. Bâtie sur le modèle de Caol Ila, la distillerie élabore des malts essentiellement destinés aux blends (Johnnie Walker surtout). D’importants travaux d’agrandissement ont été annoncés par Diageo, mais sont depuis suspendus.
Jaune doré. De la puissance maltée au nez, avec des notes épicées. La bouche se développe dans le même registre, sur les fruits jaunes (poire Williams, pomme jaune), un peu de miel doré et du poivre gris. Bien sec dans l’ensemble, il constitue surtout un apéritif revigorant, mais avec une belle longueur apportée par sa robuste constitution.
Puissamment savoureux …
La région d’Elgin au nord du Speyside, le long de la rivière Lossie, compte neuf distilleries en activité, mais celle qui porte son nom est l’une des moins connues. Fondée à la fin du 19e siècle, puis modernisée en 1964, ses malts sont en effet essentiellement utilisés pour l’élaboration des blends, dont le White Horse. Leur finesse fruitée découle d’une longue fermentation et d’une lente distillation. Il n’existe qu’un seul malt officiel, en 12 ans d’âge.
Ambré. Nez un peu discret, avant que ne se développent le biscuit malté, le caramel au beurre et un peu de cire d’abeille. Moelleux voire onctueux au premier abord, il devient ensuite un peu brûlant (degré oblige) sans perdre de son côté fruité (pomme cuite, poire jaune). Le corps est puissamment savoureux, mais bien équilibré, avec une belle finale poivrée et une remarquable persistance. Un Speyside qui reste à découvrir.
Chaleureux et puissant …
Fondée en 1821, cette distillerie d’Elgin, dans la partie nord du Speyside, a connu de nombreux remaniements depuis. Toutefois, l’un de ses dirigeants, entre les deux guerres, était renommé pour ne remplacer qu’à l’identique les alambics trop âgés, en y martelant les mêmes bosses. Les deux importants alambics d’origine (maintenant non utilisés) ont été remplacés par quatre autres lors d’un agrandissement en 1973, puis par une nouvelle paire en 2013. Il n’existe qu’un malt officiel, le 12 ans, les autres viennent des embouteilleurs indépendants.
Plutôt fermé au départ, le nez se révèle lentement sur un malté chaleureux. Ce qui se confirme en bouche, avec de la puissance et une netteté bien franche. Bien fondus, les arômes de fruits secs (raisins de Corinthe, bananes caramélisées) s’accompagnent de pomme cuite et d’une petite pointe épicée (poivre noir). Bien rond, mais sec, jusqu’à la finale, d’une remarquable persistance.
Apéritif, mais aussi digestif …
Fondée en 1896, cette distillerie du Speyside (non loin de Cardhu) est devenue très vite la propriété des Highland Distillers, avant d’appartenir à Edrington Group. Rénovée et agrandie dans les années 70, elle élabore des malts très appréciés des blenders. Elle a eu pour particularité de procéder sur place au maltage de son orge, en utilisant le système Saladin. Toutefois, la distillerie a été mise en sommeil en 2009. En 2011, Ian Macleod l’a rachetée, la production a repris un an après (mais le maltage a été arrêté) avec l’ambition de faire de
Tamdhu un malt plus présent sur le marché.
Jaune doré, limite ambré. Nez d’abord discret, puis puissant à l’aération, sur les céréales maltées et le pain toasté. Bien corpulent en bouche, sur une dominante caramel, avec de la pomme cuite et du boisé. Mais il reste sec sur la finale, avec une petite pointe astringente. Ce qui le positionne aussi bien à l’apéritif qu’en digestif très réconfortant.
Miellé et fruité …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune doré. Nez puissant, d’abord animal, puis surtout malté et à dominante végétale. Attaque pleine de vivacité, voire un peu brûlante pour son degré, puis il se révèle bien moelleux, avec des notes de miel, de cire d’abeille, et du fruit jaune (prune surtout). Finale un peu plus sèche, avec de l’ampleur sur le fruité et le miel.
Bien épicé pour l’apéritif …
Voisine de Longmorn, et construite un an après, en 1898, cette distillerie du Speyside n’a fonctionné que quatre ans… avant d’être fermée pendant 65 ans ! Mais sa malterie a longtemps été en service. Rachetée par Seagram en 1978, elle a été ensuite agrandie en 1985… puis mise en sommeil en 1999. Devenue propriété de Pernod-Ricard en 2001, elle a été revendue en 2004 à un groupe sudafricain. Depuis, ses malts, longtemps réservés aux blends, ont été renouvelés avec des créations très intéressantes. Et les aires de maltage doivent être remises en service !
Jaune pâle. Nez plutôt discret, à dominante végétale, tourbe (?) et foin. Attaque sur le fruité (pomme jaune, coing) avec quelques notes épicées. Le corps est moelleux, avec de l’ampleur, mais reste sec, ce qui le rend bien apéritif. Les épices (poivre noir surtout) se font davantage sentir sur la finale, et persistent assez longtemps en bouche, accompagnées par les notes fruitées.
Située non loin de Glenmorrangie, ce fut à l’origine une brasserie. La distillation débute en 1897, elle est une des premières distilleries à innover des affinages en fût de vin blanc, Chardonnay et Chenin blanc en particulier, ce qui en faisait l’originalité, malgré tout ses whiskies furent longtemps assez confidentiels.
Fût N°3878, mise en fût le 25 juin 2002. Un single cask puissant et gourmand grâce à son vieillissement intégral en fût de xérès pour une complexité fabuleuse. Très velouté en bouche, avec des notes de cacao et des fruits secs, et une finale très longue toute en douceur de chêne.
Onctueux et poivré …
Deux périodes marquent l’histoire de cette distillerie créée à la fin du 19ème siècle. Au cours de la première, elle produisait un malt très apprécié du roi Edouard VII, qui avait droit à des versions spéciales. Rachetée par la DCL, la distillerie va être progressivement fermée dans les années 70, tandis qu’une unité de production (brassage et distillation) est construite à proximité, donnant des malts plus légers et plus aromatiques que ceux de l’ancienne installation. Glendullan est l’un des trois Singleton commercialisés aujourd ‘hui par Diageo.
Jaune très pâle. Le nez est onctueux, voire gras, avec du caramel au beurre et une petite pointe florale. Epicé voire brûlant dès l’attaque, il se développe sur le moe lleux, sans perdre un caractère assez sec. Les fruits jaunes dominent (poire, coing, prune) accompagné par le poivre noir et un peu de gingembre qui le rend astringent. Finale chaleureuse, mais toujours bien épicée.
Sec avant tout …
Installée au coeur du Speyside, cette distillerie moderne (fondée en 1967) à proximité d’Edradour est utilisée essentiellement par les blenders, Mackinlay-Mc Pherson d’abord, puis Campbell (Pernod-Ricard) depuis 1989, après une période de sommeil, suivi d’une augmentation des capacités de production. Il n’existe qu’un seul malt officiel, les autres venant des embouteilleurs indépendants.
Jaune très pâle. Nez peu expressif, puis puissant voire lourd à l’aération, sur une dominante végétale. Attaque sèche et un peu brûlante, puis il se développe sur la prune jaune et la poire, très relevée par le poivre noir et les épices. Bien sec sur la finale avec des notes de cire d’abeille.