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Springbank

« Authentique… et abordable »

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Dès le nez, on perçoit la tourbe spécifi que à la distillerie, plus végétale que phénolique. L’attaque est un peu brûlante, vu le degré, mais le malt séduit vite par son fondu sur le malté, le caramel au beurre et la tarte Tatin et quelques épices bien sûr. Plus concentré et sec que d’autres versions, il demande à s’ouvrir pour développer toute sa gamme aromatique sur la fi nale et la persistance, remarquable. Un brut de fût authentique… et très abordable.

Bunnahabhain 2003

Non tourbé, mais éminemment délectable …

Longtemps atypique par rapport aux autres distilleries d’Islay (car n’utilisant pas de malts tourbés), elle est située tout au nord de l’île. Signifiant « Bouche de la crique », elle se prononce Bouna’hav’n en gaélique. Fondée en 1881 par William Robertson et les frères Greenless, elle a connu plusieurs longues périodes d’arrêt, y compris après avoir été agrandie en 1963. Après quelques années d’incertitude, elle a été rachetée en 2003 par Burn Stewart qui a relancé la commercialisation et développé de nouvelles expressions, notamment tourbées.

Ambré. Surtout malté au nez, avec des notes animales et caramel. Puissant, et même un peu brûlant (mais supportable), il développe une grande harmonie sur le boisé, le sous-bois, le caramel au beurre, la vanille et la pommme cuite, dans un ensemble fondu et rehaussé par de fines notes épicées (cannelle, muscade ?). Non tourbé, mais éminemment délectable…

Kilkerran

Voluptueusement puissant

Vieilli intégralement dans des fûts de bourbon pendant 8 ans, cette édition limitée de la distillerie Kilkerran récemment rouverte est légèrement tourbée et double distillée, embouteillée brut de fût sans filtration à froid pour exprimer au mieux les arômes iodés et les notes de pomme verte caractéristiques de la distillerie.

Nez : fumé, pomme verte, rhubarbe. Bouche : saline, fermière, gourmande.
Finale : fumée, maltée et sucrée.

Springbank

Authentique… et abordable …

La plus réputée des dernières distilleries de la région du Kyntire, qui en a compté plus d’une trentaine. Springbank, qui appartient à la famille Mitchell depuis sa création en 1828, maintient presque à elle seule l’originalité du style somptueux et complexe des malts de Campbeltown, dont l’aptitude au vieillissement est particulièrement remarquable. Tout est fait ici sur place, du maltage à l’embouteillage, avec une double distillation et demie.

Jaune doré. Dès le nez, on perçoit la tourbe spécifique à la distillerie, plus végétale que phénolique. L’attaque est un peu brûlante, vu le degré, mais le malt séduit vite par son fondu sur le malté, le caramel au beurre et la tarte Tatin et quelques épices bien sûr. Plus concentré et sec que d’autres versions, il demande à s’ouvrir pour développer toute sa gamme aromatique sur la finale et la persistance, remarquable. Un brut de fût authentique… et très abordable.

Old Pulteney Navigator

Épicé et salé … 

La plus septentrionale des distilleries écossaises (exception faite des Orcades) remonte à 1826, et doit son nom à sir Williams Pulteney, directeur de la Société des Pêches britanniques qui y construisit un port modèle en 1811. Tout en changeant plusieurs fois de propriétaires, la distillerie a surtout fourni les blenders, qui apprécient son malt autant pour ses notes salées (la mer n’est qu’à 20 km) que ses caractères fruités dus à l’emploi de fûts de xérès (manzanilla). La gamme Navigator, sans âge indiqué, est déclinée en nombreuses variétés qui portent le nom d’un des phares de la côte.

Jaune légèrement doré. Nez discret, plutôt sec, avec un léger parfum iodé. En bouche, il développe un caractère également sec, avec un fondu aromatique où se distinguent l’amande, le raisin de corinthe blond, le gingembre et quelques notes miellées. La finale, longue, est surtout marquée par les épices (poivre) avec une sécheresse persistante, un peu salée.

