Benriach

Où ?

A Longmorn, dans le Morayshire, au nord du Speyside,près de la ville d’Elgin. Aux alentours, la terre généreuse produit de l’orge de bonne qualité, il y a des tourbières à proximité, et de l’eau en abondance est disponible dans le sous-sol. Le nom signifie « La vallée du Cerf Rouge ».

Quand ?

BenRiach a été construite en 1897-98 sur le modèle classique du Speyside, avec aires de maltage et cheminée surmontée d’une pagode. Elle est l’œuvre de John Duff, et appartient à la famille Grant, qui possède également Longmorn située à proximité. C’est l’époque du grand boom du scotch whisky, avec près de 21 distilleries construites en dix ans dans le seul Speyside. Mais, à peine deux ans après, éclate le scandale Pattison, qui entraîne la fermeture de nombreuses distilleries, dont BenRiach, deux ans à peine après sa mise en service. Toutefois, sa malterie va continuer à être utilisée, notamment pour alimenter Longmorn.

Il faut attendre 1965 pour qu’elle soit remise en service par ses nouveaux propriétaires, après avoir été complètement rénovée à l’intérieur, sans que les bâtiments d’origine ne soient toutefois modifiés dans leur apparence. En 1985, le nombre d’alambics passe de deux à quatre. Le single malt est embouteillé pour la première fois en 1994, dans une version de dix ans d’âge, mais en quantités très limitées : cent caisses par an.

La malterie continuera à fonctionner – produisant notamment des malts tourbés – jusqu’en 1999, ce qui est rare pour la région.

Qui ?

Glenlivet Distillers, les nouveaux propriétaires qui remettent en marche BenRiach à partir de 1965, sont absorbés en 1978 par Seagram, et la production de la distillerie sert notamment à alimenter le blend Chivas. En 2001, le groupe Pernod Ricard prend le contrôle de Seagram… ce qui se traduit immédiatement par la mise en sommeil partielle de Benriach, puis totale dès 2002.

Un groupe d’investisseurs mené par Billy Walker, ancien directeur de Burn Stewart, reprend la distillerie et ses stocks en avril 2004. Dès septembre, la distillation est remise en route, et les nouveaux propriétaires changent complètement de stratégie commerciale, déclinant BenRiach dans une large variété de références. En 2008, ils achètent également Glendronach (ex Pernod-Ricard) et investissent beaucoup sur les deux sites pour développer la production. En juillet 2010, ils reprennent l’usine d’embouteillage Newbridge (Chivas) afin de lancer des blends, comme Clan Murray, qui se vend bien en Afrique.

Comment ?

La distillerie est équipée d’une cuve de brassage, de huit fermenteurs en inox et d’une double paire d’alambics. L’un d’entre eux a été remplacé en janvier 2010. La production a augmenté fortement, pour atteindre 1,6 million de litres d’alcool, avec une capacité totale de 2,8 millions. BenRiach élabore également une petite quantité de malt distillé trois fois, ainsi que du malt tourbé, ce qui est très rare dans le Speyside.

Quoi ?

La gamme commercialisée directement par BenRiach est assez impressionnante d’ores et déjà. Elle comprend plusieurs catégories :

–  Les Classic Speyside, déclinés en Heart Of Speyside  (sans âge indiqué), 12 ans, 16 ans et 20 ans.

–   Les Tourbés, avec le Curiositas 10 ans, l’Authenticus 21 ans et le Birnie Moss (sans âge).

–  Les Finitions, avec sept références vieillies entre 15 et 17 ans d’abord en fûts de bourbon, puis maturés dans de fûts de Pedro Ximenez, madère, rhum ambré, porto tawny, vin de la Rioja (Espagne), vin claret de Bordeaux, vin de Bourgogne.

–  Les Tourbés avec finition, 12 ans d’âge et baptisés Fumosus, avec l’Heredotus (Pedro Ximenez), Importanticus (porto Tawny), Arumaticus (rhum ambré jamaïcain) et Maderensis (madère). Ils sont embouteillés à 46° et non filtrés.

–  Les Super Premium, provenant des stocks importants de la distillerie, avec un 25 ans et un 30 ans (tous deux embouteillés à 50°) et un 4O ans provenant des deux plus anciens fûts existants de BenRiach.

–   Les Quantités Limitées, des fûts embouteillés à l’unité avec numérotation indiquée.

Les distilleries de A à Z