Balbair

Où ?

Etablie à Edderton, dans le comté de Ross, elle appartient à la région des Highlands du Nord, et a pour proche voisine Glenmorangie. Dans cette région vallonnée et très campagnarde, il n’y a pas un style défini, et chaque distillerie possède sa propre personnalité. Un centre de visite a été ouvert en 2011.

Quand ?

La création officielle de la distillerie remonte à 1790, ce qui en fait la deuxième plus vieille d’Ecosse. Mais il est probable que son origine soit encore plus ancienne d’une bonne cinquantaine d’années. Elle est l’oeuvre de John Ross, qui l’a dirigé jusqu’en 1836, la léguant à son fils Andrew. Les bâtiments actuels n’ont rien à voir avec ceux d’origine, la distillerie ayant été reconstruite au moins trois fois. L’actuelle remonte en fait à 1894, et ne situe d’ailleurs pas exactement au même emplacement que les bâtiments primitifs, afin d’être plus proche de la ligne de chemin de fer. Mais, avec plus d’un siècle d’existence, la distillerie actuelle mérite tout de même d’être visitée.

Qui ?

Balblair a appartenu à la famille Ross pendant trois générations, avant de devenir la propriété d’Alexander Conan en 1894, qui construisit les bâtiments actuels. Mais il fit faillite en 1911, et la distillerie resta fermée jusqu’en 1948, date de son rachat par Robert Cumming, notaire à Banff et également propriétaire de Pulteney. Il agrandit les capacités de production, puis, devenu retraité, il revend ses distilleries au groupe Hiram Walker en 1970. La distillerie passe ensuite entre les mains d’Allied Distillers, qui l’utilise surtout pour couvrir ses besoins dans l’élaboration de ses blends, avant de devenir la propriété du groupe Inver House, qui possède également Balmenach, Knockhdu, Pulteney et Speyburne. Ce groupe sera un temps propriété de la société thaïlandaise Pacific Spirits, qui elle-même a été achetée par International Beverages Holdings en 2006.

Comment ?

L’équipement de la distillerie est très classique, avec une cuve de brassage en inox, six fermenteurs en pin d’Oregon et deux alambics. Il en existe un troisième, installé en 1970, mais inutilisé depuis plus de 20 ans. L’eau provient de la source Ault Dreag, à quelques kilomètres de là, et elle est stockée dans un vaste réservoir équipé d’un filtre en cuivre.

De quoi produire 1,3 millions de litres d’alcool par an. La distillerie possède par ailleurs huit chais de vieillissement, d’une capacité de 24 000 fûts, majoritairement de bourbon, mais il existe aussi des fûts de xérès pour certaines qualités. Entre 12 et 15 % de la production est embouteillée en single malts.

Quoi ?

Longtemps, les malts de Balblair ont été réservés à l’élaboration de blends, et étaient de ce fait méconnus, voire ignorés des amateurs. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, d’autant que, depuis 2007, Inver House a complètement revu sa politique en matière de malts. L’ancienne gamme a disparu, pour laisser la place à une sélection fondée sur le millésime, avec trois premières références : le 1979, le 1989 et le 1997, aujourd’hui le plus connu. Le premier a été rapidement écoulé, laissant la place au 1975, plus marqué par des fûts de xérès de second remplissage. Il existe aussi des séries très limitées en 1985 et 1986.

Cette politique originale fondée sur le millésime a d’ailleurs valu à Inver House d’obtenir en 2008 le titre de distillerie de l’année décerné par Whisky Magazine.

Les malts de Balblair possèdent une belle personnalité, centrée sur le fruité, allant de la pomme au genévrier en passant par la vanille, le melon mais aussi les noisettes. Certains révèlent en outre de légères notes tourbées, qui proviennent de l’eau utilisée dans l’élaboration du malt.

Les distilleries de A à Z