EXCEPTIONNEL – Octomore 7.3 – * COLLECTOR TRES LIMITE *

Un sommet de sophistication …

Portant le nom d’une des sources qui alimentent la distillerie de Bruichladdich, sur Islay, le single malt Octomore s’annonce comme le malt le plus tourbé jamais élaboré en Écosse, utilisant des orges écossais, voire d’Islay. Le premier, distillé en 2002, atteignait un taux de phénol de 110 ppm, alors que les plus tourbés de l’époque ne dépassait pas les 50 ppm. Depuis, des versions encore plus tourbées sont régulièrement proposées ! Du jamais bu jusqu’à présent dans le monde des whiskies tourbés…

Jaune doré. Nez élégant avec de la puissance, sur le beurre frais, le gâteau au citron et les céréales maltées. En bouche, la tourbe s’installe en force, après une attaque brûlante et un peu salée. Au-delà de l’alcool, le malt est surtout moelleux, digne d’un vieillissement deux à trois fois plus important. Tout aussi impressionnant que le 7.1, mais en plus sec et maritime, avec une finale davantage astringente. Quand la distillation atteint des sommets de sophistication…

Smokehead

Solidement tourbé …
Ce single malt d’Islay, qui signifie « Tête fumée » a été sélectionné et assemblé par Ian MacLeod pour sa puissance tourbée. Il se caractérise également par un packaging novateur : la bouteille transparente est recouverte de grandes lettres façon affiches, un peu délavées par le temps, qui souligne les principales caractéristiques du Smokehead : Phenolic, Peaty, Vigourous, Smoky, Balanced, Deep, etc. que l’on retrouve déclinées en noir et gris sur l’emballage.

Doré tirant sur l’ambré. Une tourbe phénolique assez grasse se développe immédiatement, rappelant le goudron d’un bateau de pêche, avec quelques notes de fruits cuits (confiture). Le caractère sec s’impose dès l’attaque, puis s’accompagne d’un peu plus de rondeur miellée. La tourbe est maintenant plus végétale que phénolique, avec des notes de sous-bois, mais aussi un peu d’agrumes (citron vert). Longue persistance sur la tourbe, qui ne lâche pas prise de sitôt.

Hazelburn

Puissamment épicé …
Une ancienne distillerie de Campbeltown (1836-1925) a donné son nom à ce single malt distillé pour la première fois en 1996 par les Mitchell, dans les mêmes alambics utilisés pour Springbank et Longrow. L’idée était de refaire un malt comme dans les Lowlands, en utilisant un orge malté non tourbé, et en pratiquant une triple distillation. Ce malt est produit en faible quantité.
Jaune un peu doré. Nez vif, fruits jaunes, poivre noir, crème à la vanille. Plein de vivacité à l’attaque, mais sur un fond plus moelleux, voire onctueux. Poire mûre, prune jaune, avec beaucoup de mordant et un peu d’épices (gingembre, coriandre). Longue présence de la finale, avec une légère astringence. Un plus long vieillissement devrait encore l’enrichir.

Rozelieures fumé

Made in Lorraine …
Existant depuis 1860, la distillerie Grallet se trouve à Rozelieures, au sud de la Meurthe-et-Moselle. Il y a quelques années, Hubert Grallet, le distillateur, a eu l’idée de s’associer avec Christophe Dupic, cultivateur de céréales, pour élaborer le premier whisky lorrain, à partir d’une eau de grande qualité provenant des sources vosgiennes.
Reprenant les techniques écossaises, Rozelieures propose déjà plusieurs whiskies différents, dont ce whisky fumé, mais aussi des finitions dans des fûts de xérès, de Condrieux et de Nuits St Georges.
Ambré fauve. Nez puissant, surtout boisé, vieux cuir, havane. Attaque bien marquée, plutôt sèche. Fruits secs (noisette, raisins de Corinthe), pruneau et pomme cuite, la tourbe annoncée (20 ppm) ne se faisant guère sentir. Finale sèche et plus épicée, avec une longue persistance, beaucoup d’âpreté et toujours le boisé.

Benromach

Entre le fumé et l’épicé …
Construite en 1898, cette distillerie à l’ouest du Speyside, près de la ville de Forres, a rouvert exactement un siècle après, en 1998, 15 ans après sa mise en sommeil par DCL (United Distillers). Reprise par un embouteilleur indépendant, elle a été complètement modernisée, y compris pour l’alambic, d’une taille plus petite. C’était d’ailleurs la plus petite distillerie du Speyside… mais elle vient d’être supplantée par Ballindalloch. Cas rare, toute la production est utilisée en single malt.
Ambré clair. Nez un peu fumé, puis marqué par le végétal (foin), avec du caramel au beurre. Tapissant bien le palais, il est épicé, bien malté, avec du fruit sec (noisette) et une pointe d’agrumes. On retrouve un peu de bois brûlé sur la finale, bien réchauffante.